Solution à diluer pour perfusion (concentré stérile). Solution transparente à opalescente, incolore à légèrement jaune, pH 5,9.
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Chaque mL de solution à diluer pour perfusion contient 150 mg d'anifrolumab. Un flacon de 2,0 mL de solution à diluer contient 300 mg d'anifrolumab (150 mg/mL). L'anifrolumab est un anticorps monoclonal humain de type immunoglobuline G1 kappa (IgG1κ), qui est produit dans des cellules de myélome de souris (NS0) par la technologie de l'ADN recombinant. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
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Histidine
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Saphnelo est indiqué en traitement additionnel chez les patients adultes atteints d'un Lupus Erythémateux Systémique (LES) modéré à sévère, actif avec présence d'autoanticorps malgré un traitement standard.
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Le traitement doit être initié et supervisé par un médecin expérimenté dans le traitement du LES. Posologie La dose recommandée est de 300 mg, administrée par perfusion intraveineuse d'une durée de 30 minutes, toutes les 4 semaines. Chez les patients ayant des antécédents de réactions liées à la perfusion, une prémédication (par exemple, un antihistaminique) peut être administrée avant la perfusion d'anifrolumab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Oubli de dose Populations particulières Patients âgés (≥ 65 ans) Insuffisance rénale Insuffisance hépatique Population pédiatrique Mode d'administration Administration par voie intraveineuse. Saphnelo ne doit pas être administré en injection intraveineuse rapide ou bolus. Après dilution dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %), Saphnelo est administré en perfusion pendant 30 minutes à l'aide d'une ligne de perfusion intraveineuse contenant un filtre 0,2 ou 15 microns en ligne stérile à faible fixation protéinique. Le débit de perfusion peut être ralenti ou l'administration peut être interrompue si le patient développe une réaction à la perfusion. Une fois la perfusion terminée, le dispositif de perfusion doit être rincé avec 25 mL de solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) pour injection afin de s'assurer que toute la solution pour perfusion a été administrée. Ne pas administrer simultanément avec d'autres médicaments dans la même ligne de perfusion. Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.
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Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
| Contre-indiqué dans les cas suivants :
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Traçabilité Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés. Groupe de patients exclus des études cliniques L'anifrolumab n'a pas été étudié en association avec d'autres thérapies d'origine biologique, y compris les thérapies ciblant les lymphocytes B. Par conséquent, le traitement par anifrolumab n'est pas recommandé en association avec des thérapies d'origine biologique. L'anifrolumab n'a pas été étudié chez les patients présentant un lupus actif sévère du système nerveux central ou une néphrite lupique active sévère (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Hypersensibilité De graves réactions d'hypersensibilité, y compris une anaphylaxie, ont été rapportées après l'administration de l'anifrolumab (voir rubrique Effets indésirables). Dans les essais cliniques de 52 semaines contrôlés contre placebo, des réactions graves d'hypersensibilité (y compris un œdème de Quincke) ont été rapportées chez 0,6 % des patients recevant de l'anifrolumab. Chez les patients ayant des antécédents de réactions liées à la perfusion et/ou d'hypersensibilité, une prémédication (par ex. un antihistaminique) peut être administrée avant la perfusion d'anifrolumab (voir rubrique Posologie et mode d'administration). En cas de réaction sévère liée à la perfusion ou d'hypersensibilité (par exemple, anaphylaxie), l'administration de l'anifrolumab doit être interrompue immédiatement et un traitement approprié doit être initié. Infections L'anifrolumab augmente le risque d'infections respiratoires et de zona (des événements de zona disséminé ont été observés), voir rubrique Effets indésirables. Les patients atteints de LES prenant également des immunosuppresseurs peuvent présenter un risque majoré aux infections à zona. Dans les essais cliniques contrôlés, des infections graves et parfois fatales (incluant des pneumonies) sont apparues, y compris chez des patients recevant l'anifrolumab. En raison de son mécanisme d'action, l'anifrolumab doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une infection chronique, des antécédents d'infections récidivantes ou des facteurs de risque connus d'infection. Le traitement par l'anifrolumab ne doit pas être initié, chez les patients ayant une infection active cliniquement significative, avant que l'infection ne soit résolue ou correctement traitée. Les patients doivent être informés de consulter un médecin en cas d'apparition de signes ou de symptômes d'infection cliniquement significative. Si un patient développe une infection, ou s'il ne répond pas au traitement standard, il doit être surveillé attentivement et l'interruption du traitement par l'anifrolumab jusqu'à la résolution de l'infection doit être envisagée. Aucune étude n'a été menée chez les patients ayant des antécédents d'immunodéficience primaire. Les essais cliniques contrôlés par placebo ont exclu les patients ayant des antécédents de tuberculose active ou de tuberculose latente chez qui un traitement adéquat n'a pu être confirmé. Un traitement antituberculeux doit être envisagé avant d'initier le traitement par l'anifrolumab chez les patients présentant une tuberculose latente non traitée. L'anifrolumab ne doit pas être administré chez les patients présentant une tuberculose active. Vaccination Aucune donnée n'est disponible sur la réponse immunitaire aux vaccins. Avant l'initiation du traitement, il convient de considérer l'administration de tous les vaccins appropriés conformément aux recommandations vaccinales applicables. L'utilisation concomitante de vaccins vivants ou atténués doit être évitée chez les patients traités par l'anifrolumab. Cancer L'impact du traitement par l'anifrolumab sur le développement potentiel de cancers n'est pas connu. Il n'a pas été conduit d'études chez des patients ayant des antécédents de cancer ; toutefois, les patients ayant un carcinome épidermoïde ou basocellulaire ou un cancer du col utérin totalement excisé ou correctement traité étaient éligibles au recrutement dans les essais cliniques sur le LES. Dans les essais cliniques de 52 semaines contrôlés contre placebo, à n'importe quelle dose, un néoplasme malin (y compris les cancers cutanés non mélaniques) a été rapporté chez 1,2 % des patients recevant l'anifrolumab, contre 0,6 % des patients recevant du placebo (taux d'incidence ajusté à l'exposition - exposure-adjusted incidence rate [EAIR] : 1,2 et 0,7 événements pour 100 patients-années (PA), respectivement). Des tumeurs malignes, à l'exclusion des cancers cutanés non mélaniques, ont été observées chez 0,7 % et 0,6 % des patients recevant l'anifrolumab et le placebo, respectivement. Chez les patients recevant l'anifrolumab, les cancers ayant été observés chez plus d'un patient sont le cancer du sein et le carcinome épidermoïde. Chez les patients présentant des facteurs de risque connus de développement ou de réapparition d'un cancer, il convient de tenir compte du rapport bénéfice-risque individuel. La prudence s'impose lorsque la poursuite du traitement est envisagée chez des patients développant un cancer. |
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Aucune étude d'interaction n'a été réalisée. L'anifrolumab ne devrait pas subir de métabolisme par les enzymes hépatiques ni d'élimination rénale. La formation de certaines enzymes CYP450 est supprimée par l'augmentation des niveaux de certaines cytokines au cours de l'inflammation chronique. L'anifrolumab supprime modestement les niveaux de certaines cytokines ; l'impact sur l'activité du CYP450 est inconnu. Chez les patients traités par d'autres médicaments qui sont des substrats du CYP avec un index thérapeutique étroit, où la dose est ajustée individuellement (par exemple, warfarine), une surveillance thérapeutique est recommandée. Réponse immunitaire L'administration concomitante d'anifrolumab avec des vaccins n'a pas été étudiée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
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Grossesse Il existe des données limitées (moins de 300 issues de grossesse) sur l'utilisation de Saphnelo chez la femme enceinte. Les études de toxicité effectuées chez l'animal sont non concluantes concernant la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Saphnelo n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception, sauf si les bénéfices possibles justifient le risque potentiel. Allaitement On ne sait pas si l'anifrolumab est excrété dans le lait maternel. L'anifrolumab a été détecté dans le lait de singes cynomolgus femelles (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement avec Saphnelo en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. Fertilité Il n'existe pas de données sur la fertilité chez l'Homme. Les études animales n'indiquent pas d'effets indésirables de l'anifrolumab sur les tests indirects de la fertilité (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
