Présentation

Forme pharmaceutique

Comprimé pelliculé

Comprimé pelliculé blanc à blanc cassé, rond, biconvexe, d'un diamètre de 6,4 mm, portant les inscriptions ?TMC? sur une face et ?25? sur l'autre.

Composition qualitative et quantitative

Chaque comprimé pelliculé contient du chlorhydrate de rilpivirine équivalent à 25 mg de rilpivirine.

Excipient à effet notoire

Chaque comprimé pelliculé contient 56 mg de lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Liste des excipients

Noyau du comprimé

Lactose monohydraté

Croscarmellose sodique

Povidone K30

Polysorbate 20

Cellulose microcristalline silicifiée

Stéarate de magnésium

Enrobage du comprimé

Lactose monohydraté

Hypromellose 2910 6 mPa.s

Dioxyde de titane E171

Macrogol 3000

Triacétine

Indications thérapeutiques

EDURANT, en association avec d'autres médicaments antirétroviraux, est indiqué dans le traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) chez des patients âgés de 12 ans ou plus naïfs de traitement antirétroviral ayant une charge virale ≤ 100 000 copies/ml d'ARN du VIH-1.

Un test de résistance génotypique doit guider l'utilisation d'EDURANT (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

  • Infection par le VIH
Posologie et mode d'administration

Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l'infection par le VIH.

Posologie

La posologie recommandée d'EDURANT est d'un comprimé à 25 mg pris une fois par jour. EDURANT doit être pris avec un repas (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Adaptation de dose

Chez les patients qui reçoivent de façon concomitante de la rifabutine, la dose d'EDURANT doit être augmentée à 50 mg (deux comprimés de 25 mg chacun) une fois par jour. A la fin de la co- administration avec la rifabutine, la dose d'EDURANT doit être diminuée à 25 mg une fois par jour (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Oubli d'une dose

Si un patient oublie une dose d'EDURANT dans les 12 heures suivant l'horaire de la prise habituelle, il doit prendre dès que possible le médicament avec un repas et poursuivre le schéma posologique normal. Si un patient oublie une dose d'EDURANT plus de 12 heures après l'horaire de la prise habituelle, il ne doit pas prendre la dose oubliée, mais poursuivre le traitement selon le schéma posologique habituel.

Si un patient vomit dans les 4 heures suivant la prise du médicament, un autre comprimé d'EDURANT doit être pris avec un repas. Si un patient vomit plus de 4 heures suivant la prise du médicament, il n'a pas besoin de prendre une autre dose d'EDURANT avant la prochaine dose normalement prévue.

Populations particulières

Personnes âgées

L'information disponible sur l'utilisation d'EDURANT chez les patients âgés de plus de 65 ans est limitée. Aucune adaptation posologique d'EDURANT n'est nécessaire chez les patients âgés (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). EDURANT doit être utilisé avec précaution dans cette population.

Insuffisance rénale

EDURANT a été principalement étudié chez les patients ayant une fonction rénale normale. Aucune adaptation posologique de la rilpivirine n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée. Chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou d'une maladie rénale terminale, la rilpivirine doit être utilisée avec précaution. Chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou d'une maladie rénale terminale, l'association de la rilpivirine avec un inhibiteur puissant du CYP3A (par exemple, inhibiteur de la protéase du VIH boosté par le ritonavir) ne doit être utilisée que si le bénéfice attendu est supérieur au risque (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Le traitement par la rilpivirine a entraîné une augmentation faible et précoce des taux sériques moyens de créatinine, qui sont restés stables au cours du temps. Cette augmentation n'est pas considérée comme cliniquement significative (voir rubrique Effets indésirables).

Insuffisance hépatique

Les informations concernant l'utilisation d'EDURANT chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère ou modérée (Child-Pugh classe A ou B) sont limitées. Aucune adaptation posologique d'EDURANT n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère ou modérée. EDURANT doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée. EDURANT n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C). Par conséquent, EDURANT n'est pas recommandé chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité d'EDURANT chez les enfants âgés de moins de 12 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Grossesse

Des expositions plus faibles à la rilpivirine ont été observées au cours de la grossesse, par conséquent la charge virale doit être étroitement surveillée. Une autre alternative serait d'envisager un changement de traitement antirétroviral (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi, Grossesse et allaitement, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).

Mode d'administration

EDURANT doit être pris par voie orale, une fois par jour avec un repas (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Il est recommandé d'avaler en entier le comprimé pelliculé avec de l'eau et de ne pas le mâcher ni l'écraser.

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

EDURANT ne doit pas être co-administré avec les médicaments suivants, car une diminution significative des concentrations plasmatiques de la rilpivirine peut survenir (par induction des enzymes du CYP3A ou augmentation du pH gastrique), pouvant entraîner une perte de l'effet thérapeutique d'EDURANT (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) :

  • les anticonvulsivants carbamazépine, oxcarbazépine, phénobarbital, phénytoïne

  • les antimycobactériens rifampicine, rifapentine

  • les inhibiteurs de la pompe à protons tels que : oméprazole, ésoméprazole, lansoprazole pantoprazole, rabéprazole

  • le glucocorticoïde systémique dexaméthasone, sauf en cas de traitement à dose unique

  • le millepertuis (Hypericum perforatum).

Contre-indiqué dans les cas suivants :
  • Allaitement
  • Patient de moins de 6 ans
Déconseillé dans les cas suivants :
  • Patient de 6 à 12 ans
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Intolérance au lactose
  • Grossesse
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Bien qu'il ait été démontré que l'efficacité virologique d'un traitement antirétroviral réduise sensiblement le risque de transmission du VIH par voie sexuelle, un risque de transmission ne peut être exclu. Des précautions doivent être prises conformément aux recommandations nationales afin de prévenir toute transmission.

Echec virologique et développement d'une résistance

EDURANT n'a pas été évalué chez les patients présentant des antécédents d'échec virologique à un autre traitement antirétroviral. La liste des mutations associées à une résistance à la rilpivirine présentée en rubrique Propriétés pharmacodynamiques doit guider l'utilisation d'EDURANT uniquement dans la population naïve de traitement.

Dans l'analyse compilée de l'efficacité des études de phase III chez des adultes sur une durée de 96 semaines, les patients traités par la rilpivirine ayant une charge virale à l'inclusion > 100 000 copies/ml d'ARN du VIH-1 présentaient un risque d'échec virologique plus élevé (18,2% avec la rilpivirine versus 7,9% avec l'éfavirenz) que les patients ayant une charge virale à l'inclusion ≤ 100 000 copies/ml d'ARN du VIH-1 (5,7% avec la rilpivirine versus 3,6% avec l'éfavirenz). Le risque d'échec virologique observé chez les patients du bras rilpivirine a été plus élevé durant les 48 premières semaines de ces essais (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Les patients ayant une charge virale à l'inclusion > 100 000 copies/ml d'ARN du VIH-1 avec antécédent d'échec virologique ont présenté un taux plus élevé d'apparition de résistance aux traitements de la classe des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI). Les patients ayant présenté un échec virologique à la rilpivirine ont été plus nombreux à développer une résistance associée à lamivudine/emtricitabine que ceux ayant présenté un échec virologique à l'éfavirenz (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Les résultats obtenus chez les adolescents (âgés de 12 ans à moins de 18 ans) dans l'essai TMC278-C213 étaient en général concordants avec ces données (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques pour plus d'informations).

Seuls les adolescents jugés susceptibles d'avoir une bonne observance au traitement antirétroviral doivent être traités par la rilpivirine, étant donné qu'une observance suboptimale peut entraîner le développement de résistance et la perte d'options thérapeutiques futures.

Comme avec les autres médicaments antirétroviraux, un test de résistance doit guider l'utilisation de la rilpivirine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Cardiovasculaire

A des doses supra-thérapeutiques (75 et 300 mg une fois par jour), la rilpivirine a été associée à un allongement de l'intervalle QTc de l'électrocardiogramme (ECG) (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions, Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques). EDURANT à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour n'est pas associé à un effet cliniquement significatif sur l'intervalle QTc. EDURANT doit être utilisé avec précaution lorsqu'il est co-administré avec des médicaments présentant un risque connu de torsades de pointes.

Syndrome de restauration immunitaire

Chez les patients infectés par le VIH présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut survenir et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement dans les premières semaines ou mois suivant l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées et les pneumopathies à Pneumocystis jiroveci. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire.

Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportées dans le cadre d'une restauration immunitaire ; cependant, le délai d'apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'instauration du traitement (voir rubrique Effets indésirables).

Grossesse

EDURANT ne doit être utilisé au cours de la grossesse que si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel. Des expositions plus faibles à la rilpivirine ont été observées lors de l'administration de rilpivirine 25 mg une fois par jour au cours de la grossesse. Dans les études de phase III, une exposition plus faible à la rilpivirine, équivalente à celle observée au cours de la grossesse, a été associée à une augmentation du risque d'échec virologique, par conséquent la charge virale doit être étroitement surveillée (voir rubriques Fertilité, grossesse et allaitement, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques). Une autre alternative serait d'envisager un changement de traitement antirétroviral.

