Produit supprimé le 24/04/2017
Composition   exprimée par flacon
PRINCIPES ACTIFSQUANTITE
Méropénème anhydre (sous forme de méropénèm trihydraté)1 g


Chaque flacon contient 4,0 mmol (90 mg) de sodium.
Après reconstitution avec 20 ml de diluant, la concentration en méporénèm est de 50 mg/ml.


EXCIPIENTS
Sodium carbonate anhydre
Présence de :
Sodium (effet notoire)

Forme pharmaceutique

Poudre cristalline blanc à jaune pâle.

Indications thérapeutiques

Le méropénèm est indiqué chez l'adulte et l'enfant de plus de 3 mois dans le traitement des infections suivantes (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques) :

·         Pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales

·         Infections broncho-pulmonaires en cas de mucoviscidose

·         Infections des voies urinaires compliquées

·         Infections intra-abdominales compliquées

·         Infections intra- et post-partum

·         Infections compliquées de la peau et des tissus mous

·         Méningites bactériennes aiguës.

Le méropénèm peut être utilisé pour le traitement des patients neutropéniques fébriles dont l'origine bactérienne est suspectée.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

  • Pneumonie
  • Pneumonie nosocomiale
  • Pneumonie communautaire
  • Infection bronchopulmonaire en cas de mucoviscidose
  • Infection des voies urinaires compliquée
  • Infection intra-abdominale compliquée
  • Infection intra et post-partum
  • Infection compliquée de la peau et des tissus mous
  • Méningite bactérienne
  • Episode fébrile chez le patient neutropénique
Posologie et mode d'administration

Des recommandations générales sur les doses à administrer sont mentionnées dans les tableaux ci-dessous.

La dose de méropénèm à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte du type et de la sévérité de l'infection à traiter, ainsi que de la réponse clinique.

Des doses allant jusqu'à 2 g trois fois par jour chez l?adulte et l'adolescent, de même que des doses allant jusqu'à 40 mg/kg trois fois par jour chez l?enfant, peuvent être particulièrement adaptées au traitement de certains types d'infections comme les infections nosocomiales dues à Pseudomonas aeruginosa ou Acinetobacter spp.

Pour le traitement de patients avec une insuffisance rénale, le choix de la dose à administrer nécessite des considérations additionnelles (voir ci-dessous).

Adultes et adolescents

Infections

Dose à administrer toutes les 8 heures

Pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales

500 mg ou 1 g

Infections broncho-pulmonaires en cas de mucoviscidose

2 g

Infections des voies urinaires compliquées

500 mg ou 1 g

Infections intra-abdominales compliquées

500 mg ou 1 g

Infections intra- et post-partum

500 mg ou 1 g

Infections compliquées de la peau et des tissus mous

500 mg ou 1 g

Méningites bactériennes aiguës

2 g

Traitement des patients neutropéniques fébriles

1 g

Le méropénèm est généralement administré par perfusion intraveineuse d'environ 15 à 30 minutes (voir rubriques Incompatibilités, Durée de conservation et Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination).

Il est également possible d'administrer des doses allant jusqu'à 1 g sous forme de bolus intraveineux en 5 minutes environ. On dispose de données limitées en termes de sécurité d'emploi sur l'administration sous forme d'injection en bolus intraveineux d'une dose de 2 g chez l'adulte.

Insuffisance rénale

La dose à administrer doit être ajustée chez l?adulte et l'adolescent lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 51 ml/min, comme mentionné ci-dessous. Lorsque la dose unitaire est de 2 g, les données disponibles pour soutenir ces ajustements posologiques, sont limitées.

Clairance de la créatinine (ml/min)

Dose (établie à partir d'une fourchette de doses unitaires de 500 mg, 1 g ou 2 g, voir

tableau ci-dessus)

Fréquence

26-50

une dose unitaire

toutes les 12 heures

10-25

moitié d'une dose unitaire

toutes les 12 heures

<10

moitié d'une dose unitaire

toutes les 24 heures

Le méropénèm est éliminé par hémodialyse et hémofiltration. La dose requise doit être administrée après la fin de la séance d'hémodialyse.

Il n'y a pas de recommandation posologique pour les patients sous dialyse péritonéale.