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Saphnelo n'a aucune influence ou une influence négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
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Résumé du profil de sécurité Les effets indésirables les plus fréquemment signalés au cours du traitement par l'anifrolumab étaient les suivants : infection des voies respiratoires supérieures (34 %), bronchite (11 %), réaction liée à la perfusion (9,4 %) et zona (6,1 %). L'effet indésirable grave le plus fréquent était le zona (0,4 %). Tableau récapitulatif des effets indésirables Les effets indésirables issus des essais cliniques contrôlés sont présentés selon la classification par système de classe d'organe (SOC) MedDRA, voir le Tableau 1. Au sein de chaque classe de systèmes d'organes, les termes préférentiels sont organisés par fréquence décroissante, puis par gravité décroissante. Les fréquences de survenue des effets indésirables sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Tableau 1 Effets indésirables
*
Termes groupés : Infections des voies respiratoires supérieures
(incluant Infection des voies respiratoires supérieures,
Rhinopharyngite, Pharyngite) ; Bronchite (incluant Bronchite, Bronchite
virale, Trachéobronchite) ; Infection des voies respiratoires (incluant
Infection des voies respiratoires, Infection virale des voies
respiratoires, Infection bactérienne des voies respiratoires).
§ Voir « Description d'effets indésirables sélectionnés" ci-dessous et rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi. Sécurité à long terme Les patients qui ont terminé les essais 1 et 2 (essais de phase III ayant alimenté l’étude d’extension à long terme) jusqu'à la semaine 52 étaient éligibles pour continuer le traitement dans une étude d’extension à long terme (LTE) randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo pendant 3 ans supplémentaires (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Le profil global de sécurité à long terme de l'anifrolumab était cohérent avec les essais de 52 semaines. Description d'effets indésirables sélectionnés Hypersensibilité et réactions liées à la perfusion Dans le cadre du programme de développement du LES, une réaction anaphylactique a été signalée chez 0,1 % (1/837) des patients ; l'événement s'est produit après l'administration de 150 mg d'anifrolumab, le patient a été traité et s'est rétabli (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). L'incidence des réactions liées à la perfusion était de 9,4 % dans le groupe anifrolumab et de 7,1 % dans le groupe placebo. Les réactions liées à la perfusion étaient d'intensité légère ou modérée (les symptômes les plus fréquents étaient des céphalées, des nausées, des vomissements, une fatigue et des vertiges) ; aucune n'était grave, et aucune n'a conduit à l'arrêt du traitement par l'anifrolumab. Les réactions liées à la perfusion ont été le plus souvent signalées au début du traitement, lors de la première et de la deuxième perfusion, avec moins de signalements lors des perfusions suivantes. Infections respiratoires Zona Les infections zostériennes étaient essentiellement de forme cutanée localisée, d'intensité légère ou modérée, et ont disparu sans arrêt du traitement de l'anifrolumab. Des cas d'atteinte multidermatomique et des cas de maladie disséminée (incluant une implication du système nerveux central) ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Immunogénicité Dans les essais de Phase III, des anticorps dirigés contre le médicament ont été détectés au cours du
traitement chez 6 des 352 (1,7 %) patients traités par l’anifrolumab à la posologie recommandée
durant la période d'étude de 60 semaines. Dans l’étude LTE de phase III (années 2 à 4 sous traitement), des anticorps anti-médicament apparus
sous traitement ont été détectés chez 5 patients supplémentaires traités par anifrolumab. En raison des limites méthodologiques, la pertinence clinique de ces résultats n'est pas connue. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
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Dans les essais cliniques, des doses allant jusqu'à 1 000 mg ont été administrées par voie intraveineuse à des patients présentant un LES sans signe de toxicité dose-limitante. Il n'existe pas de traitement spécifique en cas de surdosage de l'anifrolumab. En cas de surdosage, un traitement de soutien doit être instauré, associé à une surveillance appropriée.