Information importante concernant certains composants d'EDURANT

EDURANT contient du lactose. Les patients présentant des troubles héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficit en lactase Lapp ou de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

  • Patient âgé
  • Insuffisance hépatique modérée
  • Insuffisance rénale sévère
  • Syndrome de restauration immunitaire
  • Infection opportuniste
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Médicaments qui modifient l'exposition à la rilpivirine

La rilpivirine est principalement métabolisée par le cytochrome P450 (CYP3A). Par conséquent, les médicaments qui induisent ou inhibent le CYP3A peuvent affecter la clairance de la rilpivirine (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Il a été observé que la co-administration de la rilpivirine et de médicaments inducteurs du CYP3A entraînait une diminution des concentrations plasmatiques de la rilpivirine, et pouvait réduire l'effet thérapeutique de la rilpivirine.

Il a été observé que la co-administration de la rilpivirine et de médicaments qui inhibent le CYP3A entraînait une augmentation des concentrations plasmatiques de la rilpivirine.

La co-administration de la rilpivirine et de médicaments qui augmentent le pH gastrique peut entraîner une diminution des concentrations plasmatiques de rilpivirine qui peut potentiellement réduire l'effet thérapeutique d'EDURANT.

Médicaments sur lesquels l'utilisation de la rilpivirine a un effet

La rilpivirine, administrée à la posologie de 25 mg une fois par jour, ne devrait pas avoir d'effet cliniquement significatif sur l'exposition aux médicaments métabolisés par les enzymes du cytochrome (CYP).

La rilpivirine inhibe la glycoprotéine P in vitro (CI50 de 9,2 µM). Dans une étude clinique, la rilpivirine n'a pas modifié de façon significative la pharmacocinétique de la digoxine. Cependant, il ne peut être exclu que la rilpivirine puisse augmenter l'exposition à d'autres médicaments transportés par la glycoprotéine P qui sont plus sensibles à l'inhibition par la P-gp dans l'intestin, tels que le dabigatran étexilate.

La rilpivirine inhibe in vitro le transporteur MATE-2K avec une CI50 < 2.7 nM. Les conséquences cliniques de cette observation ne sont actuellement pas connues.

Les interactions étudiées et théoriques avec des médicaments antirétroviraux et non antirétroviraux sont décrites dans le tableau 1.

Tableau des interactions

Les études d'interactions n'ont été réalisées que chez l'adulte.

Les interactions entre la rilpivirine et des médicaments co-administrés sont présentées dans le tableau 1 (une augmentation est indiquée par le symbole « ↑ », une diminution par « ↓ », une absence de changement par « ↔ », « NA» signifie non applicable, et « IC » intervalle de confiance).

Tableau 1 : INTERACTIONS ET RECOMMANDATIONS POSOLOGIQUES AVEC D'AUTRES MÉDICAMENTS
Médicaments par classes thérapeutiques Interaction Variation de la moyenne géométrique (%) Recommandations concernant la co-administration
ANTI-INFECTIEUX
Antirétroviraux
INTI/IN(t)TI du VIH
Didanosine*# didanosine ASC ↑ 12% Aucun ajustement posologique n'est
400 mg une fois par jour didanosine Cmin NA nécessaire. La didanosine doit être

didanosine Cmax administrée au moins deux heures

rilpivirine ASC ↔ avant ou au moins quatre heures après

rilpivirine Cmin la rilpivirine.

rilpivirine Cmax
Ténofovir disoproxil*# ténofovir ASC ↑ 23% Aucun ajustement posologique n'est
245 mg une fois par jour ténofovir Cmin ↑ 24% nécessaire.

ténofovir Cmax ↑ 19%

rilpivirine ASC ↔

rilpivirine Cmin

rilpivirine Cmax
Autres INTI (abacavir, emtricitabine, lamivudine, stavudine et zidovudine) Non étudié. Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n'est attendue. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
INNTI du VIH
INNTI (délavirdine, éfavirenz, étravirine, névirapine) Non étudié. Il n'est pas recommandé de co-administrer la rilpivirine avec d'autres INNTI.
IP du VIH - co-administrés avec une faible dose de ritonavir
Darunavir/ritonavir*# 800/100 mg une fois par jour darunavir ASC ↔ darunavir Cmin ↓ 11% darunavir Cmax rilpivirine ASC ↑ 130% rilpivirine Cmin ↑ 178% rilpivirine Cmax ↑ 79% L'utilisation concomitante de la rilpivirine avec des IP boostés par le ritonavir entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques de la rilpivirine, mais aucun ajustement posologique n'est nécessaire.

(inhibition des enzymes du CYP3A)
Lopinavir/ritonavir (capsule molle) *# 400/100 mg deux fois par jour lopinavir ASC ↔ lopinavir Cmin ↓ 11% lopinavir Cmax rilpivirine ASC ↑ 52% rilpivirine Cmin ↑ 74% rilpivirine Cmax ↑ 29%

(inhibition des enzymes du CYP3A)
Autres IP boostés (atazanavir/ritonavir, fosamprénavir/ritonavir, saquinavir/ritonavir, tipranavir/ritonavir) Non étudié.
IP du VIH - sans co-administration d'une faible dose de ritonavir
IP non boostés (atazanavir, fosamprénavir, indinavir, nelfinavir) Non étudié. Une augmentation de l'exposition à la rilpivirine est attendue. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.

(inhibition des enzymes du CYP3A)
Antagonistes du CCR5
Maraviroc Non étudié. Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n'est attendue. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Inhibiteurs de l'intégrase du VIH
Raltégravir* raltégravir ASC ↑ 9% Aucun ajustement posologique n'est

raltégravir Cmin ↑ 27% nécessaire.

raltégravir Cmax ↑ 10%

rilpivirine ASC ↔

rilpivirine Cmin

rilpivirine Cmax
Autres antiviraux
Ribavirine Non étudié. Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n'est attendue. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Siméprévir* siméprévir ASC ↔ Aucun ajustement posologique n'est

siméprévir Cmin nécessaire.

siméprévir Cmax ↑ 10%

rilpivirine ASC ↔

rilpivirine Cmin ↑ 25%

rilpivirine Cmax
AUTRES MÉDICAMENTS
ANTICONVULSIVANTS
Carbamazépine Oxcarbazépine Phénobarbital Phénytoïne Non étudié. Des diminutions significatives des concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont attendues. (induction des enzymes du CYP3A) La rilpivirine ne doit pas être utilisée en association avec ces anticonvulsivants, car la co-administration peut entraîner une perte de l'effet thérapeutique de la rilpivirine (voir rubrique Contre-indications).
ANTIFONGIQUES AZOLÉS
Kétoconazole*# 400 mg une fois par jour kétoconazole ASC ↓ 24% kétoconazole Cmin ↓ 66% kétoconazole Cmax (induction du CYP3A due à la posologie élevée de la rilpivirine dans l'étude) A la posologie recommandée de 25 mg une fois par jour, aucun ajustement posologique n'est nécessaire lorsque la rilpivirine est co-administrée avec le kétoconazole.

rilpivirine ASC ↑ 49% rilpivirine Cmin ↑ 76% rilpivirine Cmax ↑ 30%

(inhibition des enzymes du CYP3A)
Fluconazole Itraconazole Posaconazole Voriconazole Non étudié. L'utilisation concomitante d'EDURANT avec des antifongiques azolés peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de la rilpivirine. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.

(inhibition des enzymes du CYP3A)
ANTIMYCOBACTÉRIENS
Rifabutine* 300 mg une fois par jour 300 mg une fois par jour (+ 25 mg de rilpivirine une fois par jour) rifabutine ASC ↔ rifabutine Cmin ↔ rifabutine Cmax 25-O-désacétyl-rifabutine ASC ↔ 25-O-désacétyl-rifabutine Cmin ↔ 25-O-désacétyl-rifabutine Cmax rilpivirine ASC ↓ 42% rilpivirine Cmin ↓ 48% rilpivirine Cmax ↓ 31% Pendant toute la durée de la co-administration de la rilpivirine avec la rifabutine, la dose de rilpivirine doit être augmentée de 25 mg une fois par jour à 50 mg une fois par jour. A la fin de la co-administration avec la rifabutine, la dose de rilpivirine doit être diminuée à 25 mg une fois par jour.
300 mg une fois par jour (+ 50 mg de rilpivirine une fois par jour) rilpivirine ASC ↑ 16%* rilpivirine Cmin ↔* rilpivirine Cmax ↑ 43%*

* comparativement à 25 mg de rilpivirine une fois par jour seule

(induction des enzymes du CYP3A)
Rifampicine*# 600 mg une fois par jour rifampicine ASC ↔ rifampicine Cmin NA rifampicine Cmax 25-désacétyl-rifampicine ASC ↓ 9% 25-désacétyl-rifampicine Cmin NA 25-désacétyl-rifampicine Cmax rilpivirine ASC ↓ 80% rilpivirine Cmin ↓ 89% rilpivirine Cmax ↓ 69% La rilpivirine ne doit pas être utilisée en association avec la rifampicine, car la co-administration est susceptible d'entraîner une perte de l'effet thérapeutique de la rilpivirine (voir rubrique Contre-indications).