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Posologie chez les patients âgés

Aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez le patient âgé dont la fonction rénale est normale ou dont la clairance de la créatinine est supérieure à 50 ml/min.

Population pédiatrique

Enfants de moins de 3 mois

La sécurité d'emploi et l'efficacité du méropénèm n'ont pas été établies chez les enfants de moins de 3 mois, et aucun schéma posologique optimal n'a été établi. Cependant, des données pharmacocinétiques limitées suggèrent que le schéma de 20 mg/kg toutes les 8 heures peut être approprié (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Enfants de 3 mois à 11 ans et pesant jusqu'à 50 kg

Les doses recommandées sont indiquées dans le tableau ci-dessous :

Infections

Dose à administrer toutes

les 8 heures

Pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales

10 mg ou 20 mg/kg

Infections broncho-pulmonaires en cas de mucoviscidose

40 mg/kg

Infections des voies urinaires compliquées

10 mg ou 20 mg/kg

Infections intra-abdominales compliquées

10 mg ou 20 mg/kg

Infections compliquées de la peau et des tissus mous

10 mg ou 20 mg/kg

Méningites bactériennes aiguës

40 mg/kg

Traitement des patients neutropéniques fébriles

20 mg/kg

Enfants pesant plus de 50 kg

Administrer la posologie recommandée pour l'adulte.

Aucune expérience n'est disponible chez les enfants atteints d'insuffisance rénale.

Le méropénèm est généralement administré par perfusion intraveineuse d'environ 15 à 30 minutes (voir rubriques Incompatibilités, Durée de conservation et Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination). Il est également possible d'administrer des doses de méropénèm allant jusqu'à 20 mg/kg sous forme de bolus intraveineux en 5 minutes environ. On dispose de données limitées en termes de sécurité d'emploi sur l'administration sous forme d'injection en bolus intraveineux d'une dose de 40 mg/kg chez l'enfant.

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.

Hypersensibilité à tout autre agent antibactérien du groupe des carbapénèmes.

Hypersensibilité sévère (par exemple, réaction anaphylactique, réaction cutanée sévère) à tout autre antibiotique de la famille des bêtalactamines (par exemple, pénicillines ou céphalosporines).

Contre-indiqué dans les cas suivants :
  • Allergie bêtalactamines
  • Patient de moins de 3 mois
Déconseillé dans les cas suivants :
  • Allaitement
  • Grossesse
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le choix du méropénèm pour traiter un patient doit répondre à la nécessité d'utiliser un carbapénème, en prenant en compte des critères comme la sévérité de l'infection, la prévalence de la résistance à d'autres agents antibactériens disponibles, et le risque de sélectionner une bactérie résistante aux carbapénèmes.

Comme avec tous les antibiotiques de la famille des bêta-lactamines, des réactions d'hypersensibilité graves et parfois fatales ont été rapportées (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).

Les patients présentant un antécédent d'hypersensibilité aux antibiotiques du groupe des carbapénèmes, pénicillines ou autres antibiotiques de la famille des bêta-lactamines, peuvent aussi être hypersensibles au méropénèm. Avant de débuter un traitement par le méropénèm, un interrogatoire attentif doit rechercher des antécédents de réactions d'hypersensibilité aux antibiotiques de la famille des bêta-lactamines.

En cas de réaction allergique grave, le traitement doit être interrompu et des mesures adaptées doivent être mises en place.

Des colites pseudomembraneuses et des colites associées aux antibiotiques ont été rapportées avec pratiquement tous les antibiotiques, y compris le méropénèm, et la sévérité peut varier d'une forme légère jusqu'à celle mettant en jeu le pronostic vital. Par conséquent, ce diagnostic doit être envisagé chez des patients présentant une diarrhée pendant ou après l'administration de méropénèm (voir rubrique Effets indésirables). L'arrêt du traitement avec le méropénèm et l'administration d'un traitement spécifique contre Clostridium difficile, doivent être envisagés. Des médicaments inhibant le péristaltisme ne doivent pas être administrés.

Des crises convulsives ont été peu fréquemment rapportées lors du traitement par les carbapénèmes, y compris le méropénèm (voir rubrique Effets indésirables).

Une attention particulière doit être portée à la surveillance de la fonction hépatique lors du traitement par le méropénèm en raison du risque de toxicité hépatique (dysfonctionnement hépatique avec cholestase et cytolyse) (voir rubrique Effets indésirables).

