Suspension injectable à libération prolongée
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Chaque flacon contient 900 mg de rilpivirine Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
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poloxamère 338
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REKAMBYS, en association avec le cabotégravir injectable, est indiqué dans le traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) chez les adultes virologiquement contrôlés (ARN du VIH-1 < 50 copies/mL) sous traitement antirétroviral stable, sans preuve de résistance actuelle ou antérieure et sans antécédent d'échec virologique aux agents de la classe des INNTI et des INI (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques). |
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Le traitement doit être prescrit par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l'infection par le VIH. Chaque injection doit être administrée par un professionnel de santé. Avant d'initier REKAMBYS, le professionnel de santé doit soigneusement sélectionner les patients qui acceptent le schéma d'injection requis et informer les patients de l'importance de l'adhérence aux visites d'administration programmées afin de favoriser le maintien du contrôle virologique et réduire le risque de rebond virologique et de développement potentiel de résistance associée à l'oubli de doses. Après l'arrêt de REKAMBYS en association avec le cabotégravir injectable, il est essentiel d'instaurer un autre traitement antirétroviral pleinement actif, au plus tard un mois après la dernière injection de REKAMBYS lorsqu'il est administré une fois par mois, ou au plus tard deux mois après la dernière injection de REKAMBYS lorsqu'il est administré tous les 2 mois (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). L'information produit du cabotégravir injectable doit être consultée afin de connaître les recommandations posologiques. Posologie Le traitement par REKAMBYS peut être initié avec ou sans instauration par voie orale (directement par injection). Le médecin et le patient peuvent décider d'utiliser les comprimés de rilpivirine pour une instauration par voie orale avant l'initiation des injections de REKAMBYS afin d'évaluer la tolérance (voir Tableau 1), ou peuvent initier directement le traitement par REKAMBYS (voir les recommandations pour la posologie mensuelle dans le Tableau 2 et pour la posologie tous les 2 mois dans le Tableau 3). Instauration par voie orale Lorsqu'ils sont utilisés pour l'instauration par voie orale avant l'initiation de REKAMBYS, la rilpivirine et le cabotégravir doivent être pris ensemble sous forme de comprimés par voie orale pendant environ 1 mois (au moins 28 jours) afin d'évaluer la tolérance à la rilpivirine et au cabotégravir. Un comprimé de rilpivirine 25 mg avec un comprimé de cabotégravir 30 mg doivent être pris ensemble une fois par jour pendant le repas (voir Tableau 1). Tableau 1 : Schéma posologique pour l'instauration orale chez les adultes
a voir le Tableau 2 pour le schéma posologique des injections mensuelles et le Tableau 3 pour le schéma posologique des injections tous les 2 mois Administration chaque mois Injection d'initiation (900 mg correspondant à 3 mL) Le dernier jour du traitement antirétroviral en cours ou de l'instauration orale, la dose initiale recommandée de rilpivirine injectable chez les adultes est d'une injection intramusculaire unique de 900 mg. Injection d'entretien (600 mg correspondant à 2 mL) Après l'injection d'initiation, la dose de rilpivirine recommandée pour les injections d'entretien chez les adultes est d'une injection intramusculaire mensuelle unique de 600 mg. Les patients peuvent recevoir les injections jusqu'à 7 jours avant ou 7 jours après la date prévue de l'injection mensuelle. Tableau 2 : Schéma posologique recommandé pour l'injection intramusculaire mensuelle chez les patients adultes
Administration tous les 2 mois Injections d'initiation à 1 mois d'intervalle (900 mg correspondant à 3 mL) Le dernier jour du traitement antirétroviral en cours ou de l'instauration orale, la dose initiale recommandée de rilpivirine injectable chez les adultes est d'une injection intramusculaire unique de 900 mg. Un mois plus tard, une deuxième injection intramusculaire de 900 mg doit être administrée. Les patients peuvent recevoir la seconde injection de 900 mg jusqu'à 7 jours avant ou 7 jours après la date d'administration prévue. Injections d'entretien à 2 mois d'intervalle (900 mg correspondant à 3 mL) Après les injections d'initiation, la dose de rilpivirine recommandée pour l'injection d'entretien chez les adultes est d'une injection intramusculaire unique de 900 mg administrée tous les 2 mois. Les patients peuvent recevoir des injections jusqu'à 7 jours avant ou 7 jours après la date prévue de l'injection tous les 2 mois. Tableau 3 : Schéma posologique recommandé pour l'injection intramusculaire tous les 2 mois chez les patients adultes
Recommandations posologiques lors du passage des injections mensuelles aux injections tous les 2 mois Les patients passant d'un schéma d'entretien avec des injections mensuelles à un schéma d'entretien avec des injections tous les 2 mois doivent recevoir une injection intramusculaire unique de 900 mg de REKAMBYS un mois après la dernière injection d'entretien de 600 mg de REKAMBYS, puis ensuite 900 mg tous les 2 mois. Recommandations posologiques lors du passage d'injections tous les 2 mois à des injections mensuelles Les patients passant d'un schéma d'entretien avec des injections tous les 2 mois à un schéma d'entretien avec des injections mensuelles doivent recevoir une injection intramusculaire unique de 600 mg de REKAMBYS deux mois après la dernière injection d'entretien de 900 mg de REKAMBYS, puis ensuite 600 mg tous les mois. Oubli de doses Les patients qui manquent une visite programmée pour une injection doivent faire l'objet d'une réévaluation clinique afin de s'assurer que la reprise du traitement est appropriée. Voir les Tableaux 4 et 5 pour les recommandations d'administration après une injection oubliée. Oubli d'une injection mensuelle (administration par voie orale pour remplacer jusqu'à 2 injections mensuelles consécutives) Si un patient estime qu'il ne pourra pas se présenter à une visite programmée pour une injection dans les 7 jours qui suivent la date prévue, un traitement par voie orale (un comprimé de rilpivirine [25 mg] une fois par jour et un comprimé de cabotégravir [30 mg] une fois par jour) peut être utilisé pour remplacer jusqu'à 2 injections mensuelles consécutives. Des données limitées sont disponibles sur le relais par voie orale avec d'autres traitements antirétroviraux (ARV) pleinement actifs (principalement à base d'INI), voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques. La première dose du traitement par voie orale doit être prise 1 mois (± 7 jours) après les dernières doses d'injection de REKAMBYS et de cabotégravir. L'administration par injection doit être reprise le dernier jour de l'administration orale conformément aux recommandations du Tableau 4. S'il faut compenser un écart de plus de deux mois, c.-à-d., en cas de manquement de plus de deux injections mensuelles, un autre traitement par voie orale doit être instauré un mois (± 7 jours) après la dernière injection de REKAMBYS. Tableau 4 : Recommandations posologiques de REKAMBYS après des injections manquées ou après un traitement par voie orale chez les patients recevant une injection mensuelle
Oubli d'une injection tous les 2 mois (administration orale pour remplacer 1 injection tous les 2 mois) Si un patient estime qu'il ne pourra pas se présenter à une visite programmée pour une injection dans les 7 jours qui suivent la date prévue, un traitement par voie orale (un comprimé de rilpivirine [25 mg] une fois par jour et un comprimé de cabotégravir [30 mg] une fois par jour) peut être utilisé pour remplacer une visite d'injection « tous les 2 mois ». Des données limitées sont disponibles sur le relais par voie orale avec d'autres traitements ARV pleinement actifs (principalement à base d'INI), voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques. La première dose du traitement par voie orale doit être prise deux mois (± 7 jours) après les dernières doses d'injection de REKAMBYS et de cabotégravir. L'administration par injection doit être reprise le dernier jour de l'administration orale, conformément aux recommandations du Tableau 5. S'il faut compenser un écart de plus de deux mois, c.-à-d., en cas de manquement de plus d'une injection « tous les 2 mois », un autre traitement par voie orale doit être instauré deux mois (± 7 jours) après la dernière injection de REKAMBYS. Tableau 5 : Recommandations posologiques de REKAMBYS après des injections manquées ou après un traitement par voie orale chez les patients recevant une injection tous les 2 mois
Populations particulières Personnes âgées Les informations disponibles sur l'utilisation de REKAMBYS chez les patients âgés de > 65 ans sont limitées. Aucune adaptation posologique de REKAMBYS n'est nécessaire chez les patients âgés (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques). Insuffisance rénale Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou d'une insuffisance rénale terminale, l'association de REKAMBYS avec un inhibiteur puissant du CYP3A ne doit être utilisée que si les bénéfices sont supérieurs au risque. Les patients présentant une clairance de la créatinine estimée < 50 mL/min/1,73 m2 n'ont pas été inclus dans les études de Phase 3. Aucune donnée n'est disponible chez les sujets recevant une dialyse, bien que des différences de pharmacocinétique ne soient pas attendues dans cette population (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Insuffisance hépatique Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée (score de Child-Pugh A ou B), mais la prudence est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée. Aucune donnée n'est disponible chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh C) ; par conséquent, REKAMBYS n'est pas recommandé chez ces patients (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Population pédiatrique La sécurité et l'efficacité de REKAMBYS chez les enfants et les adolescents âgés de < 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible. Mode d'administration Pour administration intramusculaire. Des précautions doivent être prises pour éviter une injection accidentelle de REKAMBYS dans un vaisseau sanguin. La suspension doit être injectée lentement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Avant l'administration, le flacon de REKAMBYS doit être amené à température ambiante. REKAMBYS doit être administré par un professionnel de santé. Pour les instructions concernant l'administration, voir les « Instructions d'utilisation » de la notice. REKAMBYS doit toujours être co-administré avec le cabotégravir injectable. Les injections de REKAMBYS et de cabotégravir doivent être administrées au cours de la même visite, sur des sites d'injection distincts dans le muscle fessier. L'ordre des injections est sans importance. Lors de l'administration de REKAMBYS, le professionnel de santé doit tenir compte de l'indice de masse corporelle (IMC) du patient afin de s'assurer que la longueur de l'aiguille est suffisante pour atteindre le muscle fessier. La boîte contient 1 aiguille pour injection (voir rubrique Nature et contenu de l'emballage extérieur). Le flacon doit être tenu fermement et agité vigoureusement pendant 10 secondes. Le flacon doit être retourné et la remise en suspension doit être vérifiée. La suspension doit avoir un aspect homogène. Si elle n'est pas homogène, le flacon doit être agité de nouveau. Il est normal de voir des petites bulles d'air. Les injections doivent être administrées au niveau du site ventro-glutéal (recommandé) ou dorso- glutéal.