(induction des enzymes du CYP3A)
Rifapentine Non étudié. Des diminutions significatives des concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont attendues. (induction des enzymes du CYP3A) La rilpivirine ne doit pas être utilisée en association avec la rifapentine car la co-administration est susceptible d'entraîner une perte de l'effet thérapeutique de la rilpivirine (voir rubrique Contre-indications).
ANTIBIOTIQUES MACROLIDES
Clarithromycine Érythromycine Non étudié. Une augmentation de l'exposition à la rilpivirine est attendue. (inhibition des enzymes du CYP3A) Lorsque cela est possible, d'autres alternatives, par exemple l'azithromycine, doivent être envisagées.
GLUCOCORTICOÏDES
Dexaméthasone (par voie systémique, sauf lors d'une utilisation en dose unique) Non étudié. Des diminutions dose- dépendantes des concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont attendues. (induction des enzymes du CYP3A) La rilpivirine ne doit pas être utilisée en association avec la dexaméthasone par voie systémique (sauf en cas de prise unique) car la co-administration peut entraîner une perte de l'effet thérapeutique de la rilpivirine (voir rubrique Contre-indications). D'autres alternatives doivent être envisagées, en particulier en cas d'utilisation à long terme.
INHIBITEURS DE LA POMPE À PROTONS
Oméprazole*# 20 mg une fois par jour oméprazole ASC ↓ 14% oméprazole Cmin NA oméprazole Cmax ↓ 14% rilpivirine ASC ↓ 40% rilpivirine Cmin ↓ 33% rilpivirine Cmax ↓ 40% La rilpivirine ne doit pas être utilisée en association avec les inhibiteurs de la pompe à protons, car la co-administration est susceptible d'entraîner une perte de l'effet thérapeutique de la rilpivirine (voir rubrique Contre-indications).

(absorption diminuée en raison de l'augmentation du pH gastrique)
Lansoprazole Rabéprazole Pantoprazole Ésoméprazole Non étudié. Des diminutions significatives des concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont attendues. (absorption diminuée en raison de l'augmentation du pH gastrique)
ANTAGONISTES DES RECEPTEURS H2
Famotidine*# 40 mg en dose unique administrée 12 heures avant la rilpivirine rilpivirine ASC ↓ 9% rilpivirine Cmin NA rilpivirine Cmax L'association de la rilpivirine et des antagonistes des récepteurs H2 doit être utilisée avec une prudence particulière. Seuls les antagonistes des récepteurs H2 pouvant être administrés en une prise par jour doivent être utilisés. Un schéma posologique strict doit être suivi, avec prise d'antagonistes des récepteurs H2 soit au moins 12 heures avant soit au moins 4 heures après la rilpivirine.
Famotidine*# 40 mg en dose unique administrée 2 heures avant la rilpivirine rilpivirine ASC ↓ 76% rilpivirine Cmin NA rilpivirine Cmax ↓ 85%

(absorption diminuée en raison de l'augmentation du pH gastrique)
Famotidine*# 40 mg en dose unique administrée 4 heures après la rilpivirine rilpivirine ASC ↑ 13% rilpivirine Cmin NA rilpivirine Cmax ↑ 21%
Cimétidine Nizatidine Ranitidine Non étudié. (absorption diminuée en raison de l'augmentation du pH gastrique)
ANTIACIDES
Antiacides (par exemple, hydroxyde d'aluminium ou de magnésium, carbonate de calcium) Non étudié. Des diminutions significatives des concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont attendues. (absorption diminuée en raison de l'augmentation du pH gastrique) L'association de la rilpivirine et des antiacides doit être utilisée avec une prudence particulière. Les antiacides doivent uniquement être administrés au moins 2 heures avant ou au moins 4 heures après la rilpivirine.
ANALGÉSIQUES OPIOIDES
Méthadone* R(-) méthadone ASC ↓ 16% Aucun ajustement posologique n'est
60-100 mg une fois par R(-) méthadone Cmin ↓ 22% nécessaire lors de l'initiation d'un
jour, dose individualisée R(-) méthadone Cmax ↓ 14% traitement associant la méthadone et la

rilpivirine ASC ↔* rilpivirine. Cependant, une

rilpivirine Cmin ↔* surveillance clinique est recommandée

rilpivirine Cmax ↔* car un traitement d'entretien par la

* sur la base de contrôles historiques méthadone peut nécessiter un


ajustement posologique chez certains


patients.
ANTIARYTHMIQUES
Digoxine* digoxine ASC ↔ digoxine Cmin NA digoxine Cmax Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
ANTICOAGULANTS
Dabigatran étexilate Non étudié. Un risque d' augmentation des concentrations plasmatiques du dabigatran ne peut être exclu. (inhibition de la P-gp intestinale) L'association de la rilpivirine et du dabigatran étexilate doit être utilisée avec précaution.
ANTIDIABETIQUES
Metformine* 850 mg en dose unique metformine ASC ↔ metformine Cmin NA metformine Cmax Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
PRODUITS A BASE DE PLANTES
Millepertuis (Hypericum perforatum) Non étudié. Des diminutions significatives des concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont attendues. (induction des enzymes du CYP3A) La rilpivirine ne doit pas être utilisée en association avec des produits contenant du millepertuis, car la co-administration peut entraîner une perte de l'effet thérapeutique de la rilpivirine (voir rubrique Contre-indications).
ANALGÉSIQUES
Paracétamol*# paracétamol ASC ↔ Aucun ajustement posologique n'est
500 mg en dose unique paracétamol Cmin NA nécessaire.

paracétamol Cmax

rilpivirine ASC ↔

rilpivirine Cmin ↑ 26%

rilpivirine Cmax
CONTRACEPTIFS ORAUX
Éthinylœstradiol* éthinylœstradiol ASC ↔ Aucun ajustement posologique n'est
0,035 mg une fois par éthinylœstradiol Cmin nécessaire.
jour éthinylœstradiol Cmax ↑ 17%
Noréthindrone* noréthindrone ASC ↔
1 mg une fois par jour noréthindrone Cmin

noréthindrone Cmax

rilpivirine ASC ↔*

rilpivirine Cmin ↔*

rilpivirine Cmax ↔*

* sur la base de contrôles historiques
INHIBITEURS DE LA HMG CO-A RÉDUCTASE
Atorvastatine*# atorvastatine ASC ↔ Aucun ajustement posologique n'est
40 mg une fois par jour atorvastatine Cmin ↓ 15% nécessaire.

atorvastatine Cmax ↑ 35%

rilpivirine ASC ↔

rilpivirine Cmin

rilpivirine Cmax ↓ 9%
INHIBITEURS DE LA PHOSPHODIESTÉRASE DE TYPE 5 (PDE-5)
Sildénafil*# sildénafil ASC ↔ Aucun ajustement posologique n'est
50 mg en dose unique sildénafil Cmin NA nécessaire.

sildénafil Cmax

rilpivirine ASC ↔

rilpivirine Cmin

rilpivirine Cmax
Vardénafil Tadalafil Non étudié. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.

* L'interaction entre la rilpivirine et le médicament a été évaluée au cours d'une étude clinique. Toutes les autres interactions médicamenteuses présentées dans ce tableau sont celles attendues/prédites.

# Cette étude d'interactions a été effectuée à une posologie supérieure à la dose recommandée pour la rilpivirine afin d'évaluer l'effet maximal sur le médicament co-administré. La recommandation posologique est applicable à la dose recommandée de la rilpivirine de 25 mg une fois par jour.

Cette étude d'interaction a été réalisée avec une dose de rilpivirine plus élevée que la dose recommandée.

Médicaments allongeant l'intervalle QT

L'information disponible sur le risque d'interactions pharmacodynamiques entre la rilpivirine et les médicaments qui entraînent un allongement de l'intervalle QTc de l'ECG est limitée. Dans une étude menée chez des sujets sains, des doses supra-thérapeutiques de rilpivirine (75 mg une fois par jour et 300 mg une fois par jour) ont entraîné un allongement de l'intervalle QTc de l'ECG (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). EDURANT doit être utilisé avec précaution lorsqu'il est co-administré avec un médicament présentant un risque connu de torsades de pointes.

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1000 grossesses) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique de la rilpivirine pour le fœtus ou le nouveau-né (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques). Des niveaux d'exposition plus faibles à la rilpivirine ont été observés au cours de la grossesse, par conséquent la charge virale doit être étroitement surveillée.

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

La prescription de la rilpivirine peut être envisagée pendant la grossesse si nécessaire.

Allaitement

On ne sait pas si la rilpivirine est excrétée dans le lait maternel. La rilpivirine est excrétée dans le lait chez la ratte. En raison du risque de transmission du VIH et des effets indésirables possibles chez les nourrissons allaités, les mères doivent être informées qu'elles ne doivent pas allaiter si elles reçoivent la rilpivirine.

Fertilité

Il n'y a pas de donnée disponible chez l'Homme sur l'effet de la rilpivirine sur la fécondité. Aucun effet cliniquement significatif sur la fécondité n'a été observé au cours des études chez l'animal (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

EDURANT n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Aucune étude relative aux effets d'EDURANT sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été réalisée. Une fatigue, des sensations vertigineuses et une somnolence ont été rapportées chez quelques patients prenant EDURANT et doivent être pris en compte lors de l'évaluation de l'aptitude du patient à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité d'emploi

Pendant le programme de développement clinique (1 368 patients ayant participé aux études contrôlées de phase III TMC278-C209 (ECHO) et TMC278-C215 (THRIVE)), 55,7 % des sujets ont présenté au moins un effet indésirable (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (≥ 2%), d'intensité modérée ou plus, étaient la dépression (4,1%), les céphalées (3,5%), l'insomnie (3,5%), l'éruption cutanée (2,3%) et les douleurs abdominales (2,0%). Les effets indésirables graves les plus fréquents liés au traitement ont été rapportés chez 7 (1,0%) patients ayant reçu la rilpivirine. La durée médiane d'exposition était respectivement de 104,3 semaines pour le groupe de patients ayant reçu la rilpivirine et de 104,1 semaines pour le groupe de patients ayant reçu l'éfavirenz. La majorité des effets indésirables sont survenus durant les 48 premières semaines de traitement.

