Poudre pour solution injectable |
Ifosfamide......................................................................................................................... 1 000 mg Pour un flacon de poudre. |
Sans objet. |
· Sarcomes des tissus mous et sarcomes ostéogéniques chez l'enfant et l'adulte · Lymphomes non hodgkiniens · Cancer de l'ovaire en rechute · Cancers bronchiques à petites cellules et non à petites cellules · Rechute de lymphome hodgkinien, de carcinome testiculaire, · Cancer du col utérin métastatique · Cancer du sein métastatique · Cancer de la sphère ORL en rechute ou métastatique · Rechute de leucémie aiguë lymphoblastique chez l'enfant et chez l'adulte. |
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HOLOXAN peut uniquement être administré par des médecins ayant l'expérience de l'utilisation de ce médicament. Posologie La posologie doit être individualisée. Les doses et la durée du traitement et/ou les intervalles posologiques dépendent de l'indication thérapeutique, du schéma de l'association médicamenteuse, de l'état de santé général et de la fonction organique du patient et des résultats de laboratoire. L'ifosfamide est habituellement utilisé en association avec d'autres cytostatiques à des doses moyennes de 1,5 à 3 g/m2/jour par cycles courts de 3 à 5 jours renouvelables toutes les 3 à 4 semaines. La dose totale à rechercher est de 5 à 10 g/m2/cycle. En perfusion continue de 24 heures, la posologie recommandée varie de 5 à 8 g/m2/jour maximum, à renouveler toutes les 3 à 4 semaines. Si l'ifosfamide doit être administré en perfusions répétées sur 5 jours, la dose maximale tolérée est de 3,2 g/m2 par jour. Population pédiatrique : Chez les enfants, la dose et le mode d'administration doivent être déterminés en fonction du type de tumeur, du stade de la tumeur, de l'état général du patient, de tout traitement cytotoxique antérieur et selon qu'une radiothérapie ou une chimiothérapie est administrée en concomitance ou pas. Les données actuellement disponibles et les doses utilisées lors d'essais cliniques sont décrites à la rubrique Propriétés pharmacodynamiques, sous-section « Population pédiatrique ». |
HOLOXAN est contre-indiqué chez les patients avec : · Hypersensibilité à la substance active (Ifosfamide) ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients; · Insuffisance rénale sévère. · Infection urinaire aiguë, ou non contrôlée, ou ayant débuté depuis plus de 48 heures, cystite hémorragique préexistante, atonie vésicale, obstruction bilatérale des voies excrétrices urinaires. · Allaitement. · Insuffisance médullaire sévère. · En association avec un vaccin vivant atténué et au moins jusqu'à six mois après l'arrêt de la chimiothérapie (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). | Contre-indiqué dans les cas suivants :
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HOLOXAN sera administré aux patients faisant l'objet d'une surveillance attentive sous la supervision d'un médecin expérimenté dans l'usage des cytostatiques. Les précautions d'usage doivent être respectées par les personnes qui manipulent des cytostatiques (voir rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation). Le manipulateur doit éviter le contact direct avec le produit au niveau de la peau. Toute suspicion de réactions cutanées sévères nécessite l'arrêt immédiat de l'injection. Affections hématologiques et du système lymphatique / Investigations Le traitement par HOLOXAN peut provoquer une myélosuppression et une suppression significative des réponses immunitaires, pouvant entraîner des infections sévères. Des issues fatales ont été rapportées lors de myélosuppression associée à HOLOXAN. Il faut s'attendre à une myélosuppression et une immunosuppression sévères, en particulier chez les patients ayant déjà reçu et/ou recevant en concomitance des agents chimiothérapeutiques / hématotoxiques, des immunosuppresseurs et/ou une radiothérapie ou chez les patients ayant une fonction rénale réduite (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si indiquée, l'utilisation d'agents stimulant l'hématopoïèse (facteurs de stimulation des colonies et agents stimulant l'érythropoïèse) peut être envisagée pour réduire le risque de complications myélosuppressives et/ou faciliter la délivrance de la dose voulue. Pour toute information sur une interaction potentielle avec le G-CSF et le GM-CSF (facteur stimulant les colonies de granulocytes, facteur stimulant les colonies de granulocytes et de macrophages) voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions. Le risque de myélosuppression est dose-dépendant et augmente avec l'administration d'une dose unique élevée par rapport à l'administration fractionnée. Jusqu'à la