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Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients. REKAMBYS ne doit pas être co-administré avec les médicaments suivants, car des diminutions significatives des concentrations plasmatiques de la rilpivirine peuvent survenir (dues à l'induction enzymatique du CYP3A), ce qui peut entraîner une perte de l'effet thérapeutique de REKAMBYS (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) :
| Contre-indiqué dans les cas suivants :
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Risque de résistance après l'arrêt du traitement Afin de réduire le risque d'émergence de résistance, il est essentiel d'instaurer un autre traitement antirétroviral, pleinement actif, au plus tard un mois après la dernière injection de REKAMBYS en cas d'administration tous les mois, ou au plus tard deux mois après la dernière injection de REKAMBYS en cas d'administration tous les 2 mois. En cas de suspicion d'échec virologique, un autre traitement devra être instauré dès que possible. Propriétés liées à l'action prolongée de la rilpivirine injectable Des concentrations résiduelles de rilpivirine peuvent rester dans la circulation systémique des patients pendant une période prolongée (jusqu'à 4 ans chez certains patients) et doivent être prises en compte lors de l'arrêt de REKAMBYS (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions, Fertilité, grossesse et allaitement, Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, Surdosage). Caractéristiques à l'inclusion associées à un échec virologique Avant de commencer le traitement, il faut tenir compte des analyses multivariées qui montrent qu'une combinaison d'au moins 2 des caractéristiques suivantes à l'inclusion peut être associée à un risque accru d'échec virologique : mutations de résistance archivées à la rilpivirine, sous-type du VIH-1 A6/A1 ou IMC ≥ 30 kg/m2. Les données disponibles suggèrent qu'un échec virologique survient plus souvent lorsque ces patients sont traités selon le schéma posologique tous les 2 mois par rapport au schéma posologique mensuel. Chez les patients ayant un historique de traitement incomplet ou incertain sans analyses de résistance avant traitement, la prudence est recommandée en présence ; soit d'un IMC ≥ 30 kg/m2, soit d'un sous-type du VIH-1 A6/A1 (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Réactions post-injection Une administration intraveineuse accidentelle peut entraîner des effets indésirables dûs à des concentrations plasmatiques transitoirement élevées. Dans les études cliniques, des réactions post- injection graves ont été rapportées dans les minutes suivant l'injection de rilpivirine incluant des symptômes tels que dyspnée, bronchospasme, agitation, crampes abdominales, rash/urticaire, sensations vertigineuses, bouffées congestives, hyperhidrose, engourdissement buccal, variations de la tension artérielle et douleurs (par ex. dans le dos et la poitrine). Ces événements ont été très rares et ont commencé à s'améliorer dans les minutes suivants l'injection. Certains patients ont reçu un traitement symptomatique prescrit par leur médecin. Suivre attentivement les « Instructions d'utilisation » lors de la préparation et de l'administration de REKAMBYS (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Observer les patients brièvement (environ 10 minutes) après l'injection. Si un patient présente une réaction post-injection, surveiller et traiter selon les indications cliniques. Cardiovasculaire REKAMBYS doit être utilisé avec prudence lorsqu'il est co-administré avec un médicament présentant un risque connu de torsade de pointes. À des doses supra-thérapeutiques (75 et 300 mg une fois par jour), la rilpivirine orale a été associée à un allongement de l'intervalle QTc à l'électrocardiogramme (ECG) (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions, Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques). La rilpivirine orale à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour n'est pas associée à un effet cliniquement significatif sur l'intervalle QTc. Les concentrations plasmatiques de rilpivirine après des injections de REKAMBYS sont comparables à celles observées pendant un tel traitement par rilpivirine orale. Co-infection par le VHB/VHC Les patients présentant une co-infection par le virus de l'hépatite B ont été exclus des études avec REKAMBYS. Il n'est pas recommandé d'initier REKAMBYS chez les patients co-infectés par le virus de l'hépatite B. Chez les patients présentant une co-infection par le virus de l'hépatite B recevant de la rilpivirine orale, l'incidence d'une élévation des enzymes hépatiques était plus élevée que chez les patients recevant de la rilpivirine orale non co-infectés par le virus de l'hépatite B. Les médecins doivent consulter les recommandations de traitement en vigueur pour la prise en charge de l'infection par le VIH chez les patients co-infectés par le virus de l'hépatite B. Des données limitées sont disponibles chez les patients présentant une co-infection par le virus de l'hépatite C. Chez les patients présentant une co-infection par le virus de l'hépatite C recevant de la rilpivirine orale, l'incidence d'une élévation des enzymes hépatiques était plus élevée que chez les patients recevant de la rilpivirine orale non co-infectés par le virus de l'hépatite C. L'exposition pharmacocinétique à la rilpivirine orale et injectable chez les patients co-infectés était comparable à celle observée chez les patients sans co-infection par le virus de l'hépatite C. Une surveillance de la fonction hépatique est recommandée chez les patients présentant une co-infection par le virus de l'hépatite C. Interactions avec d'autres médicaments REKAMBYS ne doit pas être administré avec d'autres médicaments antirétroviraux, à l'exception du cabotégravir injectable pour le traitement de l'infection par le VIH-1 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Grossesse Les données sur REKAMBYS chez les femmes enceintes sont limitées. REKAMBYS n'est pas recommandé pendant la grossesse sauf si le bénéfice attendu justifie le risque potentiel. De plus faibles expositions à la rilpivirine orale ont été observées lorsque la rilpivirine 25 mg une fois par jour a été prise pendant la grossesse. Dans les études de Phase 3 sur la rilpivirine orale, une exposition plus faible à la rilpivirine, similaire à celle observée pendant la grossesse, a été associée à un risque accru d'échec virologique ; par conséquent, la charge virale doit être étroitement surveillée. Le passage à un autre traitement antirétroviral (ARV) doit être envisagé comme alternative (voir rubriques Fertilité, grossesse et allaitement, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques). Syndrome de restauration immunitaire Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées et les pneumonies à Pneumocystis jirovecii. Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire. Des maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportées dans le cadre de la restauration immunitaire ; toutefois, le délai de survenue rapporté est plus variable, et les manifestations cliniques peuvent survenir plusieurs mois après l'initiation du traitement Infections opportunistes Les patients doivent être informés que REKAMBYS ou tout autre traitement antirétroviral ne guérit pas l'infection par le VIH et qu'ils peuvent toujours développer des infections opportunistes ou d'autres complications liées à l'infection par le VIH. Par conséquent, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance clinique attentive par des médecins expérimentés dans la prise en charge des maladies associées au VIH. Excipients Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par injection, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ». |
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REKAMBYS, en
association avec le cabotégravir injectable,
constitue un traitement complet de l'infection par le VIH-1 et ne doit pas être
administré avec d'autres médicaments antirétroviraux pour le traitement du
VIH-1. C'est pourquoi des informations sur les interactions avec d'autres