Les anomalies biologiques particulières (grade 3 ou grade 4) survenues après l'instauration du traitement, considérées comme des effets indésirables et rapportées chez les patients traités par EDURANT ont été : augmentation de l'amylase pancréatique (3,8%), augmentation des ASAT (2,3%), augmentation des ALAT (1,6%), augmentation du LDL cholestérol (à jeun, 1,5%), diminution du taux de globules blancs (1,2%), augmentation de la lipase (0,9%), augmentation de la bilirubine (0,7%), augmentation des triglycérides (à jeun, 0,6%), diminution de l'hémoglobine (0,1%), diminution du taux de plaquettes (0,1%) et augmentation du cholestérol total (à jeun, 0,1%).

Tableau récapitulatif des effets indésirables

Les effets indésirables rapportés chez les patients adultes traités par la rilpivirine sont récapitulés dans le tableau 2. Les effets indésirables sont présentés par classe de systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) et peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de fréquence.

Tableau 2 : Effets indésirables rapportés chez des patients adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitements antirétroviraux traités par la rilpivirine (données compilées de l'analyse à 96 semaines des études de phase III ECHO et THRIVE) N = 686
Classe de systèmes d'organes Fréquence Effets indésirables (Rilpivirine + TO)
Affections hématologiques et du système lymphatique Fréquent diminution du taux des globules blancs diminution de l'hémoglobine diminution du taux de plaquettes
Affections du système immunitaire peu fréquent syndrome de restauration immunitaire
Troubles du métabolisme et de la nutrition très fréquent augmentation du cholestérol total (à jeun) augmentation du LDL- cholestérol (à jeun)
Fréquent diminution de l'appétit augmentation des triglycérides (à jeun)
Affections psychiatriques très fréquent insomnie
Fréquent rêves anormaux dépression troubles du sommeil humeur dépressive
Affections du système nerveux très fréquent céphalées sensations vertigineuses
Fréquent somnolence
Affections gastro-intestinales très fréquent nausées augmentation de l'amylase pancréatique
Fréquent douleur abdominale vomissements augmentation de la lipase gêne abdominale sécheresse buccale
Affections hépatobiliaires très fréquent augmentation des transaminsases
Fréquent augmentation de la bilirubine
Affections de la peau et du tissu sous-cutané Fréquent éruption cutanée
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Fréquent fatigue

TO = traitement optimisé N = nombre de sujets

Anomalies biologiques

L'analyse à 96 semaines des études de phase III ECHO et THRIVE a montré que, dans le bras de traitement par la rilpivirine, la variation moyenne par rapport aux valeurs initiales du cholestérol total (à jeun) a été de 5 mg/dl, du HDL-cholestérol (à jeun) de 4 mg/dl, du LDL-cholestérol (à jeun) de 1 mg/dl et des triglycérides (à jeun) de -7 mg/dl.

Description des effets indésirables particuliers

Syndrome de restauration immunitaire

Chez les patients infectés par le VIH présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître. Des maladies autoimmunes (comme la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportées ; cependant, le délai d'apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'instauration du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique (âgée de 12 ans à moins de 18 ans)

imageL'évaluation de la sécurité d'emploi est basée sur l'analyse à 48 semaines de l'étude de Phase II TMC278-C213, en ouvert et avec un seul bras, dans laquelle 36 patients adolescents infectés par le VIH-1 et naïfs de tout traitement antirétroviral, pesant au moins 32 kg ont reçu la rilpivirine (25 mg une fois par jour), en association avec d'autres agents antirétroviraux (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La durée médiane d'exposition chez les patients était de 63,5 semaines. Aucun patient n'a arrêté le traitement en raison des effets indésirables. Aucun nouvel effet indésirable n'a été identifié en comparaison à ceux observés chez les adultes.

La majorité des effets indésirables étaient de grade 1 ou 2. Les effets indésirables les plus fréquents (tous grades confondus, supérieurs ou égaux à 10%) ont été : céphalées (19,4%), dépression (19,4%), somnolence (13,9%), et nausées (11,1%). Aucune anomalie biologique des ASAT/ALAT de grades 3-4, ni d'effet indésirable de type élévation des transaminases de grades 3-4 n'a été rapporté.

Aucun nouveau signal de sécurité n'a été identifié lors de l'analyse effectuée à la semaine 240 de l'essai TMC278-C213 chez l'adolescent.

La sécurité et l'efficacité de la rilpivirine chez les enfants âgés de moins de 12 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Autres populations particulières

Patients co-infectés par les virus de l'hépatite B et/ou de l'hépatite C

Chez les patients co-infectés par le virus de l'hépatite B ou C ayant reçu la rilpivirine, l'incidence de l'augmentation des enzymes hépatiques a été supérieure à celle observée chez les patients non co-infectés ayant reçu la rilpivirine. La même observation a également été faite chez les patients du groupe éfavirenz. L'exposition pharmacocinétique à la rilpivirine chez les patients co-infectés a été comparable à celle observée chez les patients non co-infectés.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

  • Augmentation des ASAT
  • Augmentation des ALAT
  • Numération des globules blancs diminuée
  • Diminution de l'hémoglobine
  • Diminution de la numération plaquettaire
  • Syndrome de restauration immunitaire
  • Augmentation du cholestérol total
  • Augmentation du LDL cholestérol
  • Diminution de l'appétit
  • Augmentation des triglycérides
  • Insomnie
  • Rêves anormaux
  • Dépression
  • Trouble du sommeil
  • Humeur dépressive
  • Céphalée
  • Sensation vertigineuse
  • Somnolence
  • Nausée
  • Elévation de l'amylase pancréatique
  • Douleur abdominale
  • Vomissement
  • Augmentation de la lipase
  • Gêne abdominale
  • Sécheresse buccale
  • Augmentation des transaminases
  • Augmentation de la bilirubine
  • Eruption cutanée
  • Fatigue
  • Maladie auto-immune
  • Maladie de Basedow
  • Hépatite auto-immune
  • Augmentation du cholestérol HDL
  • Augmentation de la créatinine sérique
  • Rétinite à cytomégalovirus
  • Infection mycobactérienne
  • Pneumonie à Pneumocystis jiroveci
Surdosage

Il n'existe pas d'antidote spécifique pouvant être administré en cas de surdosage avec EDURANT. L'expérience d'un surdosage en rilpivirine chez l'Homme est limitée. Les symptômes d'un surdosage peuvent inclure céphalées, nausées, sensations vertigineuses et/ou rêves anormaux. Le traitement d'un surdosage en rilpivirine comporte des mesures générales, telles qu'une surveillance des signes vitaux et de l'ECG (intervalle QT), ainsi que le contrôle de l'état clinique du patient. Une prise en charge complémentaire selon la situation clinique ou telle que recommandée par le centre anti-poison devra être réalisée, quand cela est possible. La rilpivirine étant fortement liée aux protéines plasmatiques, il est peu probable qu'une dialyse entraîne une élimination significative de la substance active.

Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : Antiviral à usage systémique, inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, Code ATC : J05AG05.

Mécanisme d'action

La rilpivirine est un INNTI de type diarylpyrimidine du VIH-1. L'activité de la rilpivirine est médiée par une inhibition non compétitive de la transcriptase inverse du VIH-1. La rilpivirine n'inhibe pas les ADN-polymérases cellulaires humaines α, β et γ.

Activité antivirale in vitro

La rilpivirine est active contre les souches de laboratoire de VIH-1 de type sauvage dans des modèles d'infection aigüe de lignée de lymphocytes T, avec une valeur médiane de la CE50 pour le VIH-1/IIIB de 0,73 nM (0,27 ng/ml). Bien que la rilpivirine ait démontré une activité in vitro limitée contre le VIH-2 avec des valeurs de CE50 comprises entre 2 510 et 10 830 nM (920 à 3 970 ng/ml), le traitement de l'infection par le VIH-2 par la rilpivirine n'est pas recommandé en l'absence de données cliniques.

La rilpivirine a également démontré une activité antivirale contre un nombre important d'isolats primaires du VIH-1 du groupe M (sous-types A, B, C, D, F, G, H) avec des valeurs de CE50 comprises entre 0,07 et 1,01 nM (0,03 à 0,37 ng/ml) et d'isolats primaires du groupe O avec des valeurs de CE50 comprises entre 2,88 et 8,45 nM (1,06 à 3,10 ng/ml).

Résistance

En culture cellulaire

Des souches résistantes à la rilpivirine ont été sélectionnées en cultures cellulaires à partir des virus VIH-1 de type sauvage de différentes origines et de différents sous-types, ainsi qu'à partir des virus VIH-1 résistants aux INNTI. Les mutations associées à une résistance les plus fréquemment observées qui se sont développées ont été : L100I, K101E, V108I, E138K, V179F, Y181C, H221Y, F227C et M230I.

Une résistance à la rilpivirine a été définie comme un facteur multiplicatif de la CE50 (fold change ou FC) supérieur au seuil de sensibilité biologique de l'essai.