Utilisation chez les patients présentant une pathologie hépatique : chez les patients ayant des troubles hépatiques préexistants, il convient de surveiller leur fonction hépatique pendant le traitement par le méropénèm. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Le test de Coombs direct ou indirect peut donner un résultat positif pendant le traitement avec le méropénèm.

L'utilisation concomitante de méropénèm et d'acide valproïque/valproate de sodium est déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

MEROPENEM SANDOZ 1 g, poudre pour solution injectable / pour perfusion contient du sodium.

Ce médicament contient environ 4.0 mEq de sodium par dose de 1 g, ce qui doit être pris en compte chez des patients suivant un régime hyposodé strict.

  • Réaction allergique
  • Diarrhée d'un traitement antibiotique
  • Colite pseudomembraneuse
  • Surveillance fonction hépatique
  • Atteinte hépatique
  • Insuffisance rénale (Clcr < 50 ml/mn)
  • Régime désodé
  • Régime hyposodé
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Aucune étude d'interaction médicamenteuse spécifique n'a été réalisée avec d'autres substances que le probénécide. Le probénécide entre en compétition avec le méropénèm au niveau de la sécrétion tubulaire et inhibe de ce fait l'excrétion rénale du méropénèm, ce qui entraîne une augmentation de la demi-vie d'élimination et de la concentration plasmatique du méropénèm. Une attention particulière est requise si le probénécide est co-administré avec le méropénèm.

L'effet potentiel du méropénèm sur la liaison aux protéines plasmatiques ou sur le métabolisme d'autres médicaments n'a pas été étudié. Toutefois, cette liaison est suffisamment faible pour qu'aucune interaction ne soit attendue avec d'autres composés en rapport avec ce mécanisme.

Des diminutions de taux sanguins d'acide valproïque ont été rapportées au cours d'une coadministration avec des carbapénèmes, aboutissant à une diminution de 60-100% des taux d'acide valproïque en environ deux jours. En raison de la survenue rapide et l'importance de cette diminution, l'association d'acide valproïque aux carbapénèmes n'est pas gérable en pratique clinique et par conséquent, la co-administration doit être évitée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Anticoagulants oraux

L'administration simultanée d'antibiotiques et de warfarine peut augmenter les effets anticoagulants de cette dernière. Une augmentation de l'activité d'anticoagulants oraux tels la warfarine a été mise en évidence chez un grand nombre de patients recevant concomitamment des antibiotiques. Le risque peut varier selon l'infection sous-jacente, l'âge et l'état général du patient, ce qui rend la part de l'antibiotique dans l'augmentation de l'INR (international normalised ratio) difficile à évaluer. Il est recommandé de contrôler fréquemment l'INR pendant et juste après l'administration simultanée d'un antibiotique et d'un anticoagulant oral.

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'y a pas ou peu de données concernant l'utilisation de méropénèm chez les femmes enceintes.

Des études menées chez l'animal n'ont pas montré d'effet délétère direct ou indirect sur la toxicité de reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation de méropénèm pendant la grossesse.

Allaitement

On ne sait pas si le méropénèm est excrété dans le lait maternel chez la femme allaitante. Chez l'animal, le méropénèm a été détecté dans le lait à de très faibles concentrations. Une décision doit être prise quant à l'interruption de l'allaitement ou l'arrêt/la non-utilisation du méropénèm pendant l'allaitement, en prenant en compte le bénéfice thérapeutique chez la mère.

Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

Effets indésirables

Chez 4872 patients ayant eu 5026 expositions au méropénèm, les effets indésirables liés au méropénèm les plus fréquemment rapportés ont été la diarrhée (2.3%), des éruptions cutanées (1.4%), des nausées/vomissements (1.4%) et une inflammation au site d'injection (1.1%). Concernant les tests de laboratoire, les effets indésirables liés au méropénèm les plus fréquemment rapportés sont la thrombocytose (1.6%) et l'augmentation des enzymes hépatiques (1.5-4.3%).

Aucun effet indésirable listé dans le tableau avec une fréquence « indéterminée » n'a été observé parmi les 2 367 patients inclus dans les études cliniques menées avant l'octroi de l'AMM avec le méropénèm administré par voie intraveineuse et par voie intramusculaire, mais ont été rapportés depuis la commercialisation.