médicaments antirétroviraux ne sont pas fournies. Du point de vue des
interactions médicamenteuses, il n'existe aucune restriction relative à
l'utilisation d'autres médicaments antirétroviraux, après l'arrêt du traitement
par REKAMBYS. Pour
l'instauration orale du traitement par rilpivirine et
dans le cas où des doses oubliées sont remplacées par un traitement par rilpivirine orale, consulter le RCP de la rilpivirine orale en comprimés afin d'obtenir des
informations sur les interactions médicamenteuses. Médicaments
modifiant l'exposition à la rilpivirine La rilpivirine est principalement métabolisée par le
cytochrome P450 (CYP3A). Par conséquent, les médicaments qui induisent ou
inhibent le CYP3A peuvent affecter la clairance de la rilpivirine
(voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Il a été observé que la co-administration de la rilpivirine
et de médicaments inducteurs du CYP3A entraînait une diminution des
concentrations plasmatiques de la rilpivirine pouvant
réduire l'effet thérapeutique de la rilpivirine. Lors de l'utilisation
de la rilpivirine orale, les inhibiteurs de la pompe
à protons sont contre-indiqués (voir le RPC de la rilpivirine
en comprimés, rubrique Contre-indications). Médicaments
sur lesquels l'utilisation de la rilpivirine a un
effet La rilpivirine ne devrait pas avoir d'effet cliniquement
significatif sur l'exposition aux médicaments métabolisés par les enzymes du
CYP. La rilpivirine inhibe la glycoprotéine P in vitro (CI50
de 9,2 µM). Dans une étude clinique, la rilpivirine
orale (25 mg une fois par jour) n'a pas modifié de façon significative la
pharmacocinétique de la digoxine. La rilpivirine inhibe in vitro le transporteur MATE-2K
avec une CI50 < 2,7 nM. Les conséquences cliniques
de cette observation ne sont actuellement pas connues. Tableau des
interactions Les
interactions établies et théoriques sélectionnées entre la rilpivirine
et les médicaments co- administrés sont présentées
dans le Tableau 6 et se basent sur les études menées sur la rilpivirine
orale, ou sont des interactions médicamenteuses potentielles susceptibles de
survenir (l'augmentation est indiquée par le symbole « ↑ », la diminution
par « ↓ », l'absence de changement par « ↔ », « NA » signifie non
applicable, et « IC » intervalle de confiance). Tableau 6 :
Interactions et recommandations posologiques avec d'autres médicaments
Ω % d'augmentation/diminution
basé sur les études des interactions médicamenteuses avec la rilpivirine orale Médicaments
entraînant un allongement de l'intervalle QT La rilpivirine orale à la dose recommandée de 25 mg une fois
par jour n'est pas associée à un effet cliniquement significatif sur
l'intervalle QTc. Les concentrations plasmatiques de rilpivirine après des injections de REKAMBYS, à la dose
recommandée de 600 mg une fois par mois ou de 900 mg tous les 2 mois, sont
comparables à celles obtenues avec la rilpivirine
orale à une dose de 25 mg une fois par jour. Une étude menée chez des sujets
sains a montré que des doses supra-thérapeutiques de rilpivirine
orale (75 mg une fois par jour et 300 mg une fois par jour) entraînent un
allongement de l'intervalle QTc à l'ECG (voir
rubrique Propriétés pharmacodynamiques). REKAMBYS doit être utilisé avec
prudence lorsqu'il est co-administré avec un
médicament présentant un risque connu de torsade de pointes (voir rubrique Mises
en garde spéciales et précautions d'emploi). |
Grossesse L'effet de REKAMBYS sur la grossesse chez la femme n'est pas connu. Un nombre modéré de données chez la femme enceinte avec la rilpivirine orale (entre 300 et 1 000 grossesses) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau- né de la rilpivirine. Une étude sur 19 femmes enceintes traitées par la rilpivirine orale en association avec un traitement de fond au cours des deuxième et troisième trimestres, et postpartum, a montré des expositions plus faibles à la rilpivirine orale pendant la grossesse ; par conséquent, la charge virale doit être étroitement surveillée lorsque REKAMBYS est utilisé pendant la grossesse. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). REKAMBYS n'est pas recommandé pendant la grossesse sauf si le bénéfice attendu justifie le risque potentiel. Un traitement oral alternatif doit être envisagé conformément aux recommandations de traitement en vigueur. Après l'arrêt de REKAMBYS, la rilpivirine peut rester dans la circulation systémique pendant une durée allant jusqu'à 4 ans chez certains patients (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Allaitement Sur la base des données chez l'animal, il est attendu que la rilpivirine soit excrétée dans le lait maternel humain, bien que cela n'ait pas été confirmé chez l'Homme. La rilpivirine est susceptible d'être présente dans le lait maternel humain pendant une durée allant jusqu'à 4 ans chez certains patients après l'arrêt de REKAMBYS. Afin d'éviter la transmission du virus au nourrisson, il est déconseillé aux femmes vivant avec le VIH d'allaiter leur nourrisson. Fertilité Il n'existe pas de donnée chez l'Homme concernant les effets de la rilpivirine sur la fertilité. Aucun effet cliniquement significatif sur la fertilité n'a été observé dans les études chez l'animal (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
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Les patients doivent être informés qu'une fatigue, des sensations vertigineuses et une somnolence peuvent survenir en cours de traitement par REKAMBYS (voir rubrique Effets indésirables). |
Résumé du
profil de sécurité Les effets
indésirables (EI) les plus fréquemment rapportés dans les études avec une
administration tous les mois étaient des réactions au site d'injection (jusqu'à
84 %), des céphalées (jusqu'à 12 %) et de la fièvre (10 %). Tableau
récapitulatif des effets indésirables Tableau 7 :
Tableau récapitulatif des effets indésirables1
2 Effets indésirables additionnels observés avec la rilpivirine orale dans d'autres études. 3 Douleur abdominale inclut le groupe de termes préférentiels MedDRA suivant : douleur abdominale, douleur de la partie supérieure de l'abdomen. 4 Eruption cutanée inclut le groupe de termes préférentiels MedDRA suivant : rash, rash érythémateux, rash généralisé, rash maculeux, rash maculopapuleux, rash morbilliforme, rash papuleux, rash prurigineux. 5 Fièvre comprend le groupe de termes préférentiels MedDRA suivant : fièvre, sensation de chaud, température augmentée. Le profil de
sécurité global dans l'étude FLAIR aux semaines 96 et 124 était comparable à
celui observé à la semaine 48, sans nouvelles données de sécurité identifiées.
Dans la phase d'extension de l'étude FLAIR, il n'y a pas eu de nouveau signal
de sécurité identifié après l'initiation du traitement injectable par rilpivirine et cabotégravir
directement par injection lié à l'absence de phase d'instauration orale. Description
de certains effets indésirables Réactions
locales au site d'injection (RSI) Les réactions
au site d'injection étaient généralement d'intensité légère (grade 1, chez 70
%-75 % des sujets) ou modérée (grade 2, chez 27 %-36 % des sujets). 3 à 4 % des
patients ont présenté des RSI sévères (grade 3). La durée médiane des
événements de RSI était de 3 jours. Le pourcentage de patients signalant des
RSI a diminué au fil du temps. Augmentation
du poids corporel Dans chacune
des études FLAIR et ATLAS, la prise de poids médiane était respectivement de
1,3 kg et 1,8 kg dans les bras rilpivirine plus cabotégravir, contre 1,5 kg et 0,3 kg dans les bras TAC. A la semaine
48, dans ATLAS-2M, la prise de poids médiane dans les bras d'administration
mensuelle et tous les 2 mois de rilpivirine + cabotégravir était de 1,0 kg. Modifications
des tests biologiques De faibles
augmentations, non progressives, de la bilirubine totale (sans ictère clinique)
ont été observées avec le traitement par rilpivirine
plus cabotégravir. Ces changements ne sont pas
considérés comme cliniquement pertinents car ils reflètent probablement une
compétition entre le cabotégravir et la bilirubine
non conjuguée pour une voie de clairance commune (UGT1A1). Des lipases
augmentées ont été observées au cours des essais cliniques avec rilpivirine plus cabotégravir.