Chez les sujets adultes naïfs de traitement

Dans l'analyse de la résistance, une définition plus large de l'échec virologique a été utilisée, par rapport à celle utilisée dans l'analyse primaire de l'efficacité. Dans l'analyse compilée des données de résistance à 48 semaines, issues des études de phase III, les données de résistance à l'inclusion et au moment de l'échec étaient disponibles pour 62 (sur un total de 72) échecs virologiques du groupe rilpivirine. Dans cette analyse, les mutations associées à une résistance (RAMs) aux INNTI qui se sont développées dans au moins deux cas d'échec virologique à la rilpivirine ont été les suivantes : V90I, K101E, E138K, E138Q, V179I, Y181C, V189I, H221Y et F227C. Dans ces études, la présence des mutations V90I et V189I à l'inclusion n'a pas affecté la réponse. La substitution E138K survient plus fréquemment lors du traitement par la rilpivirine, généralement associée à la substitution M184I. Dans l'analyse à 48 semaines, 31 des 62 échecs virologiques à la rilpivirine présentaient parallèlement des mutations associées à une resistance aux INNTI et aux INTI ; 17 parmi les 31 avaient l'association E138K et M184I. Les mutations les plus courantes ont été les mêmes dans les analyses à la semaine 48 et à la semaine 96.

Dans l'analyse compilée de la résistance à 96 semaines, les taux d'échec virologique observés pendant les 48 dernières semaines ont été plus faibles que pendant les 48 premières semaines. Dans l'analyse entre la semaine 48 et la semaine 96, 24 (3,5%) et 14 (2,1%) cas d'échecs virologiques supplémentaires ont été constatés, respectivement dans les bras rilpivirine et éfavirenz. Parmi ces échecs virologiques, 9 sur 24 et 4 sur 14 respectivement, sont survenus chez des patients ayant une charge virale à l'inclusion < 100 000 copies/ml.

Chez les sujets adolescents naïfs de traitement

Dans l'analyse de la résistance réalisée à la semaine 240 de l'essai TMC278-C213, des mutations associées à une résistance à la rilpivirine ont été observées chez 46,7 % (7/15) des sujets en échec virologique avec des données génotypiques après inclusion. Tous les sujets présentant des mutations associées à une résistance à la rilpivirine ont également développé avec le traitement au moins 1 mutation associée à une résistance aux INTI lors du dernier relevé de données génotypiques après inclusion.

En prenant en compte l'ensemble des données disponibles in vitro et in vivo chez les sujets naïfs de traitement, il est possible que les mutations suivantes, lorsqu'elles sont présentes à l'inclusion, diminuent l'activité de la rilpivirine : K101E, K101P, E138A, E138G, E138K, E138R, E138Q, V179L, Y181C, Y181I, Y181V, Y188L, H221Y, F227C, M230I et M230L. Ces mutations associées à une résistance à la rilpivirine doivent guider l'utilisation d'EDURANT uniquement dans la population naïve de traitement. Ces mutations proviennent de données in vivo impliquant uniquement des sujets naïfs de traitement et ne peuvent, par conséquent, pas être prédictives de l'activité de la rilpivirine chez les sujets ayant présenté un échec virologique à un traitement antirétroviral.

Comme avec les autres médicaments antirétroviraux, les tests de résistance doivent guider l'utilisation d'EDURANT.

Résistance croisée

Virus présentant des mutations de résistance aux INNTI

Dans un groupe de 67 souches de laboratoire de VIH-1 recombinantes, présentant une mutation de résistance au niveau de la transcriptase inverse, à des positions associées à une résistance aux INNTI, y compris les plus fréquemment observées K103N et Y181C, la rilpivirine a démontré une activité antivirale contre 64 (96%) de ces souches. Les seules mutations de résistance associées à une perte de sensibilité à la rilpivirine ont été les suivantes : K101P, Y181I et Y181V. La substitution K103N seule n'est pas responsable d'une diminution de la sensibilité à la rilpivirine, mais son association à la mutation L100I a réduit de 7 fois la sensibilité à la rilpivirine

Isolats cliniques recombinants

62% des 4 786 isolats cliniques de VIH-1 recombinants résistants à l'éfavirenz et/ou à la névirapine sont restés sensibles à la rilpivirine (FC ≤ seuil biologique).

Patients adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement

Dans l'analyse compilée de la résistance à la semaine 96 des études de phase III (ECHO et THRIVE), 42 des 86 patients avec un échec virologique à la rilpivirine ont présenté une résistance au traitement par rilpivirine (analyse génotypique). Chez ces patients, des résistances phénotypiques croisées à d'autres INNTI ont été relevées comme suit : étravirine 32/42, éfavirenz 30/42 et névirapine 16/42.

Chez les patients avec une charge virale à l'inclusion ≤ 100 000 copies/ml, 9 des 27 patients avec un échec virologique à la rilpivirine ont présenté une résistance au traitement par rilpivirine (analyse génotypique), avec les fréquences de résistance phénotypique croisée suivantes : étravirine 4/9, éfavirenz 3/9 et névirapine 1/9.

Effets sur l'électrocardiogramme

L'effet de la rilpivirine à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour sur l'intervalle QTcF a été évalué au cours d'une étude croisée, randomisée, contrôlée par placebo et par substance active (moxifloxacine 400 mg une fois par jour) menée chez 60 adultes sains, et comportant 13 mesures effectuées pendant 24 heures à l'état d'équilibre. EDURANT à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour n'est pas associé à un effet cliniquement significatif sur l'intervalle QTc.

Lorsque des posologies supra-thérapeutiques de 75 mg une fois par jour et 300 mg une fois par jour de rilpivirine ont été étudiées chez des adultes sains, les différences moyennes maximales appariées en fonction du temps (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95%) de l'intervalle QTcF par rapport au placebo, après prise en compte des valeurs initiales, ont été respectivement de 10,7 (15,3) et 23,3 (28,4) ms. L'administration de la rilpivirine à la dose de 75 mg une fois par jour et 300 mg une fois par jour a entraîné à l'état d'équilibre respectivement une Cmax moyenne environ 2,6 fois et 6,7 fois plus élevée que la Cmax moyenne observée à l'état d'équilibre avec la dose recommandée de 25 mg une fois par jour de rilpivirine.

Efficacité et sécurité cliniques

Patients adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement

La démonstration de l'efficacité de la rilpivirine est basée sur les analyses des données à 96 semaines de deux études randomisées, en double aveugle, contrôlées par traitement actif, de phase III TMC278-C209 (ECHO) et TMC278-C215 (THRIVE). Les schémas des études étaient identiques, à l'exception du traitement optimisé (TO). Dans l'analyse d'efficacité à 96 semaines, le taux de réponse virologique [charge virale indétectable confirmée (ARN du VIH-1 < 50 copies/ml)] a été évalué chez des patients ayant reçu la rilpivirine à la dose de 25 mg une fois par jour en complément d'un TO versus des patients ayant reçu de l'éfavirenz 600 mg une fois par jour en complément d'un TO.

L'efficacité de la rilpivirine observée dans chaque étude était similaire (hypothèse testée de non-infériorité) par rapport à l'éfavirenz.

Les patients infectés par le VIH-1 naïfs de traitements antirétroviraux ont été inclus lorsqu'ils présentaient un taux plasmatique d'ARN du VIH-1 ≥ 5 000 copies/ml et qu'ils étaient sensibles aux IN(t)TI et sans mutation associée à une résistance spécifique aux INNTI. Dans l'étude ECHO, le TO était constitué par un IN(t)TI fixe, le ténofovir disoproxil fumarate plus l'emtricitabine. Dans l'étude THRIVE, le TO comportait deux IN(t)TI sélectionnés par les investigateurs : le ténofovir disoproxil fumarate plus l'emtricitabine ou la zidovudine plus la lamivudine ou l'abacavir plus la lamivudine. Dans l'étude ECHO, la randomisation a été stratifiée par rapport à la charge virale à l'inclusion. Dans l'étude THRIVE, la randomisation a été stratifiée par rapport à la charge virale à l'inclusion et aux IN(t)TI du TO.

Cette analyse a inclus 690 patients dans l'étude ECHO et 678 patients dans l'étude THRIVE ayant atteint 96 semaines de traitement ou ayant arrêté prématurément.

Dans l'analyse compilée des études ECHO et THRIVE, les données démographiques des patients et leurs caractéristiques à l'inclusion étaient équilibrées entre le groupe rilpivirine et le groupe éfavirenz. Le tableau 3 présente certaines caractéristiques de la maladie à l'inclusion des patients des groupes rilpivirine et éfavirenz.