Dans le tableau ci-dessous, les effets indésirables sont classés par Système Organe Classe et fréquence : Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (de >1/100 à <1/10) ; peu fréquent (de ≥1/1 000 à <1/100) ; rare (de ≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Tableau 1 :

Classe de systèmes d'organes

Fréquence

Événement

Infections et infestations

Peu fréquent

Candidose orale et vaginale

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquent

Thrombocythémie

 

Peu fréquent

Éosinophilie, thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie

 

Fréquence indéterminée

Agranulocytose

anémie hémolytique

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée

OEdème de Quincke, anaphylaxie (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi)

Affections du système nerveux

Fréquent

Céphalées

 

Peu fréquent

Paresthésies

 

Rare

Convulsions (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Diarrhée, vomissements

nausées, douleurs abdominales

 

Fréquence indéterminée

Colite associée aux

antibiotiques (voir rubrique

Mises en garde et précautions d'emploi)

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Élévation des concentrations

sériques de transaminases, de

phosphatases alcalines, de

déshydrogénase lactique

 

Peu fréquent

Augmentation de la bilirubine sérique

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Éruption, prurit.

 

Peu fréquent

Urticaire

 

Fréquence indéterminée

Syndrome de Lyell, Syndrome

de Stevens-Johnson, Érythème

polymorphe.

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent

Augmentation de la créatininémie, augmentation de l'urémie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Inflammation, douleur

 

Peu fréquent

Thrombophlébite

 

Fréquence indéterminée

Douleur au site d'injection

  • Candidose orale
  • Candidose vaginale
  • Thrombocytémie
  • Eosinophilie
  • Thrombocytopénie
  • Leucopénie
  • Neutropénie
  • Agranulocytose
  • Anémie hémolytique
  • Oedème de Quincke
  • Anaphylaxie
  • Céphalée
  • Paresthésie
  • Convulsions
  • Diarrhée
  • Vomissement
  • Nausée
  • Douleur abdominale
  • Colite liée aux antibiotiques
  • Colite pseudomembraneuse
  • Augmentation des transaminases
  • Augmentation des phosphatases alcalines
  • Augmentation de la déshydrogénase lactique
  • Augmentation de la bilirubine
  • Eruption cutanée
  • Prurit
  • Urticaire
  • Syndrome de Lyell
  • Syndrome de Stevens-Johnson
  • Erythème polymorphe
  • Augmentation de la créatininémie
  • Augmentation de l'urémie
  • Inflammation au point d'injection
  • Douleur
  • Thrombophlébite
  • Douleur au point d'injection
Surdosage

Un surdosage relatif est possible chez les patients atteints d'insuffisance rénale si la posologie n'est pas ajustée comme décrit dans la rubrique Posologie et mode d'administration. Une expérience limitée depuis la commercialisation indique que si des effets indésirables surviennent à la suite d'un surdosage, ils concordent avec le profil d'effets indésirables décrit à la rubrique Effets indésirables, sont généralement d'intensité légère et disparaissent à l'arrêt du traitement ou lors d'une diminution de dose. Des traitements symptomatiques doivent être envisagés.

Chez les sujets dont la fonction rénale est normale, l'élimination rénale sera rapide.

L'hémodialyse supprimera le méropénèm et son métabolite.

Propriétés pharmacodynamiques

Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique, carbapénèmes, code ATC : J01DH02

Mode d'action

Le méropénèm exerce son activité bactéricide en inhibant la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne des bactéries à Gram positif et à Gram négatif après fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP).

Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD)

Comme pour les autres antibiotiques de la famille des bêta-lactamines, le temps durant lequel les concentrations du méropénèm dépasse la CMI (T>CMI) est le paramètre le mieux corrélé à l'efficacité. Dans les modèles précliniques, le méropénèm a montré une activité lorsque les concentrations plasmatiques étaient supérieures à la CMI des bactéries pour approximativement 40% de l'intervalle d'administration. Cet objectif n'a pas été démontré cliniquement.

Mécanisme de résistance

La résistance bactérienne au méropénèm peut résulter : (1) d'une diminution de la perméabilité de la membrane externe des bactéries à Gram négatif (en raison d'une diminution de la production de porines) (2) d'une diminution de l'affinité pour les PLP cibles (3) d'une augmentation de l'expression des composants de la pompe à efflux, et (4) d'une production de bêta-lactamases qui peuvent hydrolyser les carbapénèmes.