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Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, Immunosuppresseurs sélectifs, Code ATC : L04AA51 Mécanisme d'action L'anifrolumab est un anticorps monoclonal humain de type
immunoglobuline G1 kappa qui se lie à la sous-unité 1 du récepteur à
l'interféron de type I (IFNAR1) avec une spécificité et une affinité élevées.
Cette liaison inhibe la signalisation de l'IFN de type I, bloquant ainsi
l'activité biologique des IFN de type I. L'anifrolumab
induit également l'internalisation de l'IFNAR1, réduisant ainsi la quantité
d'IFNAR1 présents à la surface cellulaire et disponibles en tant que
récepteurs. Le blocage de la signalisation de l'IFN de type I médiée par le
récepteur inhibe l'expression génique de l'IFN en réponse à cette
signalisation, ainsi que les processus inflammatoires et immunologiques en
aval. Effets pharmacodynamiques Chez
des patients adultes atteints de LES, l'administration d'anifrolumab
à des doses ≥ 300 mg, par perfusion intraveineuse toutes les 4 semaines,
a démontré une neutralisation constante (≥ 80 %) d'une signature
pharmacodynamique (PD) de l'interféron de type I de 21 gènes dans le sang.
Cette suppression est survenue dès 4 semaines post-traitement et s'est
maintenue ou a diminué encore sur la période de traitement de 52 semaines.
Après l'arrêt d'anifrolumab, à la fin de la période
de traitement de 52 semaines dans les essais cliniques sur le LES, la signature
pharmacodynamique de l'IFN de type I dans les échantillons sanguins est revenue
aux niveaux de base en 8 à 12 semaines. Chez des patients atteints de LES positifs pour les anticorps anti-ADNdb à l'inclusion, le traitement par l'anifrolumab 300 mg a conduit à des réductions numériques des anticorps anti-ADNdb au cours du temps, jusqu'à la semaine 52. Chez les patients présentant de faibles taux de complément (C3 et C4) des augmentations du taux de complément ont été observées chez les patients recevant l'anifrolumab jusqu'à la semaine 52. Efficacité clinique La sécurité et l'efficacité de l'anifrolumab ont été évaluées dans deux études multicentriques de phase III, randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo, sur une période de traitement de 52 semaines (Essai 1 [TULIP 1] et Essai 2 [TULIP 2]). Les patients avaient un diagnostic de LES selon les critères de classification de l'American College of Rheumatology (1997). Tous
les patients étaient âgés de ≥ 18 ans et présentaient une maladie modérée
à sévère, avec un score d'activité SLEDAI-2K (SLE Disease
Activity Index 2000) ≥ 6 points, une atteinte organique sur la base de
l'évaluation du score British Isles Lupus Assessment Group (BILAG) et un score d'évaluation globale
par le médecin [PGA] ≥ 1, malgré un traitement standard contre le LES
consistant en un ou n'importe quelle association de corticoïdes oraux (CSO),
d'antipaludéens et/ou d'immunosuppresseurs à l'inclusion. À l'exception des CSO
(prednisone ou l'équivalent) qui ont été réduits progressivement dans le cadre
du protocole, les patients ont continué de recevoir leur traitement existant
contre le LES à des doses stables pendant les essais cliniques. Les patients
présentant une néphrite lupique active sévère et les patients ayant un lupus
actif sévère du système nerveux central étaient exclus. L'Essai 1 (N = 457) et l'Essai 2 (N = 362), étaient de conception similaire. Dans
l'essai 1, l'objectif principal était une réponse SRI-4 du LES, définie par