normalisation, la formule sanguine doit être contrôlée de manière régulière. Le nombre de globules blancs, de plaquettes et la valeur de l'hémoglobine doivent être obtenus avant chaque administration et, après administration, à intervalles appropriés, si nécessaire chaque jour. Une diminution du nombre de globules blancs est généralement observée après l'administration d'HOLOXAN, le taux minimal étant habituellement atteint au cours de la deuxième semaine après l'administration. Le nombre de globules blancs remonte ensuite. La numération des leucocytes, des plaquettes et de l'hémoglobine doit être effectuée avant chaque administration et à des intervalles réguliers adaptés, chaque jour si nécessaire. Une surveillance régulière de l'hémogramme doit être effectuée jusqu'à normalisation. Si une leucopénie ou une thrombopénie est diagnostiquée avant ou pendant le traitement, l'ifosfamide ne doit pas être administré jusqu'à ce que la valeur des leucocytes soit au-dessus de 2500/µl et/ou celle des plaquettes au-dessus de 100000/µl, à moins que son utilisation ne soit indispensable (voir rubrique Contre-indications). En cas de thrombocytopénie, l'administration de plaquettes doit être assurée en fonction des besoins. En cas de leucopénie fébrile, une prophylaxie par un traitement antibiotique et/ou antimycosique doit être administrée. L'utilisation de facteurs de croissance (G-CSF ou GM-CSF) permet de corriger la neutropénie. Affections du système immunitaire Une immunosuppression sévère a entraîné des infections graves, parfois fatales. Les infections rapportées avec HOLOXAN sont les pneumonies, ainsi que d'autres infections bactériennes, fongiques, virales et parasitaires. Une septicémie et un choc septique ont également été rapportés. Des infections latentes peuvent être réactivées. Chez des patients traités par HOLOXAN, une réactivation a été rapportée pour différentes infections virales. Affections rénales et urinaires HOLOXAN est néphrotoxique et urotoxique. La fonction rénale glomérulaire et tubulaire doit être évaluée et vérifiée avant, pendant et après le traitement. Une surveillance clinique étroite des valeurs biochimiques sériques et urinaires, notamment le phosphore, le potassium et d'autres paramètres de laboratoire permettant d'identifier une toxicité rénale et urothéliale, est recommandée. Les sédiments urinaires doivent être contrôlés régulièrement pour détecter la présence d'érythrocytes et d'autres signes d'uro- et/ou néphrotoxicité. Effets néphrotoxiques Des cas de néphrotoxicité avec issue fatale ont été documentés. Les troubles de la fonction rénale (glomérulaires et tubulaires) à la suite de l'administration d'HOLOXAN sont très fréquents (voir rubrique Effets indésirables). Une attention particulière est nécessaire en cas d'insuffisance rénale préexistante ou apparaissant sous ifosfamide ou de facteurs de risque (forte dose cumulative, en particulier chez les enfants de moins de 3 ans, néphrectomie ou traitement par des médicaments néphrotoxiques, en particulier le cisplatine). Il est particulièrement important de surveiller attentivement la fonction rénale, la toxicité neurologique et la numération sanguine. En effet, chez ces patients, la fréquence et l'intensité de la toxicité pour le système nerveux central et hématologique est plus élevée (voir rubrique Effets indésirables). Avant de débuter le traitement, il est indispensable de contrôler la filtration glomérulaire (clairance de la créatinine mesurée ou calculée) et les fonctions tubulaires : phosphorémie, glycosurie, uricémie, ionogramme, calcium, magnésium, protides, recherche d'une acidose tubulaire (voir rubrique Effets indésirables). En cas de troubles hydro-électrolytiques, il est nécessaire de les corriger. La constitution d'une insuffisance rénale aiguë ou chronique est possible. Le contrôle des paramètres doit être fait pendant le traitement et à distance de l'arrêt d'ifosfamide (voir rubrique Effets indésirables). Il existe un risque de lésions rénales irréversibles si l'ifosfamide est poursuivi. Le développement d'un syndrome semblable au SIADH (syndrome de sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique) a été rapporté avec HOLOXAN. Les lésions tubulaires pourraient apparaître pendant le traitement ou quelques mois, voire quelques années après l'arrêt du traitement. La dysfonction glomérulaire ou tubulaire pourrait disparaître avec le temps, rester stable ou évoluer sur une période de quelques mois à quelques années, même après la fin du traitement par HOLOXAN. Le risque de développement de manifestations cliniques de néphrotoxicité augmente, par exemple en cas de : · Fortes doses cumulées d'HOLOXAN, · Atteinte préexistante de la fonction rénale (ou insuffisance rénale), · Traitement antérieur ou concomitant par des agents potentiellement néphrotoxiques (tels que cisplatine), · Enfants très jeunes (surtout enfants âgés de moins de 5 ans), · Réserve néphronique réduite comme chez les patients souffrant de tumeurs rénales et ceux qui ont subi une radiothérapie rénale ou une néphrectomie unilatérale. Vessie Effets urothéliaux |