Tableau 3 : Caractéristiques de la maladie à l'inclusion des sujets adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement antirétroviral des études ECHO et THRIVE (analyse compilée)

Données compilées des études ECHO et THRIVE

Rilpivirine + TO N = 686

Efavirenz + TO N = 682

Caractéristiques liées à la maladie à l'inclusion

Taux plasmatique médian d'ARN du VIH-1 à l'inclusion (intervalle), log10 copies/ml

5,0 (2-7)

5,0 (3-7)

Taux médian de CD4+ à l'inclusion (intervalle), × 106 cellules/l

249 (1-888)

260 (1-1 137)

Pourcentage de sujets co-infectés par les virus de l'hépatite B/C

7,3%

9,5%

Pourcentage de patients recevant les traitements optimisés suivants : ténofovir disoproxil fumarate plus emtricitabine zidovudine plus lamivudine abacavir plus lamivudine

80,2% 14,7% 5,1%

80,1% 15,1% 4,8%

image

TO = traitement optimisé

Le tableau 4 ci-dessous présente les résultats de l'analyse d'efficacité à 48 semaines et à 96 semaines issus des données compilées des études ECHO et THRIVE chez les patients traités par la rilpivirine et chez les patients traités par l'éfavirenz. Le taux de réponse (charge virale indétectable < 50 copies/ml d'ARN du VIH-1 confirmée) à la semaine 96 était comparable entre le bras rilpivirine et le bras éfavirenz. L'incidence des échecs virologiques était plus importante dans le bras rilpivirine que dans le bras éfavirenz à la semaine 96 ; cependant, la majorité des échecs virologiques sont survenus dans les 48 premières semaines de traitement. Des arrêts de traitement, consécutifs à des évènements indésirables, ont été plus nombreux dans le bras éfavirenz que dans le bras rilpivirine à la semaine 96. La majorité de ces arrêts de traitement sont survenus dans les 48 premières semaines de traitement.

Tableau 4 : Résultats virologiques chez les sujets adultes dans les études ECHO et THRIVE (Données compilées des analyses à la semaine 48 (principale) et à la semaine 96 ; ITT-TLOVR*)

Résultats de l'analyse à 48 semaines

Résultats de l'analyse à 96 semaines

Rilpivirine

Efavirenz

Différence

Rilpivirine

Efavirenz

Différence

+ TO

+ TO

observée

+ TO

+ TO

observée

N=686

N=682

(IC à 95%) ±

N=686

N=682

(IC à 95%)±

Réponse (confirmée ARN du VIH-1< 50 copies/ml)§#

84,3% (578/686)

82,3% (561/682)

2,0 (-2,0; 6,0)

77,6% (532/686)

77,6% (529/682)

0 (-4,4; 4,4)

Non-réponse

Échec virologique?

Total

9,0%

4,8%

ND

11,5%

5,9%

ND

(62/686)

(33/682)

(79/686)

(40/682)

≤ 100 000

3,8%

3,3%

ND

5,7%

3,6%

ND

(14/368)

(11/330)

(21/368)

(12/329)

> 100 000

15,1%

6,3%

ND

18,2%

7,9%

ND

(48/318)

(22/352)

(58/318)

(28/353)

Décès

0,1%

0,4%

ND

0,1%

0,9%

ND

(1/686)

(3/682)

(1/686)

(6/682)

Arrêt pour événement

2,0%

6,7%

ND

3,8%

7,6%

ND

indésirable (EI)

(14/686)

(46/682)

(26/682)

(52/682)

Arrêt pour une raison

4,5%

5,7%

ND

7,0%

8,1%

ND

autre qu'un EI¶

(31/686)

(39/682)

(48/682)

(55/682)

Réponse par sous-catégorie

En fonction de l'INTI du traitement optimisé

Ténofovir/emtricitabine

83,5% (459/550)

82,4% (450/546)

1,0 (-3,4; 5,5)

76,9% (423/550)

77,3% (422/546)

-0,4% (-5,4; 4,6)

Zidovudine/lamivudine

87,1% (88/101)

80,6% (83/103)

6,5 (-3,6; 16,7)

81,2% (82/101)

76,7% (79/103)

4,5% (-6,8; 15,7)

Abacavir/lamivudine

88,6% (31/35)

84,8% (28/33)

3,7 (-12,7; 20,1)

77,1% (27/35)

84,8% (28/33)

-7,7% (-26,7; 11,3)

En fonction de la charge virale à l'inclusion (copies/ml)

≤ 100 000

90,2% (332/368)

83,6% (276/330)

6,6 (1,6; 11,5)

84,0% (309/368)

79,9% (263/329)

4,0 (-1,7; 9,7)

> 100 000

77,4% (246/318)

81,0% (285/352)

-3,6 (-9,8; 2,5)

70,1% (223/318)

75,4% (266/353)

-5,2 (-12,0; 1,5)

En fonction du taux de CD4 à l'inclusion (x 106 cellules/l)

< 50

58,8% (20/34)

80,6% (29/36)

-21,7 (-43,0; 0,5)

55,9% (19/34)

69,4% (25/36)

-13,6 (-36,4; 9,3)

≥ 50-< 200

80,4% (156/194)

81,7% (143/175)

-1,3 (-9,3; 6,7)

71,1% (138/194)

74,9% (131/175)

-3,7 (-12,8; 5,4)

≥ 200-< 350

86,9% (272/313)

82,4% (253/307)

4,5 -1,2; 10,2)

80,5% (252/313)

79,5% (244/307)

1,0 (-5,3; 7,3)

≥ 350

90,3% (130/144)

82,9% (136/164)

7,4 (-0,3; 15,0)

85,4% (123/144)

78,7% (129/164)

6,8 (-1,9; 15,4)

image

TO=traitement optimisé ; IC= intervalle de confiance ; N = Nombre de sujets par groupe de traitement. ND=non déterminé

* Intention de traiter, délai de perte de la réponse virologique.

± Basé sur une approximation normale.

§ Sujets ayant atteint une réponse virologique (deux charges virales consécutives < 50 copies/ml) et l'ayant maintenue jusqu'à la semaine 48/96.

# Différence prédite des taux de réponse (IC à 95%) pour l'analyse à 48 semaines : 1,6% (-2,2%; 5,3%) et pour l'analyse à 96 semaines : -0,4% (-4,6%; 3,8%) ; valeurs de p < 0,0001 (non-infériorité à une marge de 12%) pour les 2 analyses avec un modèle de régression logistique, comprenant les facteurs de stratification et le type d'étude.

? L'échec virologique dans l'analyse d'efficacité compilée comprend les sujets avec rebond (charge virale confirmée

≥ 50 copies/ml après avoir été répondeurs) ou ceux n'ayant jamais répondu (pas de charge virale confirmée

< 50 copies/ml, traitement en cours ou arrêté en raison du manque ou de la perte d'efficacité).

¶ Par exemple, perte de suivi, non-observance, retrait du consentement.

Dans l'analyse compilée des études ECHO et THRIVE à 96 semaines, la variation moyenne par rapport à l'inclusion du taux de CD4+ a été de +228 × 106 cellules/l dans le groupe rilpivirine et de +219 × 106 cellules/l dans le groupe éfavirenz [différence estimée entre les traitements (IC à 95%) : 11,3(-6,8; 29,4)].

A partir de l'analyse compilée de la résistance à 96 semaines, les résultats des tests de résistance chez les patients en échec virologique selon la définition du protocole et pour lesquels des génotypes sont disponibles à l'inclusion et au moment de l'échec sont décrits dans le tableau 5.

Table 5 : Résultats des tests de résistance en fonction du traitement INTI optimisé utilisé (données compilées des études ECHO et THRIVE de l'analyse de la résistance à 96 semaines)

ténofovir/ emtricitabine

zidovudine/ lamivudine

abacavir/ lamivudine

Tous*

Traitement par rilpivirine

Résistance# à emtricitabine/lamivudine % (n/N)

6,9 (38/550)

3,0 (3/101)

8,6 (3/35)

6,4 (44/686)

Résistance à rilpivirine % (n/N)

6,5 (36/550)

3,0 (3/101)

8,6 (3/35)

6,1 (42/686)

Traitement par éfavirenz

Résistance à emtricitabine/lamivudine % (n/N)

1,1 (6/546)

1,9 (2/103)

3,0 (1/33)

1,3 (9/682)

Résistance à éfavirenz % (n/N)

2,4 (13/546)

2,9 (3/103)

3,0 (1/33)

2,5 (17/682)

* Le nombre de patients en échec virologique et avec des génotypes à l'inclusion et au moment de l'échec était de 71, 11, et 4 pour la rilpivirine et 30, 10 et 2 pour l'éfavirenz, associés respectivement à : ténofovir/emtricitabine, zidovudine/lamivudine et abacavir/lamivudine.

# Une résistance était définie comme l'émergence d'une mutation associée à une résistance lors d'un échec.

Chez ces patients en échec de rilpivirine et qui ont développé une résistance à la rilpivirine, une résistance croisée aux autres INNTI enregistrés (étravirine, éfavirenz, névirapine) a généralement été observée.

L'étude TMC278-C204 était une étude randomisée, contrôlée par traitement actif, de phase IIb, menée chez des patients adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement antirétroviral et composée de parties : une partie initiale de recherche de dose en aveugle partiel [doses (rilpivirine) en aveugle] jusqu'à 96 semaines, suivie d'une partie en ouvert à long terme. Dans la partie de l'étude en ouvert, les patients initialement randomisés selon l'un des trois schémas posologiques de rilpivirine ont tous été traités par la rilpivirine à la dose de 25 mg une fois par jour en complément d'un TO, lorsque la dose pour les études de phase III a été sélectionnée. Les patients du bras contrôle ont reçu une dose de 600 mg d'éfavirenz une fois par jour en complément d'un TO au cours des deux parties de l'étude. Le TO comportait 2 IN(t)TI sélectionnés par l'investigateur : zidovudine plus lamivudine ou ténofovir disoproxil fumarate plus emtricitabine.

L'étude TMC278-C204 a inclus 368 patients adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement présentant un taux d'ARN du VIH-1 plasmatique ≥ 5 000 copies/ml, ayant précédemment reçu ≤ 2 semaines de traitement par un IN(t)TI ou un inhibiteur de protéase, n'ayant jamais reçu un INNTI auparavant, présentant une sensibilité aux IN(t)TI et ne présentant pas de mutation associée à une résistance spécifique aux INNTI.