l'atteinte de chacun des critères suivants à la semaine 52 par rapport à
l'inclusion :
Dans
l'essai 2, l'objectif principal était une réponse évaluée par le British Isles Lupus Assessment Group-based Composite Lupus Assessment
(BICLA) à la semaine 52, réponse définie par une amélioration de tous les systèmes
d'organes présentant une activité de la maladie modérée ou sévère à l'inclusion
:
Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité communs aux deux études étaient le maintien de la réduction des CSO et le taux annualisé de poussées. Les deux études ont évalué l'efficacité de l'anifrolumab 300 mg par rapport au placebo. Les caractéristiques démographiques des patients étaient globalement similaires dans les deux essais ; l'âge médian était de 41,3 et 42,1 ans (fourchette 18-69), 4,4 % et 1,7 % étaient âgés de ≥ 65 ans, 92 % et 93 % étaient des femmes, 71 % et 60 % étaient caucasiens, 14 % et 12 % étaient afro-américains et 5 % et 17 % étaient asiatiques dans les Essais 1 et 2, respectivement. Dans les deux essais, 72 % des patients présentaient une activité élevée de la maladie (score SLEDAI-2K ≥ 10). Dans les Essais 1 et 2 respectivement, 47 % et 49 % présentaient une maladie sévère (BILAG A) dans au moins 1 système d'organes et 46 % et 47 % des patients présentaient une maladie modérée (BILAG B) dans au moins 2 systèmes d'organes. Les systèmes d'organes les plus fréquemment atteints (BILAG A ou B à l'inclusion) étaient le système muco-cutané (Essai 1 : 87 %, Essai 2 : 85 %) et le système musculosquelettique (Essai 1 : 89 %, Essai 2 : 88 %). Dans les Essais 1 et 2, 90 % des patients (les deux essais) étaient séropositifs pour les anticorps antinucléaires (ANA), 45 % et 44 % pour les anticorps anti-ADN double brin (anti-ADNdb), 34 % et 40 % des patients présentaient un faible taux de C3, et 21 % et 26 % un faible taux de C4. Les médicaments standards concomitants à l'inclusion incluaient des corticoïdes oraux (Essai 1 : 83 %, Essai 2 : 81 %), des antipaludéens (Essai 1 : 73 %, Essai 2 : 70 %) et des immunosuppresseurs (Essai 1 : 47 %, Essai 2 : 48 % ; y compris azathioprine, méthotrexate, mycophénolate et mizoribine). Chez les patients prenant des CSO (prednisone ou l'équivalent) à l'inclusion, la dose quotidienne moyenne était de 12,3 mg dans l'Essai 1 et de 10,7 mg dans l'Essai 2. Au cours des semaines 8 à 40, les patients recevant des doses de CSO ≥ 10 mg/jour à l'inclusion devaient réduire progressivement leur dose à ≤ 7,5 mg/jour, sauf en cas de détérioration de l'activité de la maladie. Pour la réponse BICLA et SRI(4), les patients qui ont arrêté le traitement avant la semaine 52 ont été considérés comme non répondeurs. Dans l'essai 1 et 2 respectivement, 35 (19 %) et 27 (15 %) des patients recevant l'anifrolumab, et 38 (21 %) et 52 (29 %) des patients recevant le placebo ont arrêté le traitement avant la semaine 52. Les résultats sont présentés dans le tableau 2. Tableau 2 Résultats d'efficacité chez les adultes atteints de LES dans l'Essai 1 et l'Essai 2
BICLA:
British Isles Lupus Assessment Group-based Composite Lupus Assessment, BILAG :
British Isles Lupus Assessment
Group (Groupe d'évaluation du lupus des Îles britanniques), PGA : Physician's Global Assessment
(évaluation globale par le médecin), SLEDAI-2K : Systemic
Lupus Erythematosus Disease
Activity Index 2000 (indice d'activité du lupus érythémateux systémique, 2000),
SRI-4: SLE Responder Index.