Des foyers localisés d'infections dues à des bactéries résistantes aux carbapénèmes ont été rapportés dans l'Union Européenne.

Il n'existe pas de résistance croisée entre le méropénèm et les antibiotiques de la famille des quinolones, aminosides, macrolides et tétracyclines. Cependant, certaines bactéries peuvent présenter une résistance à plus d'une classe d'antibactériens lorsque le mécanisme impliqué inclut une imperméabilité et/ou une ou plusieurs pompes à efflux.

Concentrations critiques

Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par l'European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont présentées ci-dessous.

Concentrations critiques cliniques établies par l'EUCAST pour le méropénèm (2009-06-05, v 3.1)

Organisme

Sensible (S) (mg/ml)

Résistant (R) (mg/l)

Enterobacteriaceae

≤ 2

> 8

Pseudomonas

≤ 2

> 8

Acetinobacter

≤ 2

> 8

Streptococcus, groupes A, B, C, G

≤ 2

> 2

Streptococcus pneumoniae1

≤ 2

> 2

Autres streptocoques

≤ 2

> 2

Enterococcus

--

--

Staphylococcus 2

note 3

note 3

Haemophilus influenzae1 et Moraxella catarrhalis

≤ 2

> 2

Neisseria meningitidis 2,4

≤ 0,25

> 0,25

Anaérobies à Gram positif

≤ 2

> 8

Anaérobies à Gram négatif

≤ 2

> 8

Concentrations critiques non liées à l'espèce5

≤ 2

> 8

1 Les concentrations critiques de méropénèm pour Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae en cas de méningite sont de 0,25/1 mg/l.

2 Les souches ayant des valeurs de CMI supérieures à la concentration critique S/I sont rares ou n'ont pas été signalées à ce jour. Les tests d'identification et de sensibilité à l'antimicrobien sur ces isolats doivent être répétés et, si le résultat est confirmé, l'isolat doit être envoyé à un laboratoire de référence. En l'absence de réponse clinique pour les isolats confirmés ayant une CMI supérieure à la concentration critique résistante actuelle (en italique), ces isolats doivent être considérés comme résistants.

3 La sensibilité des staphylocoques au méropénèm est déduite de leur sensibilité à la méticilline.

4 Les concentrations critiques de méropénèm pour Neisseria meningitidis s'appliquent uniquement à la méningite.

5 Les concentrations critiques non liées à l'espèce ont été déterminées principalement sur la base des données pharmacocinétiques/pharmacodynamiques et sont indépendantes des distributions des CMI d'espèces spécifiques. Elles sont destinées à être utilisées pour les espèces non mentionnées dans le tableau et les annotations.

-- = Test de sensibilité non recommandé car l'espèce n'est pas une cible de ce médicament.

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces; il est donc utile de disposer d'information sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé lorsque l'intérêt du médicament dans certains types d'infections peut être mis en cause du fait du niveau de la prévalence de la résistance locale.

Le tableau suivant listant les pathogènes a été établi à partir de l'expérience clinique et des recommandations thérapeutiques.

ESPECES HABITUELLEMENT SENSIBLES

Aérobies à Gram positif

Enterococcus faecalis$

Staphylococcus aureus (souches sensibles à la méticilline)£

Staphylococcus spp (souches sensibles à la méticilline) y compris Staphylococcus epidermidis

Streptococcus agalactiae (Groupe B)

Groupe de Streptococcus milleri (S. anginosus, S. constellatus et S. intermedius)

Streptococcus pneumoniae

Streptococcus pyogenes (Groupe A)

 

Aérobies à Gram négatif

Citrobacter freundii

Citrobacter koseri

Enterobacter aerogenes

Enterobacter cloacae

Escherichia coli

Haemophilus influenzae

Klebsiella oxytoca

Klebsiella pneumoniae

Morganella morganii

Neisseria meningitidis

Proteus mirabilis

Proteus vulgaris

Serratia marcescens

 

Anaérobies à Gram positif

Clostridium perfringens

Peptoniphilus asaccharolyticus

Peptostreptococcus spp (incluant P micros, P. anaerobius, P. magnus)

 

Anaérobies à Gram négatif

Bacteroides caccae

Groupe des Bacteroides fragilis

Prevotella bivia

Prevotella disiens

 

ESPECES INCONSTAMMENT SENSIBLES

Aérobies à Gram positif

Enterococcus faecium$?