À 96 semaines, la proportion de patients avec un taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml traités par la rilpivirine à la dose de 25 mg (N = 93) par rapport aux patients traités par l'éfavirenz (N = 89) a été respectivement de 76% et de 71%. L'augmentation moyenne du taux de CD4+ par rapport à l'inclusion a été de 146 × 106 cellules/l chez les patients traités par la rilpivirine à la dose de 25 mg, et de 160 × 106 cellules/l chez les patients traités par l'éfavirenz.

Parmi les patients répondeurs à la semaine 96, 74% des patients ayant reçu la rilpivirine ont conservé une charge virale indétectable (taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml) à la semaine 240 comparativement à 81% des patients ayant reçu éfavirenz. Aucun problème lié à la sécurité d'emploi n'a été identifié lors des analyses effectuées à 240 semaines.

Population pédiatrique

La pharmacocinétique, la sécurité d'emploi, la tolérance et l'efficacité de la rilpivirine 25 mg une fois par jour, en association avec un traitement optimisé (TO) sélectionné par l'investigateur contenant deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), ont été évalués dans une étude de Phase II TMC278-C213, avec un seul bras et en ouvert chez des sujets adolescents infectés par le VIH-1 et naïfs de traitement antirétroviral, pesant au moins 32 kg. Cette analyse a inclus 36 patients qui ont terminé l'étude après au moins 48 semaines de traitement ou ont arrêté plus tôt.

Les 36 sujets avaient un âge médian de 14,5 ans (intervalle : 12 à 17 ans), et 55,6% étaient des femmes, 88,9% étaient noirs et 11,1% étaient asiatiques. Le taux médian initial d'ARN du VIH-1 était de 4,8 log10 copies par ml et le taux médian initial de cellules CD4+ était de 414 × 106 cellules/l (intervalle : 25 à 983 × 106 cellules/l).

Le tableau 6 résume les résultats virologiques à la semaine 48 et à la semaine 240 de l'essai TMC278-C213. Six sujets ont arrêté en raison d'un échec virologique jusqu'à la semaine 48 et trois sujets ont arrêté après la semaine 48. Un sujet a arrêté en raison d'un événement indésirable à la semaine 48, et aucun autre sujet n'a arrêté en raison d'événements indésirables lors de l'analyse de la semaine 240.

Tableau 6 : Résultats virologiques chez les sujets adolescents dans l'essai TMC278-C213 - analyse à la semaine 48 et à la semaine 240 ; ITT-TLOVR*

Semaine 48 N = 36

Semaine 240 N = 32

Réponse (confirmée < 50 copies d'ARN du VIH-1 /ml)§

72,2 % (26/36)

43,8 % (14/32)

≤ 100 000

78,6 % (22/28)

48 % (12/25)

> 100 000

50 % (4/8)

28,6 % (2/7)

Non réponse

Échec virologique ±

Global

22,2 % (8/36)

50 % (16/32)

≤ 100 000

17,9 % (5/28)

48 % (12/25)

> 100 000

37,5 % (3/8)

57,1 % (4/7)

Augmentation du nombre de cellules CD4+ (moyenne)

201,2 x 106 cellules/l

113,6 x 106 cellules/l

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N = nombre de sujets par groupe de traitement.

* Délai de perte de la réponse virologique.en intention de traiter

§ Les sujets ont obtenu une réponse virologique (deux charges virales consécutives < 50 copies/ml) et l'ont maintenue jusqu'à la semaine 48 et à la semaine 240.

± Échec virologique dans l'analyse d'efficacité : comprend les sujets ayant eu un rebond (charge virale confirmée

≥ 50 copies/ml après avoir été répondeurs) ou ceux n'ayant jamais répondu (pas de charge virale confirmée

< 50 copies/ml, traitement en cours ou arrêté en raison du manque ou de la perte d'efficacité).

L'Agence européenne du médicament a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec la rilpivirine dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1) (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Grossesse

La rilpivirine en association avec un traitement optimisé a été évaluée au cours d'un essai clinique chez 19 femmes enceintes au cours des deuxième ou troisième trimestres, et en période post-partum. Les données de pharmacocinétique ont démontré que l'exposition totale (ASC) à la rilpivirine dans le cadre d'un traitement antirétroviral était approximativement 30% plus faible au cours de la grossesse en comparaison à la période post-partum (6-12 semaines). La réponse virologique était généralement préservée au cours de l'étude : sur les 12 sujets ayant terminé l'étude, 10 sujets étaient indétectables à la fin de l'étude ; chez les 2 autres sujets, une augmentation de la charge virale a été observée uniquement en période post-partum, en raison d'une observance suspectée sous-optimale pour au moins 1 sujet. Aucune transmission mère-enfant n'est survenue chez les 10 nouveaux-nés dont les mères ont terminé l'étude et pour lesquels le statut VIH était connu. La rilpivirine a été bien tolérée au cours de la grossesse et en période post-partum. Il n'y a eu aucune nouvelle donnée de sécurité par rapport au profil de sécurité connu de la rilpivirine chez les adultes infectés par le VIH-1 (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).

Classes thérapeutiques
Infectiologie - Parasitologie
          Antiviraux systémiques
                    Inhibiteurs de la transcriptase inverse non nucléosides
                              Rilpivirine

Classes ATC
J - Anti-infectieux généraux à usage systémique
          J05 - Antiviraux à usage systémique
                    J05A - Antiviraux à action directe
                              J05AG - Inhibiteurs de la transcriptase inverse non nucléosides
                                        J05AG05 - Rilpivirine

Propriétés pharmacocinétiques

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Les propriétés pharmacocinétiques de la rilpivirine ont été évaluées chez des sujets adultes sains et chez des patients âgés de 12 ans ou plus infectés par le VIH-1 naïfs de traitement antirétroviral.

L'exposition à la rilpivirine a généralement été plus faible chez les patients infectés par le VIH-1 que chez les sujets sains.

Absorption

Après une administration orale, la concentration plasmatique maximale de rilpivirine est généralement atteinte dans un délai de 4 à 5 heures. La biodisponibilité absolue d'EDURANT n'est pas connue.

Effet des aliments sur l'absorption

L'exposition à la rilpivirine a été inférieure d'environ 40% lorsque EDURANT a été administré à jeun par rapport à une prise au cours d'un repas calorique normal (533 kcal) ou d'un repas hautement calorique (928 kcal) et riche en graisses. Lorsque EDURANT a été administré avec uniquement une boisson énergétique riche en protéines, les expositions ont été inférieures de 50% à celles observées avec une prise au cours d'un repas. EDURANT doit être pris avec un repas pour obtenir une absorption optimale. La prise d'EDURANT à jeun ou uniquement avec une boisson énergétique peut entraîner une diminution des concentrations plasmatiques de la rilpivirine, pouvant potentiellement réduire l'effet thérapeutique d'EDURANT (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Distribution

La liaison de la rilpivirine aux protéines plasmatiques in vitro, principalement à l'albumine, est d'environ 99,7%. La distribution de la rilpivirine dans les compartiments autres que le plasma (par exemple, liquide céphalo-rachidien, sécrétions du système génital) n'a pas été évaluée chez l'Homme.

Biotransformation

Des expérimentations in vitro indiquent que la rilpivirine subit principalement un métabolisme oxydatif médié par le système du cytochrome P450 (CYP3A).

Élimination

La demi-vie d'élimination terminale de la rilpivirine est d'environ 45 heures. Après administration orale d'une dose unique de 14C-rilpivirine, 85% et 6,1%, en moyenne, de la radioactivité ont été respectivement retrouvés dans les fèces et dans l'urine. Dans les fèces, la rilpivirine sous forme inchangée a représenté en moyenne 25% de la dose administrée. Seules des traces de rilpivirine sous forme inchangée (< 1% de la dose) ont été détectées dans l'urine.

Informations supplémentaires sur les populations particulières

image

Population pédiatrique (âgée de moins de 18 ans)

Les données pharmacocinétique de la rilpivirine chez les sujets adolescents infectés par le VIH-1 naïfs de traitement antirétroviral recevant EDURANT 25 mg une fois par jour étaient comparables à celles des adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement recevant EDURANT 25 mg une fois par jour.

Dans la population pédiatrique de l'étude TMC278-C213 (33 à 93 kg), la masse corporelle n'avait aucun impact sur la pharmacocinétique de la rilpivirine, comme cela avait été observé chez les adultes.

Les propriétés pharmacocinétiques de la rilpivirine chez les patients âgés de moins de 12 ans sont en cours d'étude. Les données actuellement disponibles sont insuffisantes pour recommander une posologie chez les patients âgés de moins de 12 ans (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Personnes âgées

L'analyse pharmacocinétique de population effectuée chez des patients infectés par le VIH a montré que les propriétés pharmacocinétiques de la rilpivirine n'étaient pas différentes selon les tranches d'âge (18 à 78 ans) évaluées, qui comprenaient seulement 3 sujets âgés de 65 ans ou plus. Aucun ajustement posologique d'EDURANT n'est nécessaire chez les patients âgés. EDURANT doit être utilisé avec précaution dans cette population (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Sexe

Aucune différence cliniquement significative dans les propriétés pharmacocinétiques de la rilpivirine n'a été observée entre les hommes et les femmes.