Tous les patients ont reçu un traitement standard. * BICLA et SRI(4) sont basées sur les paramètres du composite où l'arrêt du traitement ou le recours à des médicaments soumis à restriction font partie des critères de réponse. †Les patients qui ont interrompu le traitement ou utilisé des médicaments restreints au-delà du seuil autorisé par le protocole sont considérés comme des non-répondeurs. ‡Sous-groupe de patients présentant des CSO ≥ 10 mg/jour à l'inclusion. Les répondeurs ont été définis comme les patients avec une réduction du CSO ≤ 7,5 mg/jour à la semaine 40, maintenue jusqu'à la semaine 52. Extension à long terme L'efficacité à long terme a été évaluée chez les patients ayant reçu 300 mg d'anifrolumab ou le placebo dans un essai en amont et qui ont continué à recevoir le même traitement dans le cadre de l’essai LTE (anifrolumab N = 257 ; placebo N = 112). Parmi eux, 69 % des patients ayant reçu de l'anifrolumab (177/257) et 46 % des patients ayant reçu le placebo (52/112) ont terminé 4 années de traitement au total. À la semaine 208, le score SLEDAI-2K (SE) moyen était de 3,4 (0,25) et de 4,0 (0,46) chez les patients ayant reçu de l'anifrolumab (n = 140) et le placebo (n = 44), respectivement. Population pédiatrique L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec l'anifrolumab dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement du lupus érythémateux systémique (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique). |
Immunologie Immunosuppresseurs Immunosuppresseurs sélectifs (suite) Anifrolumab |
L - Antinéoplasiques et immunomodulateurs L04 - Immunosuppresseurs L04A - Immunosuppresseurs L04AG - Anticorps monoclonaux L04AG11 - Anifrolumab |
Les paramètres pharmacocinétiques (PK) de l'anifrolumab ont été étudiés chez des patients adultes atteints de LES après des doses intraveineuses allant de 100 à 1 000 mg, toutes les 4 semaines, et chez des volontaires sains après une dose unique. L'anifrolumab
présente une PK non linéaire dans l'intervalle posologique comprise
entre 100 mg et 1 000 mg. L'exposition PK a diminué plus rapidement aux
doses inférieures à 300 mg toutes les 4 semaines (la posologie recommandée). Absorption L'anifrolumab est administré par perfusion intraveineuse. Distribution Sur la base de l'analyse pharmacocinétique de population, les volumes de distribution centraux et périphériques estimés de l'anifrolumab étaient respectivement de 2,93 L (avec un CV de 26,9 % pour la variabilité interindividuelle) et de 3,3 L, pour un patient de 69,1 kg. Biotransformation L'anifrolumab étant une protéine, il n'a pas été conduit d'études spécifiques de métabolisme. L'anifrolumab est éliminé par la voie d'élimination cible médiée par l'IFNAR et le système réticulo- endothélial où l'anifrolumab devrait être dégradé en petits peptides et en acides aminés individuels par des enzymes protéolytiques largement distribuées dans le corps. Élimination En raison de la saturation de la clairance médiée par l'IFNAR1 à des doses plus élevées, l'augmentation de l'exposition est plus que proportionnelle à la dose. D'après la modélisation PK de population, la clairance (CL) systémique typique estimée était de 0,193 L/jour avec un CV de 33,0 % pour la variabilité individuelle. La CL médiane diminue lentement avec le temps, avec une réduction de 8,4 % après 1 an de traitement. À long terme, la clairance de l'anifrolumab s'est avérée stable de la 2ème à la 4ème année de traitement. D'après l'analyse pharmacocinétique de population, les concentrations sériques étaient inférieures au seuil de détection chez la majorité (95 %) des patients environ 16 semaines après la dernière dose d'anifrolumab quand l'anifrolumab a été administré pendant un an. Populations particulières Il n'a pas été observé de différence cliniquement significative de clairance systémique nécessitant un ajustement posologique sur la base de l'âge, de l'ethnie/origine ethnique, de la région, du sexe, du statut de l'IFN ou du poids corporel. Patients âgés (≥ 65 ans) Insuffisance rénale Les patients présentant un UPCR > 2 mg/mg étaient exclus des essais cliniques. Sur la base des analyses PK de