 

Aérobies à Gram négatif

Acinetobacter spp

Burkholderia cepacia

Pseudomonas aeruginosa

 

ESPECES NATURELLEMENT RESISTANTES

Aérobies à Gram négatif

Stenotrophomonas maltophilia

Legionella spp

 

Autres micro-organismes

Chlamydophila pneumoniae

Chlamydophila psittaci

Coxiella burnetii

Mycoplasma pneumoniae

 

$Espèces présentant une sensibilité naturellement intermédiaire

£ Tous les staphylocoques résistants à la méticilline sont résistants au méropénèm

? Taux de résistance > 50 % dans un ou plusieurs pays de l'UE.

Classes thérapeutiques
Infectiologie - Parasitologie
          Pénicillines
                    Autres bêtalactamines
                              Carbapénèmes
                                        Méropénème

Classes ATC
J - Anti-infectieux généraux à usage systémique
          J01 - Antibactériens à usage systémique
                    J01D - Autres bêtalactamines
                              J01DH - Carbapénèmes
                                        J01DH02 - Méropénème

Propriétés pharmacocinétiques

Chez les sujets sains, la demi-vie plasmatique moyenne est d'environ 1 heure ; le volume moyen de distribution est d'environ 0,25 l/kg (11-27 l) et la clairance moyenne est de 287 ml/min à 250 mg, diminuant à 205 ml/min à 2 g. Des doses de 500, 1 000 et 2 000 mg perfusées en 30 minutes donnent des valeurs de Cmax moyennes d'environ 23, 49 et 115 µg/ml respectivement ; les valeurs d'ASC correspondantes ont été de 39,3 ; 62,3 et 153 µg.h/ml. Après perfusion pendant 5 minutes, les valeurs de Cmax sont de 52 et 112 µg/ml après administration de doses de 500 et 1 000 mg, respectivement.

Lorsque plusieurs doses sont administrées à 8 heures d'intervalle à des sujets dont la fonction rénale est normale, il n'y a pas d'accumulation du méropénèm.

Une étude portant sur 12 patients auxquels ont été administrés 1 000 mg de méropénèm toutes les 8 heures après une intervention chirurgicale pour infections intra-abdominales a montré que la Cmax et la demi-vie étaient comparables à celles observées chez les sujets normaux, mais que le volume de distribution était plus important (27 l).

Distribution

La liaison moyenne du méropénèm aux protéines plasmatiques a été d'environ 2 % et était indépendante de la concentration. Après administration rapide (5 minutes ou moins), la pharmacocinétique est bi-exponentielle mais ceci est moins net après une perfusion de 30 minutes. Il a été montré que le méropénèm pénètre bien dans plusieurs liquides et tissus de l'organisme, notamment les poumons, les sécrétions bronchiques, la bile, le liquide céphalorachidien, les tissus gynécologiques, la peau, les fascia, les muscles et les exsudats péritonéaux.

Métabolisme

Le méropénèm est métabolisé par hydrolyse du noyau bêta-lactame générant un métabolite inactif sur le plan microbiologique. In vitro, le méropénèm est moins sensible à l'hydrolyse par la déshydropeptidase-I (DHP-I) humaine comparé à l'imipénème et il n'est donc pas nécessaire de coadministrer un inhibiteur de la DHP-I.

Élimination

Le méropénèm est principalement excrété sous forme inchangée par les reins ; environ 70 % (50 - 75 %) de la dose est excrété sous forme inchangée en 12 heures. Vingt huit pour cent (28 %) supplémentaires ont été retrouvés sous la forme du métabolite microbiologiquement inactif.

L'élimination fécale représente seulement environ 2 % de la dose. La clairance rénale mesurée et l'effet du probénécide montrent que le méropénèm subit une filtration et une sécrétion tubulaire.