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Femmes en âge de procréer :
· Les patients des deux sexes en période d'activité génitale doivent suivre une contraception efficace pendant le traitement et 1 an après pour les femmes et 3 mois après pour les hommes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
· Il importe chez les femmes en âge de procréer traitées de vérifier par un test de grossesse l'absence de grossesse avant l'administration d'ifosfamide et tout au long du traitement (Voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Grossesse Les études menées chez l'animal ont montré que l'ifosfamide possède des effets embryotoxique et tératogène (anomalies du système nerveux central, des reins, de la face, du crâne, des membres et du squelette) sur plusieurs espèces (souris, et lapin). Les données d'exposition au cours de la grossesse avec l'ifosfamide sont trop peu nombreuses pour évaluer son risque malformatif mais il ne peut pas être exclu. Ces données rapportent des cas d'oligoamnios ou d'anamnios, de retards de croissance et d'atteintes des lignées sanguines. De plus, par analogie avec le cyclophosphamide, un effet tératogène et un effet foetotoxique de l'ifosfamide sont attendus. Durant la grossesse, l'ifosfamide doit être utilisé lorsque le bénéfice potentiel pour la mère a été pesé au regard des risques possibles d'effets délétères sur l'embryon. Si l'ifosfamide est utilisé pendant la grossesse, ou en cas de grossesse survenant au cours du traitement/après le traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), il convient d'informer la patiente des effets que peut engendrer le traitement sur le foetus. En cas d'exposition au premier trimestre, le suivi échographique doit être orienté sur les organes cibles (système nerveux central, reins, face, crâne, membres et squelette). En cas d'exposition au 2ème et/ou 3ème trimestre, la croissance foetale et le volume de liquide amniotique doivent être surveillés et une numération-formule du nouveau-né doit être réalisée. Allaitement Il n'y a pas de données relatives au passage de l'ifosfamide dans le lait maternel. Du fait de la possibilité d'effets indésirables graves pour le nouveau-né, l'allaitement est contre-indiqué durant le traitement (voir rubrique Contre-indications). Une reprise de l'allaitement pourra être envisagée 1 semaine après l'arrêt du traitement. Fertilité Les données animales mettent en évidence une atteinte des gamètes (voir rubrique Données de sécurité préclinique) L'ifosfamide peut entraîner des effets toxiques sur les gamètes se manifestant par une azoospermie, ou une aménorrhée qui peuvent être transitoires ou définitifs. Les patients hommes et femmes doivent être informés du risque d'atteinte des gamètes et les moyens de les préserver doivent être envisagés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) |
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicule et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament. Des manifestations de toxicité du SNC peuvent altérer la capacité d'un patient à faire fonctionner un véhicule ou d'autres machines lourdes. Voir la section Mises en garde spéciales et précautions d'emploi. |
Chez les patients recevant HOLOXAN comme seul médicament, les toxicités dose-limite sont la myélosuppression et l'urotoxicité. Un uroprotecteur comme le mesna, une hydratation vigoureuse et un fractionnement de la dose peut significativement réduire l'incidence des hématuries, spécialement de la macro-hématurie, associée avec une cystite hémorragique. La leucopénie, lorsqu'elle se produit, est habituellement légère à modérée. D'autres effets indésirables significatifs incluent l'alopécie, la nausée, les vomissements et la toxicité du système nerveux central. Les effets indésirables et les fréquences ci-dessous sont basés sur des publications décrivant l'expérience clinique accumulée avec l'administration fractionnée d'HOLOXAN en monothérapie à une dose totale de 4 à 12 g/m2 par cycle. La fréquence des effets indésirables est basée sur l'échelle suivante : Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 - < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1,000 - < 1/100), rare (≥ 1/10,000 - < 1/1,000), très rare (< 1/10,000), fréquence indéterminée (réactions indésirables rapportées dans le cadre de la pharmacovigilance).