Des augmentations de la lipase de grade 3 et 4 sont survenues à une incidence
plus élevée avec rilpivirine plus cabotégravir
qu'avec le TAC. Ces augmentations étaient généralement asymptomatiques et n'ont
pas conduit à l'arrêt de rilpivirine plus cabotegravir. Un cas fatal de pancréatite avec une
augmentation de la lipase de grade 4 et des facteurs confondants (dont un
antécédent de pancréatite) a été rapporté dans l'étude ATLAS-2M et pour lequel
le lien de causalité avec le traitement injectable n'a pas pu être exclu. Déclaration des effets indésirables suspectés |
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L'expérience d'un surdosage avec REKAMBYS est actuellement limitée. En cas de survenue d'un surdosage, le patient doit bénéficier d'un traitement de soutien, en fonction des indications cliniques, comprenant la surveillance des signes vitaux et un ECG (intervalle QT), si nécessaire. La rilpivirine étant fortement liée aux protéines plasmatiques, il est peu probable que la dialyse permette d'éliminer une quantité significative de substance active. |
Classe pharmacothérapeutique : Antiviral à usage systémique, inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, Code ATC : J05AG05 Mécanisme d'action La rilpivirine est un INNTI (inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse) de type diarylpyrimidine du VIH-1. L'activité de la rilpivirine est médiée par une inhibition non compétitive de la transcriptase inverse (TI) du VIH-1. La rilpivirine n'inhibe pas les ADN polymérases cellulaires humaines α, β et γ. Activité antivirale in vitro La rilpivirine était active contre les souches de laboratoire de VIH-1 de type sauvage dans le cadre d'une infection aigüe d'une lignée cellulaire T, avec une valeur médiane de CE50 pour le VIH-1/IIIB de 0,73 nM (0,27 ng/mL). Bien que la rilpivirine ait démontré une activité in vitro limitée contre le VIH-2 avec des valeurs de CE50 comprises entre 2 510 et 10 830 nM (920 à 3 970 ng/mL), le traitement de l'infection au VIH-2 par la rilpivirine n'est pas recommandé en l'absence de données cliniques. La rilpivirine a également démontré une activité antivirale contre un large panel d'isolats primaires du VIH-1 du groupe M (sous-type A, B, C, D, F, G, H) avec des valeurs de CE50 comprises entre 0,07 et 1,01 nM (0,03 à 0,37 ng/mL) et d'isolats primaires du groupe O avec des valeurs de CE50 comprises entre 2,88 et 8,45 nM (1,06 à 3,10 ng/mL). Résistance En considérant toutes les données in vitro disponibles et les données in vivo générées avec la rilpivirine orale chez des patients non traités antérieurement, les mutations suivantes associées à la résistance, lorsqu'elles sont présentes à l'inclusion, peuvent affecter l'activité de la rilpivirine : K101E, K101P, E138A, E138G, E138K, E138R, E138Q, V179L, Y181C, Y181I, Y181V, Y188L, H221Y, F227C, M230I, M230L, et l'association de L100I et de K103N. En culture cellulaire Des souches résistantes à la rilpivirine ont été sélectionnées en cultures cellulaires à partir du virus VIH-1 de type sauvage de différentes origines et différents sous-types, ainsi qu'à partir du virus VIH-1 résistant aux INNTI. Les mutations associées à une résistance les plus fréquemment observées qui se sont développées ont été : L100I, K101E, V108I, E138K, V179F, Y181C, H221Y, F227C et M230I. Patients virologiquement contrôlés Dans les données groupées des études de Phase 3 ATLAS et FLAIR, le nombre de sujets ayant atteint les critères d'échec virologique confirmé (EVC) était faible. 7 EVC ont été observés avec rilpivirine plus cabotégravir (7/591, 1,2 %) et 7 EVC avec le régime antirétroviral en cours (7/591, 1,2 %) jusqu'à la semaine 48. Dans le groupe rilpivirine plus cabotégravir dans l'analyse groupée, 5/591 (0,8 %) des patients ont développé une résistance : 5/591 (0,8 %) et 4/591 (0,7 %) présentaient respectivement des mutations associées à une résistance à la rilpivirine (K101E [n = 1], E138A/E/K/T [n = 1], E138A [n = 1] ou E138K [n = 2]) et/ou cabotégravir (G140R [n = 1], Q148R [n = 2] ou N155H [n = 1]). Les 4 EVC sous cabotégravir plus rilpivirine dans FLAIR présentaient un VIH-1 de sous-type A1 (n = 3) ou AG (n = 1). Un patient en EVC dans FLAIR n'avait jamais reçu d'injection. Les 3 EVC sous cabotégravir plus rilpivirine dans ATLAS présentaient un VIH-1 de sous-type A, A1 ou AG. Pour 2 de ces 3 EVC, des mutations associées à une résistance à la rilpivirine, observées lors de l'échec, ont également été relevées à l'inclusion dans l'ADN du VIH-1 des PBMC. Dans l'étude ATLAS-2M, 10 patients ont satisfait les critères d'EVC jusqu'à la semaine 48 : 8/522 (1,5 %) dans le bras recevant le traitement toutes les 8 semaines et 2/523 (0,4 %) dans le bras recevant le traitement toutes les 4 semaines. Dans le groupe recevant le traitement toutes les 8 semaines, 5/522 (1,0 %) patients ont développé une résistance : 4/522 (0,8 %) et 5/522 (1,0 %) présentaient des mutations associées respectivement à une résistance à la rilpivirine (E138A [n = 1], E138K [n = 1], K101E [n = 2] ou Y188L [n = 1]) et/ou au cabotégravir (Q148R [n = 3] ou N155H [n = 4]).Dans le groupe recevant le traitement toutes les 4 semaines 2/523 (0,4 %) patients ont développé une résistance : 1/523 (0,2 %) et 2/523 (0,4 %) présentaient respectivement des mutations associées à une résistance à la rilpivirine (K101E [n = 1], M230L [n = 1]) et/ou mutations associées à une résistance au cabotégravir (E138K [n = 1], Q148R [n = 1] ou N155H [n = 1]). À l'inclusion, dans le bras recevant le traitement toutes les 8 semaines, 5 patients présentaient des mutations associées à une résistance à la rilpivirine et 1 de ces patients était porteur d'une mutation associée à une résistance au cabotégravir. Aucun patient du bras recevant le traitement toutes les 4 semaines ne présentait de mutation associée à une résistance à la rilpivirine ou au cabotégravir à l'inclusion. Les 10 EVC sous cabotégravir plus rilpivirine dans ATLAS-2M présentaient un VIH-1 de sous-type A (n = 1), A1 (n = 2), B (n = 4), C (n = 2) ou Complex (n = 1). Résistance croisée Virus présentant des mutations de résistance aux INNTI Dans un groupe de 67 souches de VIH-1 recombinantes de laboratoire, présentant une mutation au niveau de la transcriptase inverse (TI) à des positions associées à une résistance aux INNTI, y compris les plus fréquemment observées K103N et Y181C, la rilpivirine a démontré une activité antivirale contre 64 (96 %) de ces souches. Les seules mutations de résistance associées à une perte de sensibilité à la rilpivirine ont été les suivantes : K101P, Y181I et Y181V. La mutation K103N seule n'a pas entraîné une diminution de la sensibilité à la rilpivirine, mais son association à la mutation L100I a réduit de 7 fois la sensibilité à la rilpivirine. Isolats cliniques recombinants 62 % des 4 786 isolats de VIH-1 recombinants résistants à l'éfavirenz et/ou à la névirapine sont restés sensibles à la rilpivirine (fold change ≤ seuil biologique). Patients virologiquement contrôlés Dans l'analyse de la semaine 48 des études de Phase 3 ATLAS et FLAIR, 5/7 EVC présentaient une résistance phénotypique à la rilpivirine lors de l'échec. Parmi ces 5 patients, il a été observé une résistance phénotypique croisée à l'éfavirenz (n = 4), à l'étravirine (n = 3) et à la névirapine (n = 4). Effets sur l'électrocardiogramme La rilpivirine à la dose recommandée de 25 mg une fois par jour n'a montré aucun effet sur l'intervalle QTcF au cours d'une étude croisée, randomisée, contrôlée par placebo et par traitement actif (moxifloxacine 400 mg une fois par jour) menée chez 60 adultes sains, et comportant 13 mesures effectuées pendant 24 heures à l'état d'équilibre. Les concentrations plasmatiques de rilpivirine après des injections de REKAMBYS sont comparables à celles obtenues avec la rilpivirine orale à une dose de 25 mg une fois par jour. REKAMBYS à la dose recommandée de 600 mg par mois ou de 900 mg tous les 2 mois n'est pas associée à un effet cliniquement significatif sur l'intervalle QTc. Lorsque des posologies supra-thérapeutiques