Insuffisance rénale

L'insuffisance rénale aboutit à une élévation de l'ASC plasmatique et un allongement de la demi-vie du méropénèm. L'ASC augmente de 2,4 fois chez les patients avec une insuffisance modérée (ClCr 33-74 ml/min), de 5 fois chez les patients avec une insuffisance sévère (ClCr 4-23 ml/min) et de 10 fois chez les patients sous hémodialyse (ClCr <2 ml/min) comparativement aux sujets sains (ClCr >80 ml/min).

L'ASC du métabolite à noyau ouvert microbiologiquement inactif a aussi été considérablement augmentée chez les patients présentant une insuffisance rénale. Une adaptation de la posologie est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée et sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Le méropénèm est éliminé par hémodialyse avec une clairance durant la séance d'hémodialyse d'environ 4 fois supérieure à celle des patients anuriques.

Insuffisance hépatique

Une étude chez des patients présentant une cirrhose alcoolique ne montre aucun effet de la pathologie hépatique sur la pharmacocinétique du méropénèm après administration de doses répétées.

Patients adultes

A fonction rénale équivalente, les études de pharmacocinétique réalisées chez des patients n'ont montré aucune différence pharmacocinétique significative par rapport aux sujets sains. Un modèle de population développé à partir des données obtenues chez 79 patients atteints d'infection intraabdominale ou de pneumonie a montré une dépendance du volume central vis-à-vis du poids et de la clairance vis-à-vis de la clairance de la créatinine et de l'âge.

Population pédiatrique

La pharmacocinétique, chez les nourrissons et les enfants atteints d'infection, à des doses de 10, 20 et 40 mg/kg, a montré des valeurs de Cmax proches des celles observées chez les adultes après administration de doses de 500, 1 000 et 2 000 mg respectivement. La comparaison a montré une pharmacocinétique cohérente entre les doses et les demi-vies similaires à celles observées chez les adultes, chez tous les enfants sauf les sujets les plus jeunes (<6 mois : t1/2 = 1,6 heures). Les valeurs moyennes de clairance du méropénèm ont été de 5,8 ml/min/kg (6-12 ans), 6,2 ml/min/kg (2-5 ans), 5,3 ml/min/kg (6-23 mois) et 4,3 ml/min/kg (2-5 mois). Environ 60 % de la dose est excrété dans l'urine en 12 heures, sous forme de méropénèm et 12 % est excrété sous forme du métabolite. Les concentrations de méropénèm dans le LCR d'enfants atteints de méningite correspondent à environ 20 % des concentrations plasmatiques, mais on observe une variabilité interindividuelle significative.

La pharmacocinétique du méropénèm chez les nouveau-nés nécessitant un traitement anti-infectieux a mis en évidence une clairance plus élevée chez les nouveau-nés plus âgés ou d'un âge gestationnel plus élevé, avec une demi-vie moyenne globale de 2,9 heures.

Une simulation de Monte Carlo basée sur un modèle de pharmacocinétique de population a montré qu'un schéma de doses de 20 mg/kg toutes les 8 heures entraînait un T>CMI de 60 % pour P. aeruginosa chez 95 % des nouveau-nés prématurés et chez 91 % des nouveau-nés à terme.

Sujets âgés

Les études de pharmacocinétique réalisées chez des sujets âgés en bonne santé (65-80 ans) ont montré une diminution de la clairance plasmatique corrélée à une diminution de la clairance de la créatinine liée à l'âge et une diminution moins importante de la clairance non rénale. Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients âgés, sauf en cas d'insuffisance rénale modérée à sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Données de sécurité préclinique

Les études réalisées sur l'animal montrent que les reins tolèrent bien le méropénèm. Des études réalisées chez la souris et chez le chien montrent des lésions des tubules rénaux aux doses de 2 000 mg/kg et plus après une administration unique, et chez les singes à une dose de 500mg/kg dans une étude de 7 jours.

Le méropénèm est généralement bien toléré par le système nerveux central. Des effets ont été observés dans des études de toxicité aiguë chez les rongeurs à des doses supérieures à 1000 mg/kg.

La DL50 du méropénèm en IV chez les rongeurs est supérieure à 2000 mg/kg. Au cours d'études de doses répétées de 6 mois, les effets observés sont mineurs, incluant une diminution des paramètres érythrocytaires chez les chiens.