a comprenant à la fois réactivation d'infections latentes, y compris hépatite virale, Pneumocystis jiroveci, zona, Strongyloides, leuco-encéphalopathie multifocale progressive et autres infections virales et fongiques. b comprenant des issues fatales c comprenant leucémie myéloïde aiguë, leucémie aiguë promyélocytaire, leucémie lymphocytaire aiguë* ; d Myélosuppression sous forme de défaillance de la moelle osseuse, e comprenant gonflements, inflammation, douleur, érythème, sensibilité au toucher, prurit. 1 Les termes de réactions indésirables suivantes ont été rapportés pour la leucopénie : neutropénie, granulocytopénie, lymphopénie et pancytopénie. Pour la fièvre neutropénique, voir ci-dessous. 2 La thrombocytopénie peut aussi se compliquer de saignements. Des saignements avec issue fatale ont été rapportés. 3 Comprend des cas rapportés comme anémie et diminution de l'hémoglobine/hématocrite. 4 Des cas d'encéphalopathie avec coma et décès ont été rapportés. 5 La toxicité du système nerveux central a été rapportée comme se manifestant par les signes et symptômes suivants : comportement anormal, labilité affective, agression, agitation, anxiété, aphasie, asthénie, ataxie, syndrome cérébelleux, déficit cérébral, trouble cognitif, coma, état confusionnel, troubles des nerfs crâniens, dépression de l'état de conscience, dépression, désorientation, sensation vertigineuse, électro-encéphalogramme anormal, encéphalopathie, affect aplati, hallucinations, céphalée, idéation, léthargie, atteinte de la mémoire, changements d'humeur, dysfonction motrice, contractures musculaires, myoclonie, perte progressive des réflexes du tronc cérébral, réaction psychotique, impatiences, somnolence, tremblement, incontinence urinaire. 6 La cardiotoxicité a été rapportée comme insuffisance cardiaque congestive, tachycardie, oedème pulmonaire. Des cas d'issue fatale ont été rapportés. 7 Des cas d'hypotension entraînant un choc et une issue fatale ont été rapportés. 8 L'hépatotoxicité a été rapportée comme des augmentations des enzymes hépatiques, c.-à-d. alanine aminotransférase sérique, aspartate aminotransférase sérique, phosphatase alcaline, gammaglutamyltransférase et lactate déshydrogénase, bilirubine augmentée, ictère, syndrome hépato-rénal. 9 La fréquence de la cystite hémorragique est estimée en fonction de la fréquence de l'hématurie. Les symptômes rapportés de la cystite hémorragique comprenaient la dysurie et la pollakiurie. 10La dysfonction rénale a été rapportée comme se manifestant par : insuffisance rénale (y compris insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénale irréversible ; des issues fatales ont été rapportées), créatinine sérique augmentée, BUN élevé, clairance de créatinine diminuée, acidose métabolique, anurie, oligurie, glycosurie, hyponatrémie, urémie, clairance de créatinine augmentée. Les lésions rénales structurelles ont été rapportées comme se manifestant par : nécrose tubulaire aiguë, lésions du parenchyme rénal, enzymurie, cylindrurie, protéinurie. 11 Comprend les cas rapportés comme phlébite et irritation des parois veineuses. 12 Fréquence de la fièvre neutropénique : comprend les cas rapportés tels que fièvre granulocytopénique. Population pédiatrique Voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques, sous-section « Population pédiatrique ». Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet https://signalement.social-sante.gouv.fr/. |