de 75 mg une fois par jour et 300 mg une fois par jour de rilpivirine orale ont été étudiées chez des adultes sains, les différences moyennes maximales appariées en fonction du temps (limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 %) de l'intervalle QTcF par rapport au placebo, après prise en compte des valeurs initiales, étaient respectivement de 10,7 (15,3) et 23,3 (28,4) ms. L'administration à l'état d'équilibre de la rilpivirine orale à la dose de 75 mg une fois par jour et de 300 mg une fois par jour a entraîné respectivement une valeur Cmax moyenne environ 4,4 fois et 11,6 fois plus élevée que la Cmax moyenne observée à l'état d'équilibre avec la dose recommandée de REKAMBYS de 600 mg une fois par mois. L'administration à l'état d'équilibre de la rilpivirine orale à la dose de 75 mg une fois par jour et de 300 mg une fois par jour a entraîné respectivement une valeur Cmax moyenne environ 4,1 fois et 10,7 fois plus élevée que la Cmax moyenne observée à l'état d'équilibre avec la dose de REKAMBYS recommandée de 900 mg tous les 2 mois. Efficacité et sécurité cliniques Administration tous les mois L'efficacité de l'injection de REKAMBYS plus cabotégravir a été évaluée dans deux études de Phase 3 de non-infériorité randomisées, multicentriques, contrôlées par traitement actif, à bras parallèles, en ouvert, FLAIR (201584) et ATLAS (201585). L'analyse principale a été menée après que tous les patients ont terminé leur visite de la semaine 48 ou arrêté l'étude prématurément. Patients virologiquement contrôlés (sous traitement antérieur à base de dolutégravir depuis 20 semaines) Dans FLAIR, 629 patients infectés par le VIH-1, naïfs de traitement antirétroviral (ARV) ont reçu un traitement contenant le dolutégravir, un inhibiteur du transfert de brin de l'intégrase (INI), pendant 20 semaines (soit dolutégravir/abacavir/lamivudine, soit dolutégravir + 2 autres inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) si les patients étaient HLA-B*5701 positifs). Les patients qui étaient virologiquement contrôlés (ARN du VIH-1 < 50 copies/mL, n = 566) ont ensuite été randomisés (1:1) pour, soit recevoir le traitement rilpivirine plus cabotégravir, soit poursuivre le traitement ARV en cours (TAC). Les patients randomisés pour recevoir le traitement rilpivirine plus cabotégravir ont commencé le traitement par une phase orale consistant en un comprimé de cabotégravir (30 mg) plus un comprimé de rilpivirine (25 mg) une fois par jour pendant au moins 4 semaines, suivie par un traitement par cabotégravir injectable (mois 1 : 600 mg, mois 2 et suivants : injection de 400 mg) plus rilpivirine injectable (mois 1 : injection de 900 mg, mois 2 et suivants : injection de 600 mg), une fois par mois, pendant un maximum de 96 semaines. Patients virologiquement contrôlés (stables sous traitement ARV antérieur depuis au moins 6 mois) Dans ATLAS, 616 patients infectés par le virus du VIH-1, pré-traités par un ARV et virologiquement contrôlés (pendant au moins 6 mois) (ARN du VIH-1 < 50 copies par mL) ont été randomisés (1:1) pour, soit recevoir le traitement rilpivirine plus cabotégravir, soit poursuivre le TAC. Les patients randomisés pour recevoir rilpivirine plus cabotégravir ont commencé le traitement par une phase orale consistant en un comprimé de cabotégravir (30 mg) plus un comprimé de rilpivirine (25 mg) une fois par jour pendant au moins 4 semaines, suivie par un traitement par cabotégravir injectable (mois 1 : 600 mg, mois 2 et suivants : injection de 400 mg) plus rilpivirine injectable (mois 1 : injection de 900 mg, mois 2 et suivants : injection de 600 mg), une fois par mois, pendant 44 semaines supplémentaires. Dans ATLAS, 50 %, 17 %, et 33 % des patients ont reçu, respectivement, un INNTI, un IP ou un INI comme classe du 3ème agent à l'inclusion avant la randomisation et ceci de façon similaire entre les bras de traitement. Données groupées des études de Phase 3 À l'inclusion, dans l'analyse groupée, dans le bras rilpivirine plus cabotégravir, l'âge médian des patients était de 38 ans, 27 % étaient des femmes, 27 % étaient non caucasiens, 1 % étaient âgésde ≥ 65 ans et 7 % avaient un taux de cellules CD4+ inférieur à 350 cellules par mm 3 ; ces caractéristiques étaient similaires entre les bras de traitement. Le critère d'évaluation principal des deux études était la proportion de patients présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥ 50 copies/mL à la semaine 48 (algorithme Snapshot pour la population ITT-E). Dans une analyse groupée des deux études de Phase 3, rilpivirine plus cabotégravir était non-inférieur au TAC en ce qui concerne la proportion de patients avec un taux d'ARN plasmatique du VIH- 1 ≥ 50 copies/mL (1,9 % et 1,7 %, respectivement) à la semaine 48. La différence ajustée entre le traitement rilpivirine plus cabotégravir et le TAC (0,2 ; IC à 95 % : -1,4, 1,7) a atteint le critère de non- infériorité (borne supérieure de l'IC à 95 % inférieure à 4 %) [voir le Tableau 8]. Le critère d'évaluation principal et les autres résultats de la semaine 48, incluant les résultats selon les caractéristiques principales à l'inclusion, pour FLAIR, ATLAS, ainsi que les données groupées, sont présentés dans le Tableau 8 et le Tableau 9. Tableau 8: Résultats virologiques du traitement randomisé dans FLAIR et ATLAS à la semaine 48 (analyse Snapshot)
* Ajustée en fonction de facteurs de stratification à l'inclusion. † Inclut les patients ayant arrêté le traitement en raison d'un manque d'efficacité, ayant arrêté alors qu'ils n'étaient pas contrôlés. N = Nombre de sujets dans chaque groupe de traitement, IC = intervalle de confiance, TAC = traitement antirétroviral en cours, RPV = rilpivirine, CAB = cabotégravir. Tableau 9 Proportion de patients avec un taux d'ARN plasmatique du VIH- 1 ≥ 50 copies/mL à la semaine 48 selon les caractéristiques principales à l'inclusion (Snapshot des résultats)
IMC = indice de masse corporelle, IP = inhibiteur de protéase, INI = inhibiteur de l'intégrase, INNTI = inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse, RPV = rilpivirine, CAB = cabotégravir, TAC = traitement antirétroviral en cours Dans les études ATLAS et FLAIR, les différences entre les traitements étaient comparables quelles que soient les caractéristiques à l'inclusion (numération CD4+, sexe, âge, origine ethnique, IMC, classe du 3ème agent à l'inclusion). Données à la semaine 96 de l'étude FLAIR Dans l'étude FLAIR, les résultats à 96 semaines sont restés cohérents avec ceux obtenus à 48 semaines. La proportion de patients présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH- 1 ≥ 50 copies/mL était respectivement de 3,2 % pour rilpivirine plus cabotégravir (n = 283) et 3,2 % pour le TAC (n = 283) (différence ajustée entre le traitement par REKAMBYS plus cabotégravir et le TAC [0,0 ; IC à 95 % : -2,9, 2,9]). La proportion de patients présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 < 50 copies/mL était respectivement de 87 % pour REKAMBYS plus cabotégravir et 89 % pour le TAC (différence ajustée entre le traitement par REKAMBYS plus cabotégravir et le TAC [- 2,8 ; IC à 95 % : -8,2, 2,5]). Injection directe versus instauration orale, données à la semaine 124 de l'étude FLAIR Dans l'étude FLAIR, une évaluation de la sécurité et de l'efficacité a été réalisée à la semaine 124 chez les patients choisissant, à la semaine 100, de passer de l'abacavir/dolutégravir/lamivudine à rilpivirine plus cabotégravir dans la phase d'extension. Les patients avaient la possibilité de changer de traitement avec ou sans phase d'instauration orale, conduisant à un groupe instauration orale et un groupe injection directe. À la semaine 124, la proportion de patients ayant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥ 50 copies/mL était de 1/121 (0,8 %) et de 1/111 (0,9 %) pour respectivement, les groupes instauration orale et injection directe. Les taux de contrôle virologique (ARN de VIH-1 < 50 copies/mL) étaient similaires dans les deux groupes instauration orale (113/121 [93,4 %]) et injection directe (110/111 [99,1 %]). Administration tous les 2 mois Patients virologiquement contrôlés (stables sous traitement ARV antérieur depuis au moins 6 mois) L'efficacité et la sécurité d'emploi de la rilpivirine injectable administrée tous les 2 mois, a été évaluée dans une étude de Phase 3b de non-infériorité, randomisée, multicentrique, à bras parallèles, en ouvert, ATLAS-2M (207966). L'analyse principale a été menée après que tous les patients aient terminé leur visite de la semaine 48 ou arrêté l'étude prématurément. Dans ATLAS-2M, 1 045 patients infectés par le VIH-1, prétraités par des ARV et virologiquement contrôlés ont été randomisés (1:1) et ont reçu un traitement injectable de rilpivirine plus cabotégravir, administré soit tous les 2 mois soit tous les mois. Les patients qui n'avaient pas reçu initialement un traitement par cabotégravir/rilpivirine ont reçu un traitement d'instauration par voie orale comprenant un comprimé (25 mg) de rilpivirine plus un comprimé (30 mg) de cabotégravir, une fois par jour, pendant au moins 4 semaines. Les patients randomisés pour recevoir les injections mensuelles de rilpivirine (mois 1 : injection de 900 mg, mois 2 et suivants : injection de 600 mg) et de cabotégravir (mois 1 : injection de 600 mg, mois 2 et suivants : injections de 400 mg) ont reçu le traitement pendant 44 semaines supplémentaires. Les patients randomisés pour recevoir tous les deux mois les injections de rilpivirine (injection de 900 mg aux mois 1, 2, 4 et tous les 2 mois par la suite) et les injections de cabotégravir (injection de 600 mg aux mois 1, 2, 4 et tous les 2 mois par la suite) ont reçu le traitement pendant 44 semaines supplémentaires. Avant la randomisation, 63 %, 13 % et 24 % des patients avaient reçu, respectivement, rilpivirine plus cabotégravir pendant 0 semaine, 1 à 24 semaines et> 24 semaines. À l'inclusion, l'âge médian des patients était de 42 ans, 27 % étaient des femmes, 27 % étaient non caucasiens, 4 % étaient âgés de ≥ 65 ans et 6 % avaient un taux de cellules CD4+ inférieur à350 cellules par mm 3 ; ces caractéristiques étaient similaires entre les bras de traitement. Le critère d'évaluation principal dans ATLAS-2M était la proportion de patients présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥ 50 copies/mL à la semaine 48 (algorithme Snapshot pour la population ITT-E). Dans ATLAS-2M, l'administration tous les 2 mois de rilpivirine plus cabotégravir était non-inférieure à l'administration tous les mois de cabotégravir et rilpivirine en ce qui concerne la proportion de patients présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥ 50 copies/mL (1,7 % et 1,0 %, respectivement) à la semaine 48. La différence ajustée entre l'administration tous les 2 mois et l'administration tous les mois de cabotégravir plus rilpivirine (0,8 ; IC à 95 % : -0,6, 2,2) a satisfait au critère de non-infériorité (limite supérieure de l'IC à 95 % inférieure à 4 %). Tableau 10 Résultats virologiques du traitement randomisé d'ATLAS-2M à 48 semaines (analyse Snapshot)
* Ajustée en fonction de facteurs de stratification à l'inclusion. † Inclut les patients ayant arrêté le traitement en raison d'un manque d'efficacité, ayant arrêté alors qu'ils n'étaient pas contrôlés. N = Nombre de sujets dans chaque groupe de traitement, IC = intervalle de confiance, TAC = traitement antirétroviral en cours. Tableau 11 Proportion de patients dans ATLAS-2M avec un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥ 50 copies/mL à la semaine 48 selon les caractéristiques principales à l'inclusion (analyse Snapshot des résultats)
IMC = indice de masse corporelle, CAB = cabotégravir, RPV = rilpivirine Dans l'étude ATLAS-2M, les différences entre les traitements n'étaient pas cliniquement significatives pour le critère d'évaluation principal quelles que soient les caractéristiques à l'inclusion (taux de lymphocytes CD4+, sexe, origine ethnique, IMC, âge et exposition antérieure à cabotégravir/rilpivirine). Les résultats d'efficacité à la semaine 96 sont comparables aux résultats du critère d'évaluation principal à la semaine 48. Les injections de rilpivirine plus cabotégravir administrées tous les 2 mois sont non-inférieures à l'administration de la rilpivirine plus cabotégravir tous les mois. La proportion de sujets présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥50 copies/mL à la semaine 96 dans les groupes rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois (n = 522) et rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les mois (n = 523) était respectivement de 2,1 % et 1,1 % (différence ajustée entre les traitements rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois et administrés tous les mois [1,0 ; IC à 95 % : -0,6, 2,5]). La proportion de sujets présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 <50 copies/mL à la semaine 96 dans les groupes rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois et rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les mois était respectivement de 91 % et 90,2 % (différence ajustée entre les traitements rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois et administrés tous les mois [0,8 ; IC à 95 % : -2,8, 4,3]). Les résultats d'efficacité à la semaine 152 sont comparables aux résultats du critère d'évaluation principal à la semaine 48 et à la semaine 96. Les injections de rilpivirine plus cabotégravir administrées tous les 2 mois sont non-inférieures à l'administration de la rilpivirine plus cabotégravir tous les mois. Dans une analyse en ITT, la proportion de sujets présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 ≥50 copies/mL à la semaine 152 dans les groupes rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois (n = 522) et rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les mois (n = 523) était respectivement de 2,7 % et 1,0 % (différence ajustée entre les traitements rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois et administrés tous les mois [1,7 ; IC à 95 % : 0,1, 3,3]). Dans une analyse en ITT, la proportion de sujets présentant un taux d'ARN plasmatique du VIH-1 <50 copies/mL à la semaine 152 dans les groupes rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois et rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les mois était respectivement de 87 % et 86 % (différence ajustée entre les traitements rilpivirine plus cabotégravir administrés tous les 2 mois et administrés tous les mois [1,5 ; IC à 95 % : -2,6, 5,6]). Analyses post-hoc Des analyses multivariées des études de Phase 3 groupées (ATLAS jusqu'à 96 semaines, FLAIR jusqu'à 124 semaines, ATLAS-2M jusqu'à 152 semaines) ont examiné l'influence de divers facteurs sur le risque d'EVC. L'analyse des caractéristiques à l'inclusion (ACI) a examiné les caractéristiques des participants et les caractéristiques virologiques à l'inclusion, ainsi que le schéma posologique et l'analyse multivariée (AMV) a inclus les caractéristiques à l'inclusion et a intégré les concentrations plasmatiques du médicament attendues post-inclusion en cas d'EVC, à l'aide d'un modèle de régression avec procédure de sélection des variables. Sur un total de 4 291 personnes-années, le taux d'incidence non-ajusté des EVC était de 0,54 par 100 personnes-années ; 23 EVC ont été rapportés (1,4% des 1 651 participants de ces études). L'ACI a démontré que les mutations de résistance à la rilpivirine (rapport des taux d'incidence [RTI] = 21,65, p < 0,0001), le sous-type A6/A1 du VIH-1 (RTI = 12,87, p < 0,0001) et l'indice de masse corporelle (RTI = 1,09 pour une augmentation de 1 unité, p = 0,04 ; RTI = 3,97 pour ≥ 30 kg/m², p = 0,01) étaient associées à un EVC. Les autres variables, notamment l'administration toutes les 4 semaines ou toutes les 8 semaines, le sexe féminin ou les mutations de résistance au CAB/INI, n'étaient pas associées de façon significative à un EVC. Une combinaison d'au moins 2 des caractéristiques clés suivantes, présentes à l'inclusion, a été associée à un risque accru d'EVC : mutations associées à une résistance à la rilpivirine, sous-type A6/A1 du VIH-1 ou IMC ≥ 30 kg/m2 (Tableau 12). Tableau 12 Résultats virologiques selon la présence des caractéristiques clés à l'inclusion : mutations de résistance à la rilpivirine, sous-type A6/A1 du VIH-11 et IMC ≥ 30 kg/m2