Aucun potentiel mutagène n'a été mis en évidence dans les tests conventionnels de génotoxicité, les études de reprotoxicité n'ont montré aucun effet sur la reproduction et sur le développement du foetus (tératogénicité) chez les rats jusqu'à une dose de 750 mg/kg et chez les singes jusqu'à 360 mg/kg.

Une étude chez les singes a montré un plus grand nombre d'avortements à la dose de 500 mg/kg.

Des études de toxicité juvénile ont montré un profil de tolérance similaire à celui des études conduites chez l'adulte. La formulation intraveineuse du méropénèm est bien tolérée chez l'animal.

Le métabolite du méropénèm a montré le même profil de toxicité que celui de la molécule mère au cours des études menées sur l'animal.

Incompatibilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
:
Le méropénèm pour une injection par bolus intraveineux doit être reconstitué avec de l'eau pour préparation injectable (5 ml pour 250 mg de méropénèm). La concentration de la solution ainsi obtenue est d'environ 50 mg/ml. La solution reconstituée est incolore à jaune.
Perfusion
Pour une perfusion intraveineuse, les flacons de méropénèm peuvent être directement reconstitués avec du chlorure de sodium à 0,9% ou des solutions de glucose à 5% pour perfusion, jusqu'à un volume final de 50 à 200 ml.

Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :

2 ans

Après reconstitution:

Les solutions reconstituées pour injection intraveineuse ou perfusion doivent être utilisées immédiatement. L'intervalle de temps entre le début de la reconstitution et la fin de l'injection intraveineuse ou de la perfusion ne doit pas excéder une heure.

Précautions particulières de conservation :

Pas de précaution particulière de conservation.

Ne pas congeler la solution reconstituée.

Nature et contenu de l'emballage extérieur

1348 mg de poudre en flacon (verre de type I) de 30 ml fermé par un bouchon (caoutchouc bromobutylique gris et serti avec une capsule en aluminium stérile avec flip-off plastique). Boîte de 10.

Précautions particulières d'élimination et de manipulation

Injection

Le méropénèm pour une injection par bolus intraveineux doit être reconstitué avec de l'eau pour préparation injectable (5 ml pour 250 mg de méropénèm). La concentration de la solution ainsi obtenue est d'environ 50 mg/ml. La solution reconstituée est incolore à jaune.

Perfusion

Pour une perfusion intraveineuse, les flacons de méropénèm peuvent être directement reconstitués avec du chlorure de sodium à 0,9% ou des solutions de glucose à 5% pour perfusion, jusqu'à un volume final de 50 à 200 ml.

Chaque flacon est à usage unique.

Utiliser des techniques aseptiques standard pour la préparation et l'administration de la solution.

Agiter la solution reconstituée avant emploi.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Conditions de prescription et de délivrance

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière.

 


Recommandations médecins

SURVEILLANCE de la fonction hépatique pendant le traitement.
Le traitement peut fausser le test de Coombs direct ou indirect.

Recommandations patients

ARRETER LE TRAITEMENT ET CONSULTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de réaction allergique sévère. Un traitement médical en urgence peut être nécessaire. Les signes peuvent inclure l'apparition soudaine de :
- Une éruption sévère, des démangeaisons ou une urticaire sur la peau.
- Un
gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou d'autres parties du corps.
- Un essoufflement, une respiration sifflante ou des difficultés à respirer.
CONSULTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas d’essoufflement inattendu, d’urines rouges ou brunes.

CONSULTER UN MEDECIN en cas de diarrhées pendant ou après le traitement (ne pas prendre d'antidiarrhéiques sans avis médical).

Données technico-réglementaires
Code CIP74163756
Code CIP133400941637568 (Code 13 référent)
Code UCD79372677
Code UCD133400893726778
Code CIS68710658
Médicament T2ANon
Laboratoire titulaire AMMSANDOZ 
Laboratoire exploitantSANDOZ

49 avenue GEORGES POMPIDOU
92593 LEVALLOIS PERRET
Tel : 01 49 64 48 00
Fax : 01 49 64 48 48
Site Web : http://www.sandoz.fr
Tarif de responsabilité UCD pour tarification à l'activité (HT)Agréé collectivité
Médicament d'exceptionNon
Agrément collectivitésOui
ListeListe I
StatutMédicament - AMM
Date AMM23/05/2011
Rectificatif d'AMM23/05/2011