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Il n'existe pas d'antidote connu pour l'ifosfamide. Les conséquences graves d'un surdosage comprennent les manifestations de toxicités dose-dépendantes telles que toxicité sur le SNC, néphrotoxicité, myélosuppression et mucite. Voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi. Les patients victimes de surdosage doivent faire l'objet d'une surveillance étroite pour déceler l'apparition de toxicités. Le principal effet toxique est l'aplasie médullaire pendant au moins quatre semaines après le surdosage. L'hémogramme devra être surveillé étroitement. Le traitement sera symptomatique : traitement antibiotique et/ou antimycosique, facteurs de croissance (G-CSF ou GM-CSF) et transfusion de concentré plaquettaire si nécessaire. Une protection par mesna est indispensable afin d'éviter une toxicité urinaire. Le surdosage doit être pris en charge par des mesures d'encadrement telles qu'un traitement de pointe approprié pour toute infection, myélosuppression ou autre toxicité simultanée qui pourrait se produire. L'ifosfamide et ses métabolites sont dialysables. Une hémodialyse doit être envisagée en cas de surdosage sévère de survenue précoce, en particulier chez les patients atteints d'insuffisance rénale. |
Classe pharmacothérapeutique : Agent alkylant / Moutarde à l'azote, code ATC : L01AA06 (L. Antinéoplasique et immunomodulateur). Agent alkylant bifonctionnel de type oxazaphosphorine appartenant à la famille des moutardes azotées agissant après transformation dans l'organisme. L'ifosfamide agit par interaction directe sur l'ADN en formant des liaisons covalentes avec les substrats nucléophiles par l'intermédiaire de ses radicaux alcoyles. Ceci entraîne des modifications profondes chimiques ou enzymatique de l'ADN ainsi que la formation de « ponts » alcoyles intrabrins ou interbrins, avec pour conséquence une inhibition de la transcription et de la réplication de l'ADN aboutissant à la destruction cellulaire. Cette action est cycle dépendante, elle respecte les cellules en Go. |
Cancérologie et hématologie Antinéoplasiques Agents alkylants Moutardes à l'azote Ifosfamide |
L - Antinéoplasiques et immunomodulateurs L01 - Antinéoplasiques L01A - Agents alkylants L01AA - Moutardes à l'azote L01AA06 - Ifosfamide |
La molécule initiale est inactive, elle nécessite une métabolisation hépatique pour agir. Elle est hydroxylée dans le foie et suit deux voies métaboliques, l'une faisant intervenir les microsomes hépatiques pour aboutir, entre autres, à l'aldofosphamide (métabolite intermédiaire) puis à la moutarde isophosphamide (métabolite actif) et à l'acroléine (métabolite urotoxique). L'autre voie métabolique après oxydation oxydative conduit à une déchloréthylation avec formation de carboxy ifosfamide (métabolite neurotoxique). La courbe d'évolution plasmatique de l'ifosfamide est biphasique, avec une demi-vie d'élimination qui varie entre 4 et 8 heures en fonction du mode d'administration. Sous forme inchangée, il n'est pas lié de façon significative aux protéines plasmatiques alors que ses métabolites le sont davantage. L'ifosfamide traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, ce qui n'est pas le cas de ses métabolites. Son élimination à l'état inchangé ainsi que celle de ses métabolites est essentiellement urinaire. |
Toxicité chronique Les études de toxicité chronique ont montré des lésions au niveau du système lympho-hématopoïétique, du tractus gastro-intestinal, de la vessie, des reins, du foie et des gonades. Pouvoir mutagène et carcinogène L'ifosfamide de par sa nature (agent alkylant) est une substance génotoxique et présente un pouvoir mutagène. Des études à long terme chez des souris et des rats ont montré un effet carcinogène de l'ifosfamide. Toxicité sur la reproduction Fertilité : aménorrhée, insuffisance ovarienne précoce, azoospermie et parfois même stérilité irréversible. Grossesse : l'ifosfamide a des effets embryotoxiques et tératogènes. Les effets tératogènes ont été observés dans 3 espèces animales (souris, rat, lapin) après administration de doses comprises entre 3 et 7.5 mg/kg. Allaitement : l'ifosfamide peut passer dans le lait maternel. |