1 Classification des sous-types A1 ou A6 du VIH-1 réalisée selon le panel Los Alamos National Library issu de la base de données sur les séquences du VIH (juin 2020). 2 D'après l'algorithme Snapshot de la FDA : ARN < 50 copies/mL à la semaine 48 pour ATLAS, à la semaine 124 pour FLAIR, à la semaine 152 pour ATLAS-2M.. 3 Défini comme deux mesures consécutives du taux d'ARN du VIH ≥ 200 copies/mL. 4 Valeur prédictive positive (VPP) : < 1 % ; valeur prédictive négative (VPN) : 98,5 % ; sensibilité : 34,8 % ; spécificité : 71,9 %. 5 VPP : 19,3 % ; VPN : 99,1 % ; sensibilité : 47,8 % ; spécificité : 96,7 %. 6 Ensemble de données d'analyse comprenant toutes les covariables non-manquantes pour les caractéristiques à l'inclusion (sur un total de 1 651 participants). Chez les patients pésentant au moins deux de ces facteurs de risque, la proportion de sujets ayant eu un EVC était plus élevée que celle observée chez les patients n'ayant aucun ou un seul facteur de risque, avec un EVC identifié chez 6/24 patients [25,0 % ; IC à 95% (9,8 % ; 46,7 %)] traités avec le schéma posologique tous les 2 mois et chez 5/33 patients [15,2 % ; IC à 95% (5,1 % ; 31,9 %)] traités avec le schéma posologique mensuel. Relais par voie orale avec d'autres traitements ARV Une analyse rétrospective des données poolées de 3 études cliniques (FLAIR, ATLAS-2M et LATTE- 2/étude 200056) a inclus 29 sujets qui ont reçu un traitement de relais par voie orale pendant une durée médiane de 59 jours (25ème et 75ème
centile 53-135) avec un traitement ARV autre que rilpivirine plus
cabotégravir (relais oral alternatif) pendant le traitement par
REKAMBYS plus cabotégravir à longue durée d'action en injections
intramusculaires (IM). L'âge médian des sujets étaient de 32 ans, 14 %
étaient des femmes, 31 % étaient non caucasiens, 97 % ont reçu un
traitement à base d'inhibiteurs de l'intégrase (INI) pour le relais
oral alternatif, 41 % ont reçu un INNTI dans le cadre de leur
traitement de relais oral alternatif (incluant la rilpivirine dans
11/12 cas) et 62 % ont reçu un INTI. Trois sujets se sont retirés de
l'étude pendant le relais oral ou peu de temps après le relais oral
pour des raisons non liées à la sécurité. Une suppression virologique a
été maintenue chez la majorité (≥ 96 %) des sujets (ARN plasmatique du
VIH-1 < 50 copies/mL). Au cours du relais par un traitement oral
alternatif et durant la période suivant le relais oral alternatif
(jusqu'à 2 injections de REKAMBYS plus cabotégravir après le relais
oral), aucun cas d'EVC (ARN plasmatique du VIH-1 confirmé≥ 200 copies/mL) n'a été observé. Population pédiatrique L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec une injection de REKAMBYS dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de l'infection par le virus du VIH-1.
|
Infectiologie - Parasitologie Antiviraux systémiques Inhibiteurs de la transcriptase inverse non nucléosides Rilpivirine |
J - Anti-infectieux généraux à usage systémique J05 - Antiviraux à usage systémique J05A - Antiviraux à action directe J05AG - Inhibiteurs de la transcriptase inverse non nucléosides J05AG05 - Rilpivirine |
Les
propriétés pharmacocinétiques de REKAMBYS ont été évaluées chez des adultes
sains et des adultes infectés par le VIH-1. Tableau 13
Paramètres pharmacocinétiques de population suite à l'administration de rilpivirine orale une fois par jour et suite aux injections
intramusculaires de REKAMBYS d'initiation et d'entretien mensuelles ou tous les
2 mois
b. tau est l'intervalle entre les doses : 24 heures pour l'administration orale ; 1 ou 2 mois pour les injections IM mensuelles ou les injections IM tous les 2 mois. c. Pour la rilpivirine orale, Ctau représente les données observées compilées de FLAIR, ATLAS et ATLAS-2M, ASC(0- tau) et Cmax représentent les données pharmacocinétiques provenant des études de Phase 3 de la rilpivirine orale. d. En cas d'administration après une instauration orale, la Cmax de l'injection d'initiation reflète principalement l'administration orale car l'injection d'initiation a été faite le même jour que la dernière dose orale. En cas d'administration sans instauration orale (directement par injection, n = 110), la Cmax de la moyenne géométrique (5e, 95e percentile) observée pour la rilpivirine (1 semaine après l'injection d'initiation) était de 68,0 ng/mL (27,5 ; 220) et la Ctau était de 48,9 ng/mL (17,7 ; 138). e. Données de la semaine 48. Absorption La cinétique
de la rilpivirine injectable à libération prolongée
est limitée par la vitesse d'absorption (c.-à-d., pharmacocinétique « flip-flop
») résultant d'une lente absorption depuis le muscle fessier jusque dans la
circulation systémique, entraînant des concentrations plasmatiques constantes
de rilpivirine. Après une dose
intramusculaire unique, les concentrations plasmatiques de la rilpivirine sont détectables le premier jour et augmentent
progressivement pour atteindre les concentrations plasmatiques maximales après
une médiane de 3 à 4 jours. La rilpivirine a été
détectée dans le plasma jusqu'à au moins 52 semaines après l'administration
d'une dose unique de REKAMBYS. Après 1 an d'injections mensuelles ou tous les 2
mois, environ 80 % de l'exposition à la rilpivirine à
l'état d'équilibre pharmacocinétique est atteint. L'exposition
plasmatique à la rilpivirine augmente
proportionnellement, ou d'une manière légèrement inférieure à ce qui est jugé
proportionnel à la dose, après des injections IM uniques et répétées de doses
comprises entre 300 et 1 200 mg. Distribution La liaison de
la rilpivirine aux protéines plasmatiques in vitro,
principalement à l'albumine, est d'environ 99,7 %. D'après l'analyse
pharmacocinétique de population, le volume apparent type du compartiment
central (Vc/F) pour la rilpivirine
après une administration IM a été estimé à 132 L, reflétant une distribution
modérée vers les tissus périphériques. La rilpivirine est présente dans le liquide céphalorachidien
(LCR). Chez les patients infectés par le VIH-1 recevant un traitement par rilpivirine injectable plus cabotégravir
injectable, le rapport médian entre la concentration de rilpivirine
dans le LCR et celle dans le plasma (n = 16) était de 1,07 à 1,32 % (fourchette
: de non quantifiable à 1,69 %). De façon comparable aux concentrations
thérapeutiques de rilpivirine dans le LCR, le taux
d'ARN du VIH-1 dans le LCR (n = 16) était < 50 copies/mL
à 100 % et < 2 c/mL chez 15/16 (94 %) des
patients. Au même temps, le taux d'ARN plasmatique du VIH-1 (n = 18) était <
50 copies/mL à 100 % et < 2 copies/mL chez 12/18 (66 7 %) des patients. Biotransformation Des
expérimentations in vitro indiquent que la rilpivirine
subit principalement un métabolisme oxydatif médié par le système du cytochrome
P450 (CYP3A). Élimination La demi-vie
apparente moyenne de la rilpivirine suivant
l'administration de REKAMBYS était limitée par la vitesse d'absorption et a été
estimée entre 13 et 28 semaines. La clairance
plasmatique apparente (CL/F) de la rilpivirine a été
estimée à 5,08 L/heure. Après
l'administration d'une dose unique de 14C-rilpivirine orale, en moyenne, 85 %
et 6,1 % de la radioactivité ont été retrouvés respectivement dans les fèces et
l'urine. Dans les fèces, la rilpivirine inchangée
représentait en moyenne 25 % de la dose administrée. Seules des traces infimes
de rilpivirine inchangée (<1 % de la dose) ont été
détectées dans l'urine. Populations
particulières Sexe Origine
ethnique IMC Personnes
âgées Insuffisance
rénale Insuffisance
hépatique Patients co-infectés par le VHB/VHC Patients
pédiatriques |