Origine ethnique

L'analyse pharmacocinétique de population de la rilpivirine chez les patients infectés par le VIH a indiqué que l'origine ethnique n'avait aucun effet cliniquement significatif sur l'exposition à la rilpivirine.

Insuffisance hépatique

La rilpivirine est principalement métabolisée et éliminée par le foie. Dans une étude comparant 8 patients atteints d'insuffisance hépatique légère (Child-Pugh classe A) à 8 patients contrôles appariés, et 8 patients atteints d'insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh classe B) à 8 patients contrôles appariés, l'exposition à des doses multiples de rilpivirine a été supérieure de 47% chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère, et supérieure de 5% chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée. Cependant, une augmentation significative de l'exposition à la rilpivirine non liée, pharmacologiquement active, chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ne peut être exclue.

Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée, aucun ajustement posologique n'est proposé mais la prudence est recommandée. EDURANT n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh classe C). Par conséquent, EDURANT n'est pas recommandé chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Co-infection par les virus de l'hépatite B et/ou de l'hépatite C

L'analyse pharmacocinétique de population a indiqué que la co-infection par le virus de l'hépatite B et/ou C n'avait aucun effet cliniquement significatif sur l'exposition à la rilpivirine.

Insuffisance rénale

Les propriétés pharmacocinétiques de la rilpivirine n'ont pas été étudiées chez les patients atteints d'insuffisance rénale. L'élimination rénale de la rilpivirine est négligeable. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée. Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère ou une maladie rénale terminale, EDURANT doit être utilisé avec précaution, car les concentrations plasmatiques peuvent être augmentées à la suite d'une altération de l'absorption, de la distribution et/ou du métabolisme secondaire au dysfonctionnement rénal. Chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou d'une maladie rénale terminale, l'association d'EDURANT à un inhibiteur puissant du CYP3A ne doit être utilisée que si le bénéfice attendu dépasse le risque potentiel. La rilpivirine étant fortement liée aux protéines plasmatiques, il est peu probable que le médicament soit éliminé de manière significative par hémodialyse ou dialyse péritonéale (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Grossesse et période post-partum

L'exposition à la rilpivirine totale après la prise de 25 mg de rilpivirine une fois par jour dans le cadre d'un traitement antirétroviral a été plus faible au cours de la grossesse (similaire pour les 2ème et 3ème trimestres) en comparaison à la période post-partum (voir tableau 7). La diminution des paramètres pharmacocinétiques de la rilpivirine non liée (c'est-à-dire active) au cours de la grossesse en comparaison à la période post-partum a été moins prononcée que celle de la rilpivirine totale.

Chez les femmes ayant reçu 25 mg de rilpivirine une fois par jour au cours du 2ème trimestre de la grossesse, les valeurs moyennes intra-individuelles de la Cmax, de l'ASC24h et de la Cmin pour la rilpivirine totale ont été, respectivement, 21%, 29% et 35% plus faibles en comparaison à la période post-partum ; au cours du 3ème trimestre de la grossesse, les valeurs de la Cmax, de l'ASC24h et de la Cmin ont été, respectivement, 20%, 31% et 42% plus faibles en comparaison à la période post-partum.

Tableau 7: Résultats pharmacocinétiques de la rilpivirine totale après administration de rilpivirine 25 mg une fois par jour dans le cadre d'un traitement antirétroviral, au cours du 2ème trimestre de la grossesse, du 3ème trimestre de la grossesse et en période post-partum
Paramètres pharmacocinetiques de la rilpivirine totale (moyenne ± ET, tmax: médiane [écart]) Période post-partum (6-12 semaines) (n=11) 2ème trimestre de la grossesse (n=15) 3ème trimestre de la grossesse (n=13)
Cmin, ng/ml 84,0 ± 58,8 54,3 ± 25,8 52,9 ± 24,4
Cmax, ng/ml 167 ± 101 121 ± 45,9 123 ± 47,5
tmax, h 4,00 (2,03-25,08) 4,00 (1,00-9,00) 4,00 (2,00-24,93)
ASC24h, ng.h/ml 2714 ± 1535 1792 ± 711 1762 ± 662

Données de sécurité préclinique

Toxicité à dose répétée

Une toxicité hépatique associée à l'induction des enzymes hépatiques a été observée chez les rongeurs.

Chez le chien, des effets de type cholestase ont été notés.

 

Étude de toxicité de reproduction

Les études chez l'animal n'ont montré aucun signe de toxicité embryonnaire ou foetale significative ni d'effet sur la fonction de reproduction. Aucun pouvoir tératogène n'a été observé avec la rilpivirine chez le rat et le lapin. Les expositions embryofoetales pour lesquelles aucun effet toxique n'est observé chez le rat et le lapin ont été respectivement 15 et 70 fois supérieures à l'exposition chez l'Homme à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour.

 

Carcinogénèse et mutagénèse

Le risque carcinogène de la rilpivirine a été évalué chez la souris et le rat par gavage oral sur une période allant jusqu'à 104 semaines. Aux doses les plus faibles testées dans les études de carcinogénicité, les expositions systémiques (basées sur l'ASC) à la rilpivirine ont été 21 fois (souris) et 3 fois (rats) supérieures à celles observées chez l'Homme à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour. Chez le rat, aucune néoplasie liée au médicament n'a été observée. Chez la souris, des néoplasmes hépatocellulaires ont été observés en présence de rilpivirine à la fois chez les mâles et les femelles. Les résultats hépatocellulaires observés chez la souris pourraient être spécifiques des rongeurs.

 

Le test de mutation inverse d'Ames in vitro en l'absence et en présence d'un système d'activation métabolique, et l'essai de clastogénicité sur lymphome de souris in vitro menés avec la rilpivirine ont donné un résultat négatif. La rilpivirine n'a pas induit d'aberration chromosomique dans le test du micronucleus in vivo chez la souris.

Incompatibilités

Sans objet

Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :

3 ans

Précautions particulières de conservation :

A conserver dans le flacon d'origine à l'abri de la lumière.

Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en polyéthylène haute densité (PEHD) de 75 ml avec une fermeture résistant à l'épreuve des enfants en polypropylène (PP) et un opercule scellé par induction. Chaque boîte contient un flacon de 30 comprimés.

Précautions particulières d'élimination et de manipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Conditions de prescription et de délivrance

Médicament soumis à prescription initiale hospitalière annuelle.

Remboursement en fonction de l'indication
(JO du 23/08/2012) :
La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie est le traitement des patients infectés par le VIH-1 naïfs et avec une charge virale ≤ 100 000 copies/ml pour qui l'utilisation de l'efavirenz n'est pas appropriée.

Recommandations médecins

SURVEILLANCE du traitement :

- DIMINUTION DE LA REPONSE VIROLOGIQUE chez les patients ayant une charge virale à l'inclusion > 100 000 copies/ml d'ARN du VIH-1. Comme avec les autres médicaments antirétroviraux, un test de résistance doit guider l'utilisation.

Recommandations patients

Ce médicament ne guérit pas l'infection par le VIH. Il fait partie d'un traitement qui réduit la quantité de virus dans le sang. Il existe toujours un risque de transmettre le VIH à d'autres personnes par contact sexuel ou par contamination par le sang pendant un traitement. Des précautions appropriées doivent être prises pour empêcher la transmission de la maladie par contact sexuel (utilisation d'un préservatif, par exemple) ou par contamination sanguine.

EN CAS D'OUBLI D'UNE DOSE dans les 12 heures suivant l'horaire de la prise habituelle, prendre dès que possible avec un repas et poursuivre le schéma posologique normal. En cas d'oubli une dose plus de 12 heures après l'horaire de la prise habituelle, ne pas prendre la dose oubliée, mais poursuivre le traitement selon le schéma posologique habituel.

EN CAS DE VOMISSEMENT dans les 4 heures suivant la prise, prendre un autre comprimé avec un repas. En cas de vomissement plus de 4 heures suivant la prise, ne pas prendre une autre dose avant la prochaine dose normalement prévue.
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :

- symptômes d'infections,
- faiblesse musculaire, faiblesse commençant dans les mains et les pieds puis remontant vers le tronc, palpitations, tremblements ou hyperactivité.
NE PAS PRENDRE de préparation à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence, vertiges).

Données technico-réglementaires
Code CIP72194729
Code CIP133400921947298 (Code 13 référent)
Code UCD79382730
Code UCD133400893827307
Code CIS63025141
Médicament T2ANon
Laboratoire titulaire AMMJANSSEN CILAG 
Laboratoire exploitantJANSSEN CILAG

1 rue Camille Desmoulins
TSA 91003
92787 ISSY LES MOULINEAUX CEDEX
Tel : 01 55 00 45 00
Fax : 01 55 00 28 85
Site Web : https://www.janssen.com/france
Prix de vente TTC203.73 € (Prix hors honoraire de dispensation - pharmacie)
Taux de TVA2.1 %
Base de remboursement SS203.73 € (Prix hors honoraire de dispensation - pharmacie)
Taux SS100 %
Code Acte pharmaciePH1
Médicament d'exceptionNon
Agrément collectivitésOui
ListeListe I
StatutMédicament - AMM Européenne
Date AMM28/11/2011
Rectificatif d'AMM10/08/2021
Numéro AMMEDURANT 25 mg, comprimé pelliculé, boîte de 1 flacon de 30 : EU/1/11/736/001
MarqueEDURANT
GammeSans gamme