Les solutions contenant de l'alcool benzylique peuvent réduire la stabilité d'HOLOXAN. |
Durée de conservation : Avant reconstitution : 5 ans. Les solutions reconstituées ou diluées doivent être conservées 24 h entre +2°C et +8°C (au réfrigérateur). Précautions particulières de conservation :A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C |
Flacon en verre incolore de type III de 30 ml fermé par un bouchon en bromobutyle. Les flacons sont emballés avec ou sans suremballage en plastique de protection. Le suremballage en plastique de protection n'entre pas en contact avec le médicament et offre une protection supplémentaire de transport, ce qui augmente la sécurité pour le personnel médical et pharmaceutique. |
La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Pendant le transport et le stockage de l'Holoxan, il peut éventuellement se produire une coloration du produit en raison d'une température trop élevée. Il est facile de distinguer visuellement les flacons qui ont subi une telle altération : l'ifosfamide apparaît sous forme d'agglomérats de poudre jaunâtre ou de liquide visqueux incolore ou jaunâtre (habituellement sous forme de gouttelettes ou d'une phase continue). Avant l'administration, les médicaments parentéraux doivent être inspectés visuellement pour déceler tout(e) particule ou changement de couleur. Avant l'administration parentérale, la substance doit être complètement dissoute. Ne pas utiliser de flacons présentant une telle altération. |
Liste I. Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. Spécialité inscrite sur la liste prévue à l'article L.5126-4 du CSP. |
Pendant
ou immédiatement après l'administration, des quantités adéquates de liquide
doivent être ingérées ou perfusées pour forcer la diurèse et ainsi réduire le
risque de toxicité urothéliale. SURVEILLANCE : - Rénale : - contrôle AVANT, PENDANT ET APRES le traitement de la filtration glomérulaire et tubulaire.AVANT d'initier le traitement, il est nécessaire d'exclure ou de corriger toute obstruction des voies urinaires. - Hématologique : - Le nombre de globules blancs, de plaquettes et la valeur de l'hémoglobine doivent être obtenus AVANT chaque administration et, APRES administration, à intervalles appropriés, si nécessaire chaque jour. - Grossesse : AVANT administration, il importe de vérifier par un test de grossesse l'absence de grossesse. INFORMER les patients qu'une hygiène bucco-dentaire attentive doit être observée. INFORMER les patients hommes et femmes du risque d'atteinte des gamètes et les moyens de les préserver doivent être envisagés avant le début du traitement. |
Code CIP7 | 3691772 |
Code CIP13 | 3400936917729 (Code 13 référent) |
Code UCD7 | 9149347 |
Code UCD13 | 3400891493474 |
Code CIS | 61848140 |
Médicament T2A | Non |
Laboratoire titulaire AMM | BAXTER |
Laboratoire exploitant | BAXTER IMMEUBLE BERLIOZ 4 BIS RUE DE LA REDOUTE 78280 GUYANCOURT Tel : 01 34 61 50 50 Fax : 01 34 61 53 95 Mail : accueilm_guyancourt@baxter.com Site Web : http://www.baxter.fr |
Tarif de responsabilité UCD pour tarification à l'activité (HT) | Agréé collectivité |
Médicament d'exception | Non |
Agrément collectivités | Oui |
Liste | Liste I |
Statut | Médicament - AMM |
Date AMM | 31/12/1997 |
Rectificatif d'AMM | 13/03/2023 |