Toutes les études ont été menées avec la rilpivirine par voie orale, excepté les études portant sur la tolérance locale aux injections de REKAMBYS. Toxicité à dose répétée Une toxicité hépatique associée à l'induction des enzymes hépatiques a été observée chez les rongeurs. Chez les chiens, des effets de type cholestase ont été notés. Études de toxicité sur la reproduction Les études chez l'animal n'ont montré aucun signe de toxicité embryonnaire ou f?tale significative, ni aucun effet sur les fonctions de reproduction. Aucune tératogénicité n'a été observée avec la rilpivirine orale chez les rats et les lapins. Les expositions embryofoetales à des doses sans effet nocif observé (DSENO) chez le rat et le lapin correspondaient respectivement à ≥ 12 fois et ≥ 57 fois l'exposition chez l'homme, à la dose quotidienne maximale recommandée chez l'homme, à savoir 25 mg une fois par jour chez les patients infectés par le VIH-1 ou 600 mg ou 900 mg par injection intramusculaire de rilpivirine suspension injectable à action prolongée. Carcinogenèse et mutagenèse Le risque carcinogène de la rilpivirine orale a été évalué chez la souris et le rat par gavage oral sur une période allant jusqu'à 104 semaines. Aux doses les plus faibles testées dans les études de carcinogénicité, les expositions systémiques (basées sur l'ASC) à la rilpivirine ont été ≥ 17 fois (souris) et ≥ 2 fois (rats) supérieures à celles observées chez l'homme, à la dose quotidienne maximale recommandée chez l'homme, à savoir 25 mg une fois par jour chez les patients infectés par le VIH-1 ou 600 mg ou 900 mg de rilpivirine suspension injectable à action prolongée par injection intramusculaire. Chez le rat, aucune néoplasie liée au médicament n'a été observée. Chez la souris, des néoplasmes hépatocellulaires ont été observés en présence de rilpivirine à la fois chez les mâles et les femelles. Les résultats hépatocellulaires observés chez la souris pourraient être spécifiques aux rongeurs. Les résultats du test de mutation inverse d'Ames in vitro en l'absence et en présence d'un système d'activation métabolique et de l'essai de clastogénicité dans des cellules de lymphome de souris in vitro menés avec la rilpivirine ont été négatifs. La rilpivirine n'a pas induit d'aberration chromosomique dans le test du micronucleus in vivo chez la souris. Tolérance locale à REKAMBYS Après une administration IM répétée à long terme de REKAMBYS chez des chiens et des cochons nains, un léger érythème de courte durée (c.-à-d. d'une durée de 1 à 4 jours chez les cochons nains) a été observé, et des dépôts blancs ont été notés au niveau des sites d'injection lors de l'autopsie, accompagnés d'un gonflement et d'une décoloration des ganglions lymphatiques drainants. Un examen microscopique a montré une infiltration macrophagique et la présence de dépôts d'éosinophiles au niveau des sites d'injection. Une réponse d'infiltration macrophagique a également été notée dans les ganglions lymphatiques drainants/régionaux. Ces résultats ont été considérés comme étant une réaction à un dépôt de matière plutôt qu'une manifestation d'une irritation locale. |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments ou solvants. |
Durée de conservation : 3 ans La stabilité physico-chimique dans les conditions d'emploi a été démontrée pendant 6 heures à 25 °C. Une fois la suspension prélevée dans la seringue, l'injection doit être administrée dès que possible, mais elle peut être conservée dans la seringue pendant un maximum de 2 heures. Au-delà de 2 heures, le médicament, la seringue et l'aiguille doivent être jetés. Précautions particulières de conservation : À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. Avant l'administration, le flacon doit être ramené à température ambiante (ne pas dépasser 25 °C). Le flacon peut rester dans la boîte à température ambiante pendant un maximum de 6 heures. S'il n'est pas utilisé dans les 6 heures, il doit être jeté (voir rubrique Durée de conservation). |
Flacon en verre de type I. Chaque boîte contient un flacon en verre transparent de 4 mL avec un bouchon en élastomère butyle et un opercule en aluminium doté d'un capuchon amovible en plastique, 1 seringue (avec graduations de 0,2 mL), 1 adaptateur pour flacon et 1 aiguille pour injection (gauge 23, 1½ pouce).
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Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Les instructions complètes pour l'utilisation et la manipulation de REKAMBYS sont fournies dans la notice (voir instruction d'utilisation). |
Liste I. Prescription hospitalière. Trois premières administrations en milieu hospitalier. Remboursement en fonction de l'indication (JO du 17/12/2021) :La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie est : - traitement de l'infection par le VIH-1, en association avec le cabotégravir, uniquement chez les adultes virologiquement contrôlés (charge virale <50 copies/mL) sous traitement antirétroviral stable depuis au moins 6 mois, ayant plus de 200 CD4/mm3, sans preuve de résistance actuelle ou antérieure et sans antécédent d'échec virologique aux agents de la classe des inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) et des inhibiteurs d'intégrase (INI). |
AVANT D'INITIER LE TRAITEMENT : - Sélectionner soigneusement les patients qui acceptent le schéma d'injection requis et informer les patients de l'importance de l'adhérence aux visites d'administration programmées afin de favoriser le maintien du contrôle virologique et réduire le risque de rebond virologique et de développement potentiel de résistance associée à l'oubli de doses. -Tenir compte des analyses multivariées qui montrent qu'une combinaison d'au moins 2 des caractéristiques suivantes à l'inclusion peut être associée à un risque accru d'échec virologique : mutations de résistance archivées à la rilpivirine, sous-type du VIH-1 A6/A1 ou IMC ≥ 30 kg/m2. APRES L'INJECTION, observer les patients brièvement (environ 10 minutes) après l'injection. Si un patient présente une réaction post-injection, surveiller et traiter selon les indications cliniques. A L'ARRET DU TRAITEMENT en association avec le cabotégravir injectable : - Instaurer un autre traitement antirétroviral pleinement actif, au plus tard deux mois après la dernière injection de rilpivirine lorsqu'il est administré tous les 2 mois. - Prendre en compte que des concentrations résiduelles de ce médicament peuvent rester dans la circulation systémique des patients pendant une période prolongée. INFORMER les femmes prévoyant d'avoir enfants que ce médicament peut rester dans le corps jusqu'à 4 ans après la dernière injection. |
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de : - symptômes d'infections (fièvre, frissons, sueur), - faiblesse musculaire, faiblesse commençant au niveau des mains et des pieds et remontant vers le tronc, palpitations, tremblements ou hyperactivité. INFORMER LE MEDECIN en cas de symptômes de réaction post-injection : difficultés à respirer, crampes d'estomac, éruptions cutanées, transpiration, engourdissement de la bouche, sensation d'anxiété, sensation de chaleur, sensation de tête qui tourne ou d'évanouissement, douleur (dans le dos et la poitrine). NE PAS PRENDRE de préparation à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum). PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (fatigue, sensation vertigineuse, somnolence). |
Code CIP13 | 3400930219874 (Code 13 référent) |
Code UCD7 | 9000978 |
Code UCD13 | 3400890009782 |
Code CIS | 60150638 |
Médicament T2A | Non |
Laboratoire titulaire AMM | JANSSEN CILAG |
Laboratoire exploitant | VIIV HEALTHCARE 23 rue François Jacob 92500 RUEIL-MALMAISON Tel : 01 39 17 69 00 Fax : 01 39 17 69 99 Site Web : http://www.viivhealthcare.com |
Prix de vente TTC | 349.46 € (Prix hors honoraire de dispensation - pharmacie) |
Taux de TVA | 2.1 % |
Base de remboursement SS | 349.46 € (Prix hors honoraire de dispensation - pharmacie) |
Taux SS | 100 % |
Code Acte pharmacie | PH1 |
Médicament d'exception | Non |
Agrément collectivités | Oui |
Liste | Liste I |
Statut | Médicament - AMM Européenne |
Date AMM | 17/12/2020 |
Rectificatif d'AMM | 21/11/2022 |
Numéro AMM | REKAMBYS 900 mg, suspension injectable à libération prolongée, boîte de 1 flacon (+ seringue + aiguille) de 3 ml : EU/1/20/1482/002 |
Marque | REKAMBYS |
Gamme | Sans gamme |