population, l'augmentation du rapport protéines/créatinine urinaires (UPCR) n'a pas modifié significativement la clairance de l'anifrolumab. Insuffisance hépatique En tant qu'anticorps monoclonal de type IgG1, l'anifrolumab est principalement éliminé par catabolisme et ne devrait pas subir de métabolisme via les enzymes hépatiques. Par conséquent, il est peu probable que de telles modifications de la fonction hépatique aient un quelconque effet sur l'élimination de l'anifrolumab. Sur la base des analyses de pharmacocinétique de population, les taux des biomarqueurs de la fonction hépatique (ALAT et ASAT ≤ 2,0 × LSN et bilirubine totale) mesurés à l'inclusion n'ont pas eu d'effet cliniquement pertinent sur la clairance de l'anifrolumab. Interactions Sur la base des analyses PK de population, l'utilisation concomitante de corticoïdes oraux, antipaludéens, immunosuppresseurs (y compris azathioprine, méthotrexate, mycophénolate et mizoribine), AINS, IEC, inhibiteurs de la HMG-CoA réductase n'a pas influencé significativement la PK de l'anifrolumab.
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Données non cliniques Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité ou de toxicologie après administrations répétées chez des singes cynomolgus n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Mutagénicité et cancérogénicité L'anifrolumab étant un anticorps monoclonal, il n'a pas été conduit d'études de génotoxicité ni de cancérogénicité. Dans des modèles de rongeurs de blocage de l'IFNAR1, une augmentation du potentiel cancérogène a été observée. La pertinence clinique de ces résultats n'est pas connue. Toxicité de reproduction Toxicité pour le développement Fertilité |
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
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Durée de conservation : Flacon non ouvert 3 ans. Solution diluée pour perfusion La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pendant 24 heures à 2°C - 8°C et pendant 4 heures à 25°C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. Si le produit n'est pas utilisé immédiatement, les durées et les conditions de conservation avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures à 2°C - 8°C. Précautions particulières de conservation : Flacon non ouvert
À conserver au réfrigérateur (2°C - 8°C). Solution diluée pour perfusion Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.
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2,0 mL de solution à diluer dans un flacon en verre de type I transparent avec un bouchon en élastomère et serti d'une capsule en aluminium grise. Boîte de 1 flacon.
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Saphnelo est fourni sous la forme d'un flacon à dose unique. La solution pour perfusion doit être préparée et administrée par un professionnel de santé en utilisant une technique aseptique, comme suit : Préparation de la solution
Élimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
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Liste I. |
Avant l'initiation du traitement par anifrolumab : - envisager l'administration de tous les vaccins appropriés conformément aux recommandations vaccinales applicables; - envisager un traitement antituberculeux chez les patients présentant une tuberculose latente non traitée. INFORMER le patient de consulter en cas d'apparition de signes ou de symptômes d'infection cliniquement significative. |
Code CIP13 | 3400955087366 (Code 13 référent) |
Code UCD7 | 9002084 |
Code UCD13 | 3400890020848 |
Code CIS | 61365985 |
Médicament T2A | Oui |
Laboratoire titulaire AMM | ASTRAZENECA AB |
Laboratoire exploitant | ASTRAZENECA 31 Place des Corolles Tour Carpe Diem 92400 COURBEVOIE Tel : 01 41 29 40 00 Fax : 01 41 29 40 01 Site Web : http://www.astrazeneca.fr/ |
Tarif de responsabilité HT par UCD T2A | 926.05 € (20/09/2023) |
Médicament d'exception | Non |
Agrément collectivités | Oui |
Liste | Liste I |
Statut | Médicament - AMM Européenne |
Date AMM | 14/02/2022 |
Rectificatif d'AMM | 14/09/2023 |
Numéro AMM | SAPHNELO 300 mg, solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon (verre) de 2 ml : EU/1/21/1623/001 |